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Politique

Chronique des trahisons de Khalifa Niasse contre Me Wade

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Chronique des trahisons de Khalifa Niasse contre Me Wade

A la lumière de vos diatribes contre Me Abdoulaye dans la presse, tous les observateurs qui connaissent l'histoire politique de ce pays savent que Me Abdoulaye Wade est un habitué de vos infidélités politiques. Vous l'avez toujours trahi et pourtant, à l'occasion, il n'a jamais manqué de vous « honorer ».

Presque 36 ans, après le premier acte de cette série de trahisons, la roue de l'histoire a tourné. Mais nous n'avons pas résisté à l'envie de revisiter l'histoire politique de Khalifa Niasse pour en extraire, dans la longue panoplie, les coups bas portés à celui qu'il maugrée aujourd'hui. Le premier acte sera posé en 1976, à la veille du Congrès du PDS. Qui ne se rappelle pas le triste épisode des machinations orchestrées par le PS pour étouffer le poussin dans l'œuf, en empêchant de facto la tenue du premier Congrès du PDS de Kaolack ?

Ce Congrès qui devait allumer la flamme incandescente du SOPI, a été l'occasion pour des responsables socialistes d'entreprendre une gigantesque entreprise de démantèlement du PDS : tentatives de corruption des militants, enlèvements et séquestrations de responsables etc. En prévision de ce sabotage, les dirigeants du parti avaient demandé aux délégués de chaque région de venir avec des produits alimentaires les plus accessibles dans leurs localités respectives. Ainsi Kaolack devait apporter du mil, le Fleuve et la Casamance du riz, Tambacounda du bois, Thiès du poisson, d'autres du couscous. Pire, le lieu qui devait accueillir ce Congrès posait problème, d'autant plus que l'administration refusait de délivrer l'autorisation, suite à un arrêt d'interdiction du préfet sans motif valable. Dans ces conditions, il a fallut le courage et la détermination d'un homme comme Ousmane DIAW NGUISSALY, qui mettra sa maison à la disposition du PDS naissant pour surmonter toutes ces difficultés. Les sacrifices consentis par ce responsable politique de la première heure pour que la tenue de ce Congrès ne soit pas compromise témoignent à bien des égards de l'engagement politique de cet homme contre le pouvoir socialiste. En réaction à cette situation, l'UPS devenu Parti Socialiste, entreprit une vaste campagne de démobilisation du parti d'opposition. Cependant, parmi les départs qui ont le plus déstabilisé le PDS à la veille de son Congrès, il y a celui d' Ahmadou Niasse, plus connu sous le nom d' Ahmed Khalifa Niasse, ou encore l'Ayatollah de Kaolack, membre fondateur du PDS, ex commissaire politique national de ce parti.

Celui qui insulte actuellement Abdoulaye Wade emportera avec lui de grands chefs religieux dont El Hadji Ousmane Kane, Imam de la grande mosquée de Kaolack. Mathène Fall, grand notable installé dans l'opposition depuis l'indépendance. Pour justifier sa trahison contre Me Wade et son parti, Ahmed Khalifa Niasse déclare dans Le Soleil du 10 décembre 1975, à la page 4 : « Je suis revenu au PS en raison de la profonde amitié qui existe entre mes parents et le chef de l'Etat et de la personnalité de Babacar Bâ, grâce à qui la démocratie trouve toute sa manifestation au Sine Saloum ». Et la presse de l'époque qui ne tarissait pas d'éloges envers le nouveau transhumant, le présentait dans la même livraison du journal Le Soleil comme étant : « Jeune, dynamique, ayant une parfaite connaissance du terrain, Ahmadou Niasse (Ahmed Niasse) apparaît comme le fer de lance qui devait opérer l'implantation du PDS dans la région ». Et arrive le second acte posé dans la longue tirade anti Wade. Il le fut dans la nuit du 19 au 20 février 1988 par ce même Khalifa Niasse. A quelques jours des élections, des soi-disant agents Libyens sont arrêtés à l'aéroport de Dakar avec des faux papiers, en compagnie d'Ahmed Khalifa NIASSE, surnommé « l'Ayatollah de Kaolack ». Le but de ce énième complot était de ternir l'image de marque Me Abdoulaye WADE.

L'occasion était toute trouvée d'autant plus qu'il est de notoriété publique que le fondateur du PDS entretient des rapports très étroits avec Kadhafi. Cette affaire jette le trouble sur les intentions post électorales du camp libéral. Quelques jours plutôt, Me Abdoulaye WADE venait de produire devant la presse les preuves établissant que l'affaire des Libyens arrêtés à l'aéroport de Dakar n'était qu'une machination gouvernementale pour l'accuser. La preuve en question était constituée par l'ordre de mission en date du 16 février 1988, référence 0021/PR/SG/PR délivré par Jean Collin, Ministre d'Etat et Secrétaire général de la Présidence de la République à Ahmed Khalifa Niasse de même que la lettre envoyée par Collin à Air Afrique pour que la compagnie remette les billets d'avion qui ont permis à Ahmed Khalifa NIASSE d'aller chercher les Libyens pour comploter contre Me Wade et le PDS. L'affaire est cependant très vite étouffée par les médias d'Etat, car Me Wade réussissant à démontrer que les billets d'avion des deux « agents libyens » ont été payés par Jean Collin en personne. A la Compagnie Air Afrique de délivrer un billet d'avion Dakar-Cotonou-Dakar à Ahmed Khalifa Niasse. Me WADE fit état d'informations selon lesquelles il s'agirait d'une opération d'intoxication ourdie en haut lieu pour saper son crédit auprès de l'opinion, surtout que lesdits agents, au moment de leur arrestation, étaient porteurs d'armes , d'engins explosifs et aussi disait-on, de documents compromettants pour Wade. Mis au frais pendant le reste de la campagne électorale, ces fameux Libyens vont être relâchés au lendemain des élections, discrètement par le gouvernement. La nouvelle ne fut connue que lorsqu'ils arrivèrent à Tunis. Aucune explication n'a été donnée à ce jour par les autorités sur cette affaire. Comme un malheur ne vient jamais seul, en mars 1988, au lendemain des élections présidentielles et législatives, alors que Dakar était plongé dans l'Etat d'urgence, Madame NGOM, née Sophie Ndiaye, chef des services contentieux et commerciaux d'Air Afrique, épouse de Me Ousmane Ngom était licenciée. Elle était visée au motif d'avoir divulguée un secret professionnel à des fins politiques. Pour la direction de la représentation d'Air Afrique au Sénégal, en la personne de son chef des services commerciaux, Pape Massar Ndoye, cousin germain d'Abdou DIOUF, qui cherchait depuis quelques temps des poux à Sophie Ngom, c'était l'occasion rêvée. « C'est Madame NGOM qui a filé l'information à Me Wade », se sont-t-ils dit, le pointant systématiquement du doigt. Mais des barrières d'ordre administratives empêchaient son licenciement, car Madame Ngom était déléguée du personnel et totalisait 17 ans de service comme cadre administratif. La direction locale d'Air Afrique saisit l'inspection du travail qui refuse l'autorisation après enquête de 15 jours et confrontations, de licencier estimant qu'en l'absence de preuves matérielles, établies, la simple présomption de la direction ne peut suffire pour motiver son licenciement. Troisième acte posé par Ahmed Khalifa Niasse. Le 19 mars 1989, dans la fièvre de la contestation post électorale, l'opposant Me Abdoulaye Wade invita ses partisans à se masser sur le parcours du Président de la République, Abdou Diouf qui revenait de voyage en Libye. Craignant sans doute une démonstration de force des jeunes sopistes, Jean Collin, l'homme des basses œuvres d'Abdou Diouf, active à son tour son homme de main, Ahmed Khalifa Niasse, au nom d'une alliance qui dégage les miasmes d'argent frais. Dans l'ouvrage du journaliste Marcel Mendy, intitulé « Wade et le Sopi, la longue marche », paru aux éditions, « Les Classiques africaines », à la page 120, Me Abdoulaye Wade, qui est revenu sur ces événements appelés à l'époque « la médiation » de Khalifa Niasse dira : « Je l'ai reçu la veille (Khalifa Niasse), au soir, il m'a dit : « Je viens de voir Collin, voici son numéro, le téléphone est à côté de son lit, à n'importe quelle heure, on peut l'appeler et il va te parler… Collin se demande pourquoi faire une manifestation, créer des problèmes vu qu'ils sont d'accord pour la dissolution de l'Assemblée nationale et la formation d'un nouveau gouvernement de transition ? Ce n'est pas la peine de faire des histoires, on le téléphone tout de suite, il va te le confirmer… ». Et Me Wade de poursuivre : « Par ailleurs, j'avais reçu une information - peut-être que c'était du bruit répandu à dessein- que Collin avait mobilisé un groupe de personnes déguisées en gendarmes avec des balles réelles qui, au cours de la manifestation devaient se charger de me tirer dessus … Ce n'est pas cela qui m'a dissuadé, mais enfin, ce sont des éléments dont il faut tenir compte. Et Khalifa Niasse appelle Collin et me le passe. Je lui parle et Collin dit : « Oui, en effet, je suis prêt à recevoir votre délégué demain matin pour lui dire ce qu'il en est exactement… ». « Je lui réponds que je vais lui envoyer Idrissa Seck. Le lendemain, comme convenu, j'envoie Idrissa Seck… ». Hélas, Me Wade se rendra compte le soir de ce 19 mars 1989, en regardant la télévision, que c'était une supercherie cousue de fil blanc par le grand manitou. Le Chef de l'Etat, Abdou Diouf, interrogé à sa décente d'avion par un confrère de l'Orts, sur les bruits qui couraient à propos d'un gouvernement d'union nationale de transition, en avait évacué l'hypothèse sur le mode de l'ironie : « transition vers quoi ? », s'était t-il demandé.

Votre rôle est sans gloire, Ahmed Khalifa Niasse…Il ne vous survivra pas… !

Même si votre rôle est sans gloire, il ne vous survivra pas. Me Abdoulaye Wade est fin stratège et même un génie exceptionnel en politique et c'est pourquoi il a fait sienne cette maxime de La Fontaine : « Tout vainqueur insolent , à sa perte travaille ». En effet, Wade n'a jamais perdu du temps dans des polémiques stériles avec ses anciens collaborateurs comme vous qui l'accablaient après l'avoir quitté. Vous avez été le premier à trahir Wade et le PDS dès 1974. Et pourtant, malgré sa victoire éclatante du 19 Mars 2000 et la vague de sympathie qu'il provoqua dans les premières années de son accession au sommet de l'État, il n'a jamais cédé au désir de vengeance, il n'a jamais abusé de sa notoriété pour régler des comptes politiques avec des gens comme vous: il a, au contraire, fait preuve de dépassement qui a surpris tout le monde en acceptant de vous nommer Ministre, conseiller spécial à ses côtés. Par cet acte d'une grande noblesse politique, il voulait juste démontrer qu'il suffisait simplement d'imaginer le vertige politique qui l'accablerait s'il se mettait à régler ses comptes avec tous ceux qui l'ont quitté. Toute forme d'approche vindicative de ceux qui l'ont trahi dans le passé, l'aurait diverti et, par conséquent, affaibli. Tous les « intellectuels », les hommes d'affaires en mal de marchés, les hommes à l'audience confidentielle qui s'agitent aujourd'hui, adoubés par une presse complaisante et qui prennent pour cible Me Wade lui doivent d'une façon ou d'une autre quelque chose dans leur épanouissement actuel. D'intellectuels « dégagés », c'est-à-dire exclus des sphères de décision et des couloirs politiques, ils sont devenus des intellectuels engagés dans une sorte de vendetta collective contre Wade, mais comme vous, ils ont tous bénéficié des retombées démocratiques du combat politique de ce dernier. Hier collaborateur dévoué et docile de Senghor, Abdou Diouf, Jean Collin et Ousmane Tanor Dieng…Qu'est-ce qui vous fait courir ? Vous disiez lors de votre dernière conférence de presse : « Il serait normal que je sois le successeur d' Abdoulaye Wade. J'ai la capacité. Et, si j'ai pu aider des présidents à gérer leurs pays, je suis capable de gérer mon pays. Je dispose de milliards qui me sont propres. J'ai un jet privé, des parcs de véhicules. Je suis dans la soixantaine et je sais manager le pays. Je suis le successeur naturel et logique de Me Wade». Ce que vous ne comprenez pas Monsieur Khalifa Niasse, c'est que quand on prétend être « le successeur naturel et logique de Me Wade», on doit accepter de souffrir politiquement. Alors que vous, vous êtes pressé. Or, ceux qui sont pressés et qui supportent mal l'isolement, ou leur simple retrait d'un gouvernement, ne sont par conséquent jamais disposés à attendre le temps requis pour faire triompher leur idées, fussent-elles les plus géniales ! Jésus (Paix sur lui), a souffert dans son âme et dans sa chair pour faire triompher la vérité dont il était l'incarnation ; à sa suite Mohamed (Paix et Salut sur Lui), a subi toutes sortes de frustrations accompagnées de persécutions et toutes sortes de délations mesquines, pour bâtir une glorieuse communauté musulmane dans un désert de valeurs et un néant de rectitude. Socrate dans cette lointaine Grèce antique, a stoïquement accepté la mort à lui injustement donnée par des comploteurs de bas étage, sans jamais chanceler, ni même douter de son bon droit et de la justesse de sa position. Certains esprits sont tellement faibles et doués de peu de vertu, qu'ils ne sont pas aptes à faire un bon usage des leçons de la vie.



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