Le Procureur entend bien mener sa mission, celui de «maître des poursuites», quitte à perdre son poste. C’est pourquoi, nous disent des sources proches du parquet, dans le dossier Alioune Tine, il a réitéré la jurisprudence , en fermant son parquet à la police. Une première fois, la Sûreté urbaine avait arrêté le rappeur Thiat sur instruction d’Ousmane Ngom.
A l’expiration du délai de garde à vue, la police à été contrainte de le libérer, le parquet s’étant opposé à tout déferrement puisque n’étant pas associée à cette affaire alors que, selon les textes, il est «le directeur de la police et le maitre des poursuites». Ousmane Ngom n’a pas retenu la leçon. Il a récidivé avec l’affaire Alioune Tine.
Cette fois-ci, dit-on, il pensait que son action allait passer comme lettre à la poste parce qu’il aurait reçu des instructions du palais. C’est pourquoi, même les diplomates qui l’ont joint pour jouer les bons offices ont été éconduits.
Mais lorsqu’il s’est agi de le déférer ou d’obtenir une prolongation de garde à vue, le procureur Ousmane Diagne s’est encore opposé. Ce qui a obligé la Division des investigations criminelles (Dic) à libérer le coordonnateur du Mouvement du 23 juin et secrétaire général de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho).
Certains pensent que du fait de son entêtement, Ousmane Diagne pourrait bientôt quitter son poste. Lors du dernier conseil supérieur de la magistrature, Cheikh Tidiane Sy, le ministre de la justice, avait réclamé sa tête, mais les magistrats s’étaient unanimement opposés. Ce qui l’a sauvé. Continuera-t-il à bénéficier de cette baraka ?
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