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Autopsie d'une déroute - Djibo Kâ, Coalition Sopi 2009 « Nous devons faire preuve de moins d’arrogance »

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Autopsie d'une déroute - Djibo Kâ, Coalition Sopi 2009 « Nous devons faire preuve de moins d’arrogance »

Au lendemain de leur déroute, Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais estime que cette défaite est inhérente aux nombreuses crises qui sévissent au sein du parti.
Babacar Gaye, porte-parole du Pds : «Si le Président Wade ne s’était pas impliqué…»

Comment appréciez-vous les premières tendances sorties des urnes ?
Il y a évidemment quelques éléments de notre parti qui ne se sont pas sentis concernés par les investitures. On a gagné la commune de Malem Hodar et depuis ce matin (hier), on m’appelle pour me dire que tous les résultats des Communautés rurales nous sont favorables. Donc, la région de Kaffrine est tombée entre les mains des Bleus, ce qui veut dire que Mata Sy Diallo a été défaite, parce qu’elle était la présidente sortante du Conseil régional.

M. Gaye en tant que porte-parole du Parti démocratique sénégalais, comment expliquez-vous la débâcle du Pds et de la Coalition Sopi en général ?
Il n’y a eu débâcle que dans les grandes villes et ce fait est dû à plusieurs facteurs. Le premier que je crois être le plus essentiel, c’est que dans ces grandes villes, on a constaté le plus souvent, une divergence profonde, des clivages profonds entre les principaux responsables du parti. C’est dans ces villes également que l’on a constaté la démultiplication des forces qui affaiblissent forcément la Coalition Sopi 2009. Si on prend l’exemple de Dakar, il y a une composition concurrente qui est issue des flancs du Pds. A Saint-Louis, c’est le même constat ; à Sédhiou, c’est pareil. Et à Sédhiou, c’est un de nos dissidents, qui a gagné contre la Coalition Sopi 2009. Donc, c’est une affaire inhérente au parti. La victoire de l’opposition n’est pas une victoire liée à la sanction politique d’un programme. Mais, j’estime que c’est dû à la désorganisation et aux clivages profonds qui existent au sein du Parti démocratique sénégalais.

Donc, vous êtes d’avis que c’est un vote sanction qui a été infligé au Pds ?
Tout à fait, car, dans beaucoup de localités, les responsables du parti ont organisé des votes sanctions pour détromper le parti ou la personne qui a incarné la ligne du parti et, cela est déplorable. Heureusement que les autorités du parti en ont tiré toute la signification et nous sommes en train de faire des analyses en attendant les résultats globaux. Et, même si nous avons perdu les grandes villes, nous avons gagné l’essentiel des Collectivités locales.

Autrement dit, vous avez commis des erreurs dans les investitures ?
C’est possible, il faudrait qu’ensemble, nous assumions les responsabilités des erreurs. Certes, il ne faut pas aujourd’hui jeter l’anathème sur certaines personnes. Il faut seulement reconnaître que globalement, il y a problème et forcément, il y a un responsable. Et comme je l’ai dit, il ne faut pas que l’opinion ou l’opposition se trompe d’élections. C’était une élection pour les Locales, il fallait choisir des conseillers. Mais, ça ne peut pas entacher ou entamer la légitimité du président de la République.

Donc, vous restez toujours confiant et optimiste pour 2012 ?
Je pense que les résultats de ces élections auront au moins le mérite de nous permettre de corriger les erreurs qui ont été commises et de mieux nous préparer pour les futures échéances.

Pourquoi la sortie de Me Wade n’a pas été à la faveur de la Coalition Sopi ?Mais ç’aurait été plus catastrophique si le Président n’était pas sorti. Et lors de sa tournée, il s’est rendu compte qu’il y a toujours les mêmes militants, les Sénégalais qui nous font confiance. Ils ont peut-être montré des signes d’énervement et de mécontentement. Mais, je pense fondamentalement que sa sortie a pu réduire quelques hostilités et a permis de réduire quelque part, les erreurs. Les investitures ont été tellement mal faites dans quelques localités, et le contact de Me Wade a amoindri l’échec.

Et quel a été l’apport de la «Génération du concret» ?

Il faut analyser, apprécier. Et attendre tous les résultats, pour voir si l’apport a été positif ou moins positif. Et ensemble, nous verrons.
Ou négatif ?
 Il faut qu’on attende d’abord les chiffres pour voir objectivement l’apport de la «Génération du concret». Pour le moment, je pense que c’est trop tôt pour se prononcer sur des questions aussi importantes. 

Djibo Kâ : «Nous devons faire preuve de moins d’arrogance»

Un des rares membres du gouvernement à avoir tiré son épingle du jeu, le Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique estime que le pouvoir doit revenir à plus de modestie, à moins d’arrogance.

A Linguère, la bataille finalement remportée par le ministre d’Etat Habib Sy, contre Aly Ngouille Ndiaye, tête de liste de Bennoo Siggil Senegaal à Linguère, âpre et indécise jusqu’au bout, porte également la marque de Djibo Kâ. Le Secrétaire général de l’Urd, allié des libéraux du Djoloff à l’occasion des élections régionales, municipales et rurales de dimanche, l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) est apparue à plusieurs observateurs comme l’un des «sauveurs» de la Coalition Sopi 2009 dans cette partie du Djoloff. «Nous avons raflé toutes les Communautés rurales, et j’en suis heureux. C’est un grand chelem que nous avons réalisé dans un environnement économique et social difficile. C’est pourquoi, je félicite les électeurs et militants de l’Urd et du Pds.» Selon le ministre d’Etat ministre de l’Environnement, cette victoire n’a été possible que «parce que nous sommes restés collés à la base, sur le terrain, avec beaucoup de proximité. Nous avons privilégié le contact direct avec les populations car, moi, les grands meetings me font peur», a-t-il souligné.
Interpellé sur la grande défaite de la Coalition Sopi dans une grande partie du pays, Djibo Kâ estime prématuré d’en tirer les conséquences politiques, préférant attendre que les résultats soient «définitivement proclamés», non sans rappeler qu’il y a eu «beaucoup de problèmes dans nos investitures», à côté des «problèmes pressants» liés aux «difficultés économiques» vécues par des «populations pressées».
Le patron de l’Urd estime nécessaire de donner un coup de fouet offensif à la politique de communication du gouvernement, sans que le socle des grandes orientations de la politique gouvernementale soit mis en cause car, «sincèrement, il n’y a pas d’alternative à ce que nous faisons». Néanmoins, a-t-il prophétisé, «je m’attends à des changements (…) Nous avons besoin d’être plus modestes, plus républicains. Nous devons faire montre de moins d’arrogance (car) certains d’entre nous étalent trop souvent leur suffisance alors qu’il faut rester en permanence à la hauteur de nos concitoyens marqués par les difficultés de toute nature. C’est quelque chose que je remarque. Nous devons être sensibles à cela, j’insiste dessus», a dit en substance Djibo Ka. Qui juge souhaitable et salutaire de «tirer des leçons dans la manière de gouverner».



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