Hier matin, après une irruption rocambolesque des éléments de la division des investigations criminelles au domicile du leader du Bloc des centristes gaïndé pour y cueillir Jean Paul Dias, tout le monde s’attendait à un siège de la direction de la police judiciaire. Mais il n’en était rien. Exception faite de deux proches de Idrissa Seck, seuls les journalistes faisaient le pied de grue devant les locaux de la Dic. En l’absence de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), Barthélémy Dias a canardé le chef de l’Etat, le procureur de la République et le directeur de la police judiciaire.
Jusqu’où veut aller la famille Dias dans ce bras de fer l’opposant à l’Etat ? Alors que Jean Paul est en train de subir un interrogatoire des limiers qui l’ont cueilli manu militari à son domicile, son fils devient de plus en plus virulent. À 16h 49 minutes, quand le patron de Convergence socialiste débarque devant les locaux de la Dic, c’est pour un show médiatique à outrance. Très bien « escorté », Dias fils, habillé d’un jean avec des lunettes noires, aborde le sujet. Visiblement, l’adrénaline était montée d’un cran. Et c’est parti pour asséner sans gants ses vérités à l’endroit des autorités qui ont convoqué son père. « C’est bien à moi qu’était destinée la convocation, mais puisqu’ils sont des « thiounés », ils ont saisi mon père dont la dernière déclaration date de plus d’une semaine. C’est moi, qui lors du premier anniversaire de Convergence socialiste, ai parlé de l’âge de Wade ». Un groupuscule se forme autour de lui pour savourer ses incendiaires déclarations. « Je ne crains pas d’aller en prison, je m’en contre balance de Rebeuss », peste-t-il. Apparemment outré par la convocation de son père, Barthélemy, devant les locaux de la Dic, assène :« Wade est le principal corrupteur dans ce pays et je pèse mes mots. Il ne peut plus diriger ce pays, les Sénégalais doivent prendre leurs responsabilités avec ses dérives. La Cpa doit prendre ses responsabilités car Wade ne peut plus diriger ce pays. Son état mental ne le lui permet plus. Une commission parlementaire doit être mise en place pour statuer sur son état de santé mentale. Il faut qu’il parte. Il est à l’origine de l’émigration suicidaire ayant entraîné la mort de plusieurs jeunes sénégalais. La corruption est érigée en règle et c’est grave. Dans une République, si le dernier rempart tombe, le pays va vers la déchéance ». Barthélemy Dias n’est pas allé par quatre chemins non plus pour s’en prendre au procureur de la République, Lamine Coulibaly et le directeur de la Police judiciaire, Assane Ndoye.
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