Le départ annoncé des Forces françaises du Cap-Vert et, dont la reprise symbolique des bases a été déclarée par le chef de l'Etat lors de son discours à la nation ne laisse pas indifférents les leaders de Bennoo Siggil Senegaal. Hier, à leur rencontre hebdomadaire, Amath Dansokho et ses camarades ont mis en garde le régime libéral contre toute tentative de spéculation foncière des bases antérieurement détenues par les militaires français. ‘Nous promettons de faire face à toute spéculation foncière car les bases françaises, pour des raisons stratégiques, doivent revenir à l’armée sénégalaise et non entre les mains des prédateurs’, déclare Ibrahima Sall du Model, porte-parole du jour des leaders au sortir de la rencontre. Soupçonnant, ainsi, le chef de l'Etat de vouloir faire main basse sur les bases qui seront libérées par les forces françaises, les opposants menacent de faire face. Car, expliquent-ils, ‘nous n'accepterons pas que les terres libérées par les bases françaises se terminent comme celles de l’aéroport’, ont-ils dit. Et ‘tout le monde sait qu’Abdoulaye Wade, en prenant cette décision de dernière minute, n’est mu que par son appétit insatiable pour les terres et par la spéculation foncière’, accuse M. Sall, président du Model.
D'ailleurs, Amath Dansokho, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, etc, promettent de rendre publique, dès la semaine prochaine, une déclaration à ce sujet. Mais en attendant, les opposants au régime d'Abdoulaye Wade estiment que les terres libérées doivent revenir à l’armée sénégalaise ‘et non aux spéculateurs’.
Le chef de l'Etat, Abdoulaye Wade a annoncé dans son discours à la nation, la veille de la célébration des cinquante ans de l’indépendance, que ‘le Sénégal va reprendre, à partir du 4 avril 2010, à zéro heure, toutes les bases antérieurement détenues, sur notre sol, par la France, et entend y exercer sa souveraineté’.
La coalition Bennoo Siggil Senegaal s’est penchée, au cours de cette rencontre, sur sa marche du samedi dernier contre le monument de la Renaissance. Et c'est pour constater que ‘c’est la première fois, dans l’histoire de ce pays qu’un gouvernement interdit une marche pour ensuite reculer’. Et malgré ‘les blocages, les manipulations, les brimades du gouvernement la marche de samedi dernier a été une réussite’. La preuve, poursuit M. Sall, ‘en moins d’une heure de temps, les populations sont sorties pour exprimer leur désaccord sur le monument de la Renaissance africaine et cela explique que nous sommes majoritaires dans la région de Dakar, depuis le 22 mars 2009 (date des locales où Bennoo est sorti vainqueur, Ndlr)’. Les opposants se félicitent ainsi d'avoir tenu parole : ‘Nous avions dit, qu’il pleuve ou qu’il vente, nous allons marcher, la population doit savoir que son opposition tient parole’, se vante le leader du Model.
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