Bara Tall-Karim Wade, les raisons d'un conflit

Le président Wade a contraint à l'éxil Bara Tall qui essaie de relancer ses activités dans des pays comme la Gambie, le Congo ou encore l'Angola. Jean Lefebvre Sénégal a été déclaré «en faillite » depuis avril 2008 et près de 3000 employés ont été mis au chômage. A l'origine de la descente aux enfers de Tall, les chantiers de Thiès, mais surtout des relations très heurtées avec Karim Wade. Avant et durant l'alternance, les deux hommes s'entendaient et se fréquentaient même. Ainsi, ils deviendront «amis » et de véritables «compagnons ». Karim est souvent l'invité de la table familiale et ils ont un ami commun qui s'appelle, Abbas Jaber, celui-là même qui gère Transrail, Dagris ou encore la Sonacos. Ce libanais qui est né et grandi à Thiès, comme Bara Tall, aura tout essayé pour faire «renouer le fil du dialogue » entre les deux hommes, mais les différentes rencontres entre Rimka et l'entrepreneur pour «arrondir les angles » se sont toujours terminées avec de profonds «désaccords ».

Et puis vient cette déclaration de Bara Tall dans la presse fustigeant le coût du kilomètre de route dans le cadre de l'affaire du chantiers de la Corniche. «Karim et Abdoulaye Baldé n'ont jamais aimé que Bara critiquent ouvertement les chantiers de l'Anoci. Ils ne lui ont jamais pardonné », renseigne un proche de l'actuel ministre d'Etat. L'épisode de l'emprisonnement de Bara avait déjà accentué les rancoeurs entre les deux. Karim est la dernière personnalité à avoir parlé à Tall le week-end qui a précédé son arrestation le lundi. On ne vous raconte pas l'ambiance «fraternelle » qui a regné entre eux avant et durant l'emprisonnement du patron de Jean Lefebvre.

Depuis les choses vont de mal en pis et Rimka ne se prive pas de contre attaquer quand des informations parlant d'une collusion entre Bara et Souleymane Jules Diop lui parviennent. Il menace d'ester en justice avant d'y renoncer. Pour Tall, Rimka ne veut qu'une seule chose : «le casser » et chez Karim toutes les sorties de Bara sont épillées. Le fils du président de la République surveille étroitement les connections politico-médiatique de l'homme d'affaires et c'est un duel à mort que les deux anciens «potes » se sont lancés.