BISCUITERIE - Budget de la mairie de 2013 et 2014 : Des contempteurs dénoncent une «reconduction systématique»

Un pôle de contempteurs s’est élevé pour décrier la gestion de la mairie de Biscuiterie. Dans leur collimateur, les «incohérences» du budget de l’année 2014, la gestion du maire Doudou Issa Niasse, et les «contre-performances» qui minent la municipalité.

Une inexplicable curiosité borde le budget de l’année 2014 de la mairie de Biscuiterie. Selon les contempteurs du maire socialiste Doudou Issa Niasse, sa rédaction est «sans recherche», «pleine de facilités». Le rapport de présentation renseigne que les crédits ouverts et qui montent à 709 millions 225 mille F Cfa ne sont qu’une «reconduction systématique» du budget de l’année 2013, avec la même nomenclature et les mêmes rubriques de recettes et de dépenses. Pour eux, cette situation est révélatrice «d’une certaine paresse dans l’approche parce qu’il est bien connu, surtout en développement local, que les budgets élaborés doivent répondre à des contraintes d’objectifs et les réalités de 2013 ne sont pas forcément celles de 2014». A titre d’exemple, les détracteurs de M. Niasse relèvent que si «dans les recettes escomptées il est prévu 6 millions 667 mille F Cfa pour les actes de légalisation, il est patent que la donne est faussée ; ces types de recettes étant supprimés par la dernière réforme fiscale». Dans le rapport de présentation, le faible taux de recouvrement des recettes sur l’année 2012 est notable. Cet état des choses aurait, de l’avis des pourfendeurs, pu justifier logiquement une révision en baisse du budget, n’eut été l’Acte 3 de la décentralisation, qui prévoit une augmentation des recettes budgétaires. Pour eux, il s’agissait juste de «booster et de sécuriser le système de recouvrement des recettes et de sévir contre la corruption des agents de recettes». Cette activité devrait être prise en compte dans les dispositions du budget, ce qui n’a pas été fait.

«Sérieux problème d’orientation budgétaire»
Les critiques dénoncent également «l’illogisme qui caractérise le montant de certains crédits dans les dépenses programmées». Dans cette répartition, le cabinet du maire s’est taillé la part du lion avec une somme globale de  169 millions 902 mille 220 F Cfa, sur un total de crédits de fonctionnement de l’ordre de 624 millions 115 mille F Cfa. Pendant ce temps, 8 millions 500 mille F Cfa sont affectés aux dépenses de santé, d’hygiène et d’actions sociales, 16 millions aux dépenses d’éducation et de jeunesse, 2 millions F Cfa aux dépenses d’assainissement, 4 millions 500 mille F Cfa à l’entretien de la voierie et des jardins et 5 millions 800 mille F Cfa à la protection des populations contre les fléaux. Les critiques commentent :  «C’est dire qu’il se pose au niveau de la commune de Biscuiterie un sérieux problème d’orientation budgétaire, pour une population, comme indiqué plus haut, de 100 000 âmes.» Les dépenses d’investissement s’élevant à 84 millions 450 mille F Cfa sont jugées dérisoires par les populations. Pour elles, il n’est pas étonnant que «la commune de Biscuiterie ne soit pas performante, avec des problèmes récurrents comme le marché de Mbabass qui a atteint ses limites, la vétusté des écoles publiques de la commune, ainsi que les problèmes de santé et d’assainissement qui sont loin d’être résolus de façon adéquate». Ces derniers pensent que ces «piètres résultats» hypothèquent un éventuel autre mandat du maire Doudou Issa Niasse déjà desservi par «son âge avancé».