Parce qu’ils ont eu ras-le-bol des blocages de l’exécutif, les membres de la Cour des comptes ont fait face à la presse pour crier leur indignation. « Depuis 2005, les premières moutures de la réforme des textes de la Cour des comptes sont prêtes. Ces blocages constatés dans la réforme de la Cour relèvent purement et simplement d’un manque de volonté politique », déclare Papa Gallo Lakh, le porte-parole de l'institution.
« La loi, ajoute-t-il, prévoit de faire de la Cour des comptes l’institution supérieure de contrôle des finances publiques avec des compétences qui concernent l’ensemble de la gestion des finances ». Mais, déplore-t-il, « aujourd’hui, les dysfonctionnements (notés) découlent en grande partie des textes de la Cour. A ce niveau, il est regrettable de constater qu’il y a un véritable manque de volonté politique ». Les collègues d’Abdou Bam Guèye indiquent qu’« il existe des dossiers pour lesquels la Cour des comptes demande des poursuites, mais il n’y a jamais eu de suite. A cela, s’ajoutent des lenteurs inhérentes aux procédures de la Cour. Tous les dossiers passent par le Commissaire au Droit.
La loi ne donne pas à ce dernier un délai pour communiquer les dossiers», déplore-t-ils.Toutes choses qui font que, font-ils remarquer, « les magistrats de la Cour des comptes sont totalement indépendants», même si, explique le porte-parole, « nous vivons notre indépendance malgré certaines menaces de dissoudre cet organe de contrôle. Nous ne sommes pas nommés encore moins recrutés. Les magistrats de la Cour sont là par le biais d’un concours rigoureux. Par conséquent, nous vivons de notre indépendance tout en faisant notre travail dignement et professionnellement ».
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