Le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sera soumis aux députés, ce vendredi. Président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue s’est exprimé sur la question, dans les colonnes de nos confrères du «Soleil». Le député a aussi expliqué la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
La réforme du règlement intérieur
«Depuis plus de 20 ans, les parlementaires ont eu comme projet de modifier le règlement intérieur. Il fallait le faire pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'il y a eu des changements constitutionnels qui imposent l'adaptation du règlement intérieur par rapport à la loi fondamentale. La deuxième raison, c'est que le règlement n'est pas figé. C'est une loi organique certes, mais elle doit s'adapter au contexte dans lequel nous vivons. Avec les nouvelles réalités socio- économiques, il nous fallait revoir le nombre de commissions.
La troisième raison, c'est que le contrôle des politiques publiques, inscrit dans la Constitution par le référendum de 2016 comme prérogative de l'Assemblée, nécessite la création de comités ad hoc qui, sur des questions précises, pourront faire toutes les investigations pour y apporter des réponses, voire donner des orientations pouvant permettre au gouvernement d'optimiser les moyens qui sont mis à sa disposition. Enfin, le Sénégal va rentrer dans une phase d'application des budgets-programmes, conformément aux directives de l'Uemoa.»
La Commission d’enquête parlementaire
«Les commissions d’enquêtes ont pour mission d’investiguer sur des sujets que le bureau aura préalablement autorisés. Quand on parle de détournement de deniers publics d’un montant de 94 milliards et celui qui a porté l’accusation est un député, donc un collègue, représentant qualifié du peuple sénégalais, ça donne plus de relief à la gravité de telles dénonciations. A partir de cet instant, l’Assemblée a mis en place cette commission pour apporter la lumière sur la question. Les auditions et investigations que la commission a faites ont abouti à des conclusions qui seront portées à l’attention des députés dans une séance à huis clos. Seuls les députés pourront décider, de façon souveraine, de tout ou partie du rapport qui sera rendu public.»
Priver les fonctionnaires radiés de Présidentielle
«C'est une réflexion dans la corbeille. A ma connaissance, l'Assemblée nationale n'a pas pris cela en compte et n'a pas inscrit à l'ordre du jour une telle question. Si demain ce débat est posé, nous donnerons notre avis. Personnellement, le fonctionnaire est d'une importance capitale dans le fonctionnement de nos Etats. Nous avons choisi d'être une République, et les fonctionnaires, tout comme l'Administration, dans son ensemble, sont les chevilles ouvrières du fonctionnement de l'Etat. La procédure qui aboutit à la radiation d'un fonctionnaire est bien encadrée et se base sur des éléments probants. Je ne suis pas sûr que quelqu'un qui n'incarne pas toutes les vertus pour garder son statut de fonctionnaire puisse être demain le patron de toute la Fonction publique. C’est un point de vue que j’assume pleinement.»
Accusations de liquidation politique de Sonko
«Il se prend pour ce qu'il n'est pas. L'Assemblée a autre chose à faire que de convoquer une plénière pour sa personne. S'il le pense, c'est parce qu'il ignore les règles qui régissent le fonctionnement de l'institution. A l'Assemblée, il n'y a aucun plan ourdi contre qui que soit. Nous avons beaucoup de matières dont le contrôle et l'encadrement du gouvernement pour l'atteinte des objectifs fixés dans le Plan Sénégal émergent (Pse). La loi a une portée générale. Elle est impersonnelle. Je crois que notre collègue devrait, s'il a des preuves, les donner. A défaut de les remettre à la commission parlementaire, il n'a qu'à les présenter aux Sénégalais à travers la presse. Quand on est tellement habitué au buzz, on ne manque pas de réseaux pour exhiber des preuves.»
17 Commentaires
Le Diola
En Octobre, 2019 (16:55 PM)Aymerou Gningue
En Octobre, 2019 (16:55 PM)Incognito
En Octobre, 2019 (19:49 PM)Biroff
En Octobre, 2019 (21:17 PM)Attention chers compatriotes, ces voyous de Pastef sont pires que les bandits du Macky qui nous gouvernent. Ils ne font qu'insulter, manipuler l'opignon et terroriser les citoyens qui critiquent leur leader ou leur parti. Reveillez vous senegalaises, senegalais, et voyez vous: Sonko et les autres responsables de son parti sont dans les invectives, la victimisation et les diffamations sans pereuves(Par exemple: Si Me El hadj Diouf ètait coupable meme de tentative de viol en France, il n'aurait jamais quitté Paris sans etre devant la cour d'assise car le viol est un crime en France). Et surtout leur violence dans le discours nous rapelles certains barrons de l'APR. Sincerement, Le Senegal merite mieux que SONKO.
Saga
En Octobre, 2019 (23:55 PM)Saga
En Octobre, 2019 (23:55 PM)Saga
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En Octobre, 2019 (23:55 PM)Participer à la Discussion