« Boulimie d’argent frais de l’Etat » La Ld crie au hold-up à l’Asecna

« À l’Asecna, l’Etat du Sénégal a pris de force de l’argent qui ne lui appartient pas. Ceci, n’est plus ni moins qu’un hold-up ». Ces propos son des « jallarbistes », qui dénoncent avec vigueur des agissements qui sont, disent-ils, indignes d’un Etat, à fortiori du Sénégal qui, selon eux est dépositaire de la convention de Dakar et qui abrite le siège de cette institution. Au-delà, Abdoulaye Bathily et ses camarades notent avec inquiétude la flambée du prix des hydrocarbures, tout en soulignant le caractère grave des délestages, de la rareté de l’eau et du riz.

Allant droit au but, pour les « Jallarbistes », il reste évident, pour ne pas dire trop clair que l’Etat du Sénégal a violé la résolution III-8 du 23 septembre 1960. Ceci, par le fait que le régime de Wade ait confisqué « la totalité des redevances versées à l’Asecna ». Aussi, pour mieux donner arguments à leurs propos, Abdoulaye Bathily et ses camarades avanceront, « le régime de Wade est insensible à la situation grave que traverse notre pays. Avec insouciance et désinvolture, il poursuit sa boulimie d’argent en confisquant la totalité des redevances versées à l’Asecna ». Une raison pour qu’ils dénoncent avec vigueur les agissements, défendent-ils, « d’un Etat à fortiori du Sénégal qui est dépositaire de la convention de Dakar et qui abrite le siège de la cette institution ». Et, en prenant de l’argent qui ne lui appartient pas, il reste et demeure évident pour la Ld que cela « n’est ni plus ni moins un hold-up ». Sur le même registre, ils ajouteront que la boulimie d’argent frais, signe de banqueroute de l’Etat se manifesterait aussi par la vente à des promoteurs privés de terrains à Gorée qui devraient servir à la construction d’hôtels cinq étoiles, alors que cette île est déclarée patrimoine mondial. En un mot, « aucune modification architecturale ne doit être apportée ». Au-delà, la Ld s’étonne de la montée du prix des hydrocarbures. Pour y apporter une réponse, les « Jallarbistes » diront encore, « le prix du carburant au Sénégal est l’un des plus cher de la sous-région à cause du niveau trop élevé de la taxe spécifique et les droits de porte sur les hydrocarbures que l’Etat ne veut pas baisser afin de maintenir son train de vie dispendieux et indécent ». Par ailleurs, ils s’insurgent contre la pénurie d’électricité, d’eau et de riz, s’expliquant par le fait que « l’Etat n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis des importateurs ». Non sans aborder les assises nationales, qui, toujours selon eux, est la voie de salut pour sortir le Sénégal de cette impasse.