Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit l’adage. Pour le porte-parole du Parti Démocratique Sénégalais, le régime actuel doit d’abord s’attaquer à ses tares congénitales, avant de chercher des poux ailleurs. Babacar Gaye exhorte Macky Sall, Abdoul Mbaye et les alliés à d’abord montrer patte blanche.
L'Etat envisage la mise en place d'une Cour de répression des crimes économiques et financiers, en lieu et place de la CREI, avec de nouvelles prérogatives. Est-ce une première victoire pour le PDS qui a toujours châtié ladite Cour ?
Absolument. Le PDS s'est toujours battu et continuera toujours de se battre contre toute forme d'aliénation des libertés individuelles, des droits de l'homme et des acquis démocratiques. En son temps, nous nous étions offusqués de la volonté du Président Macky Sall et de son Gouvernement de remettre au goût du jour la loi inconstitutionnelle et scélérate, réprimant l'enrichissement illicite et la Cour d'exception inique, qui a été mise en place pour son application, et combattre des adversaires politiques gênants. Si le Gouvernement décide s'enterrer la CREI pour instaurer la Cour de répression des crimes économiques (CRCEF), il s'est rendu compte qu'il serait au banc des accusés de la Communauté juridique internationale, qui ne comprendrait pas ce retour à l'antiquité de l'inquisition. En attendant de connaitre les motivations profondes et continues de cette nouvelle institution judiciaire, inutile et surabondante, eu égard à l'existence de tribunaux de droits commun, qui sont assez outillés pour connaitre des délits et crimes économiques et financiers. Cette course sera une institution de trop.
Selon vous, est-ce une manière pour les autorités d'éviter un camouflet dans la traque des biens dits mal acquis ?
J'aimerais bien que l'on m'explique la notion de biens mal acquis, qui est un générique fourre-tout pour casser l'opposant. De toutes les façons, le PDS ne se fait pas d'illusion quant à l'échec d'une telle politique, qui rappelle les méthodes staliniennes, même si ses géniteurs sont connus pour leur attachement au trotskisme et qui ont pris en otage le Président Macky Sall. En effet, si nous nous référons aux déclarations du Premier Ministre, le Gouvernement n'a pas les moyens de ses ambitions pour lutter efficacement contre la corruption, le détournement des deniers publics et l'enrichissement illicite pour au moins deux raisons. D'abord, le Président, son Premier Ministre et les principaux alliés devraient commencer par montrer patte blanche. Ensuite, les processus de traque qui respectent les droits de l'homme et le principe de la présomption d'innocence demandent beaucoup de doigté et de temps. Or, Macky et ses amis veulent se cacher derrière leur petit doigt pour déjouer la vigilance des populations qui exigent le respect de leurs engagements électoraux et deviennent de plus en plus exigeantes en matière de démocratie, de respect des droits de l'homme, ainsi que des libertés publiques et individuelles.
Un mot sur les convocations jugées sélectives par votre parti, mais aussi sur la personnalité controversée du Procureur Alioune Ndao
Les observateurs du jeu politique sont définitivement convaincus du caractère politicien de la démarche de l'actuel régime, qui manque manifestement de vision. Le PDS reste attaché au principe de l'obligation de rendre compte pour toute personne impliquée dans la gestion des affaires publiques. Mais nous sommes contre les tribunaux d'exception et la sélectivité politique orientée vers les responsables du PDS, comme si le pouvoir voulait décapiter notre parti. Contre ces dérives, le PDS saura faire face par tous les moyens légaux et politiques. Quant au "spécial" Procureur spécial prés la CREI, l'opinion retiendra le caractère inédit de sa démarche et la désinvolture avec laquelle il jette en pâture des personnes présumées innocentes jusqu'à preuve du contraire. Même la famille judiciaire est gênée du zèle qui fait douter de sa compétence, ainsi que de son indépendance. Au demeurant, le PDS continue de faire confiance à l'indépendance de notre Justice et à la qualité de notre magistrature.
19 Commentaires
Abo
En Novembre, 2012 (01:19 AM)Saf
En Novembre, 2012 (01:25 AM)la cour de l'enrichissement illicite devrait fouiller un peu dans les tiroirs pour retrouver certains IGE voleurs qui ont precipitament pris une disponibilte de la fonction publique en 2000 et se caches dans les ONG
Asuivre!!!!!!!!!!!!!!!!
Ji
En Novembre, 2012 (01:42 AM)Par A Ou B
En Novembre, 2012 (02:08 AM)Caporal Chef Diedhiou
En Novembre, 2012 (05:24 AM)salopard de voyou president par accident Alcapone Wade?
Je l'avait oublie ce connard la,mais il faut le coffrer ce porte
slip du vieux menteur..le plus diplome et le plus nul ...
Woupsathié
En Novembre, 2012 (05:50 AM)Gaffo
En Novembre, 2012 (07:38 AM)Apprenons à rester courtois et à avoir du respect aux parents de nos contradicteurs S il est constant que les Sénégalais s attendent à ce que ceux qui ont abusé des biens publics rendent gorge , ils n excluent les anciens PDs qui sont aujourd'hui hui à l APR Nous ne voulons pas d une justice sélective et il n y a pas de seuil à fixer pour les poursuites Nous disons que tous ceux qui se sont enrichis de manière illicite , Qu ils soient agents de l État ou non doivent être poursuivis en respectant le droit .
Themis
En Novembre, 2012 (07:40 AM)L’euphorie de l’alternance y est peut-être pour quelque chose : la justice va dans tous les sens ; elle s’est emballée, et personne ne semble vouloir l’arrêter. Pourtant, hier seulement, même les moins sachant s’étaient érigés à la fois en législateur, en doctrine et juge. Il est vrai, qu’à l’époque, l’irrégularité de la candidature du Président ABDOULAYE WADE ne pouvait autoriser une quelconque réserve, sauf à vouloir braver le peuple, celui du 23 juin, celui des Assises et celui des « constitutionnalistes » d’origine ou d’emprunt. Il faut demander au Conseil constitutionnel, seul organe habilité à se prononcer, comment parvenir à la résilience après être passé en profondeur sous les fourches caudines populaires.
Mais les juristes de la bonne école, ceux pour qui la versatilité doctrinale est une tare, savent que la justice populaire est la sœur aînée de la justice d’exception. Elles s’abreuvent, en effet toutes deux, dans le fleuve de l’injustice, de l’arbitraire et de la démesure. Or, aujourd’hui, tout laisse présager qu’on s’achemine à grands pas vers cette justice de réaction.²
Le processus déclenché par les nouvelles autorités est suffisamment révélateur à cet égard.
La résurrection d la Cour de répression de l’enrichissement illicite en constitue la première illustration. Cette cour a un vice congénital par sa nature : elle est une juridiction d’exception qui viole ostensiblement les principes qui gouvernent une justice équitable : renversement du fardeau de la preuve, absence de double degré de juridiction.
Certes, elle avait été mise en veilleuse plus par opportunité politicienne que par souci d’orthodoxie. Son brutal réveil peut surprendre à double titre. D’abord, il était reproché à ses initiateurs de s’indigner sélectivement par rapport aux personnes susceptibles d’être poursuivies ; ensuite par ce que l’arsenal juridique mis en place était fort éloigné de l’idée que l’on peut se faire de la Loi
. Il est dés lors inquiétant que le nouveau Pouvoir feigne de croire que cette double objection dirimante a miraculeusement disparu. Cela est d’autant plus invraisemblable que dans le projet de réforme envisagé, il est question de rétablir les droits de la défense dans le dispositif de la future juridiction chargée de lutter, entre autres, contre les délinquants en col blanc.
Mais alors pourquoi vouloir se précipiter à juger ? Y aurait-il d’autres raisons qui ne s’accommodent pas avec le Droit ?
La »sortie « médiatique du Procureur spécial ne contribue pas à dissiper le doute, ni sur la forme ni sur le fond.
Sur le premier terme, .Monsieur NDao a certainement cru que son jour de gloire était arrivé ; c’est le sentiment qui anime, bien souvent, ceux qui sortent soudainement de l’ombre pour découvrir la lumière du jour. Si tel est le cas, il aurait alors intérêt à se munir d’un groupe électrogène car les délestages sont encore récurrents. Mais ce narcissisme de circonstance est véniel comparé à la teneur de son propos.
Il est certes admis, aujourd’hui, que la justice doit communiquer pour mieux informer. Ici,l’information du Procureur spécial était plutôt une révélation. Elle a mis à l’index des personnes que la justice n’a pas encore incriminées ,mais que Monsieur NDAO soupçonne d’avoir distrait indûment» des milliards ».
Où sont donc ensevelis le secret de l’enquête et la présomption d’innocence, et pourquoi ?
Monsieur le Procureur spécial semble même avoir oublié qu’il ne lui appartient pas de juger, qu’il est du parquet. Il souligne, presque triomphalement, l’inopposabilité des privilèges et immunités devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
Pourtant sur ce dernier aspect, Monsieur le Procureur spécial n’a pas osé décliner la totalité de son pouvoir de poursuite : le Chef suprême des armées a reconnu formellement , à travers le journal officiel, qu’il est parvenu à accumuler au moins un milliard de francs CFA au bout de Huit (08) années d’exercice professionnel, essentiellement dans l’administration sénégalaise; si ce n’est pas un record , cela lui ressemble étrangement.
C’est vrai que la vitalité autoproclamée de Monsieur NDAO n’est dirigée qu’à l’égard des « vaincus » et de ceux qui sont réputés être leurs alliés. Pendant ce temps, le Président de sa propre juridiction, tout juste à ses côtés, n’a pas été disert. Ce n’est certainement pas ainsi qu’une bonne justice pourrait être rendue.
Le procès programmé de Monsieur Habré présente déjà les mêmes contours.
Personne n’ose contester que Monsieur Habré doive être jugé, comme auraient dû l’être beaucoup d’anciens chefs d’Etats africains avant lui. Mais peut-être que c’est aujourd’hui que l’Afrique veut se donner bonne conscience et prouver, en même temps, à la « communauté internationale » qu’elle compte désormais bannir le règne de l’impunité de ses dirigeants. Alors, pour l’exemple, il n’est pas impie de commencer par Monsieur Hissène Habré, même si ce dernier n’avait jamais imaginé que la TERANGA sénégalaise pouvait être vécue, un jour par lui, à reculons.
Le Sénégal s’est engagé à le juger in situ ; il montre ainsi son aptitude à s’élever jusqu’aux cimes des principes universels qui attestent de la solidité de son ouverture démocratique. Le modus opérandi est
simple : il faut des moyens matériels et institutionnels. Comme le financement peut être supporté par tous ceux qui y ont intérêt, il suffit, en fin de compte, de réaménager le système judiciaire sénégalais pour l’adapter à la spécificité de l’affaire HABRE ;
Par la grâce d’une Convention et d’une loi (projet) en doublon, il serait envisagé de créer, au sein des juridictions sénégalaises, des chambres spéciales d’instruction et de jugement, avec notamment des juges sénégalais ( proposés par le Ministre de la Justice) et étrangers , tous nommés par la Commission africaine.
Le procédé est inédit, atypique et fortement contestable.
Cette architecture juridictionnelle n’existe nulle part dans le monde, du moins jusqu’à plus ample informé ; certes, il n’est pas souvent mauvais d’innover surtout pour améliorer l’existant ; mais ici, l’innovation constitue, à l’ évidence , une incongruité qui s’apparente à un camaïeu juridique que le droit, surtout en matière pénale, réprouve .
Il aurait été mieux inspiré de créer une juridiction ad hoc, comme il en existe déjà, même si le système reste à parfaire.
Mais c’est surtout la légalité du dispositif qui est douteuse. L’organisation judiciaire du Sénégal va se retrouver totalement transfigurée. Dans la Constitution qui lui sert de support principal, le pouvoir judiciaire est exercé par le Conseil constitutionnel, la Cour suprême et la Cour des comptes .
Une loi de 1984 donne la physionomie actuelle du système judiciaire qui repose sur un schéma pyramidal avec la Cour Suprême, les Cours d’Appel et les tribunaux régionaux et départementaux.
Les magistrats sont généralement nommés après avis du Conseil supérieur de la magistrature ; la justice est rendue au nom du peuple sénégalais … par des Sénégalais.
Manifestement, le projet publié récemment par la presse s’est éloigné sur des rives lointaines d’un no mans land ; il faut alors reconnaître que le fruit est déjà pourri : il s’oppose frontalement à la Constitution .Même l’abandon de souveraineté pouvant résulter de nos engagements internationaux ne peut légitimer un tel arrimage.
Les chambres spéciales qualifiées -semble t-il – d’extraordinaires ne seraient par ailleurs fonctionnelles que pour l’affaire HABRE. Et après ?
Les prémisses d’une justice populaire se font jour ; elles ne sont pas en adéquation avec la gouvernance dite de rupture ; c’est plutôt la justice des vainqueurs, donc de l’injustice judiciaire.
La bonne justice ,c’est celle qui requiert la sérénité ,la mesure et l’objectivité. Elle ne peut avoir pour compagnons ni la fausse glorification, ni la partialité masquée artificiellement.
On peut constater et réprouver l’intempérance d’un procureur tardivement promu ,, en mal de gloire ou d’honneur, mais on ne peut tolérer que l’Etat trace les mêmes sillons. La justice populaire restera toujours une justice de réaction, d’arbitraire et dérives .
Sidy Kounta
En Novembre, 2012 (07:45 AM)Sokone
En Novembre, 2012 (07:48 AM)LATIF COULIBALY
le Latif Coulibaly que j'ai connu c'est celui-là même qui disait que l'Apix de Aminata NIANE constitue « le plus gros scandale du siècle tant dans son fonctionnement que dans sa structuration. »
Le Latif Coulibaly que j'ai connu c'est celui-là même qui interpellait au mois d'Avril 2012 le PM Abdoul Mbaye pour que ce dernier procède à sa déclaration de patrimoine.
Le Latif Coulibaly que j'ai connu c'est celui-là même qui reprochait un mauvais casting du premier gouvernement alors formé par Maky Sall avec la nomination de Mbaye Ndiaye à l'Intérieur.
Enfin, le Latif Coulibaly que j'ai connu c'est celui-là même qui disait que Mon Président et leader de l’APR, Monsieur Maky Sall n'avait pas l'envergure pour être Président de ce Sénégal et c'est lui encore qui à propos de ce même Maky disait que cela ne servait à rien qu'il signe la Charte des Assises sans l'appliquer.
Mais dites-moi mes chers amis, c'est ce Latif là qui est aujourd’hui dans le gouvernement dirigé par le PM Monsieur Abdoul Mbaye? En qualité de Ministre, porte-parole de ce gouvernement? Assis autour de la même table avec Madame Aminata Niane, Monsieur Mbaye Ndiaye, et son Excellence Monsieur Maky Sall?
Non mais…arrêtez vos blagues, kii dou Latif. Ce serait plutôt son homonyme venu de Sokone : le ci-devant Abdou Coulibaly Latif.
Rahne
En Novembre, 2012 (07:50 AM)Niit Ndiaye
En Novembre, 2012 (08:33 AM)Bay
En Novembre, 2012 (08:34 AM)Com
En Novembre, 2012 (08:36 AM)@babacargaye
En Novembre, 2012 (09:09 AM)Conga
En Novembre, 2012 (10:05 AM)Exsopiste
En Novembre, 2012 (10:22 AM)Intriguee
En Novembre, 2012 (11:00 AM)Un perdant qui passe toutes ses soirees dehors, qui veut le voir va aux soirees de Pape et Cjeikh, ceux la qui ont un succes fou et qui sont loin d etre interesses!
Babacar se dandine en tenue decontractee , cigare dans la bouche et verre de vin a la main, se faisant passer pour un 'aise' alors qu' il est facile comme tout, aucune classe, pas de retenue, et pas de personnalite!
Ces hommes qu'il faut a la place qu'il faut nous manquent
Juuree4
En Novembre, 2012 (13:28 PM)Participer à la Discussion