On apprenait hier, avant notre bouclage, que le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade a décidé de proroger encore jusqu’au 15 septembre prochain, les inscriptions sur les listes électorales. Une décision qui semble avoir pris de court les « officiels » de l’Etat. N’empêche l’information a été vérifiée auprès de sources dignes de foi.
Cependant pour les citoyens et certains responsables de l’appareil administratif, c’était hier, jeudi 31 août, la clôture officielle des inscriptions sur les listes électorales. Ce qui a occasionné le rush à la sous-préfecture de Dakar Plateau tout comme à la préfecture. Une situation qui n’a pas manqué de causer quelques désagréments.
On apprenait hier, jeudi 31 août, que le président de la République a finalement décidé de proroger les inscriptions sur les listes électorales jusqu’au 15 septembre prochain conformément à ses prérogatives constitutionnelles en la matière. N’empêche, les citoyens qui n’avaient été informés et qui s’en tenaient à la date de clôture préalable, se sont rué sur les centres d’inscription. Ce qui fait que la tension était perceptible hier à la préfecture de Dakar, il y'avait de la nervosité dans l’air. Certains, d’ailleurs, découragés et gagnés par la lassitude n’hésitent pas à reprendre leurs pièces justificatives pour quitter les lieux purement et simplement. Des propos aigres-doux sont même échangés avec le policier qui veille sur les entrées et sorties. Celui-ci lance ainsi aux nombreux citoyens venus s’inscrire : « vous aviez douze mois pour venir s’inscrire, pourquoi vous avez attendu le dernier jour pour le faire ». Et quelqu’un dans la foule de lui rétorquer avec le ton menaçant ‘ ce n’est pas une raison pour ne pas s’occuper de nous. Tu nous sers ce discours depuis ce matin, nous sommes toujours dans les délais. » Toutefois certains reconnaissent que c’est de leur faute s’ils connaissent ces désagréments, Ibou Dem « c’est une habitude sénégalaise que d’attendre toujours le dernier moment. Résultat on est là depuis longtemps et l’on ne peut pas s’inscrire. Je sais que je cours le risque de ne pas m’inscrire, je reconnais pour autant que c’est de ma faute ‘ Même son de cloche pour Ousmane Sow qui affirme « le problème c’est que tout le monde est venu au dernier moment, ce qui fait que les gens sont débordés. » Pour El Hadji Ndiayele problème est ailleurs : « Tous ces désagréments sont dus au favoritisme. Je suis venu avant beaucoup de gens qui se sont quand même inscrit avant moi. Ce n’est pas normal ça, il y a quelque chose qui cloche » Ousmane Sène confirme cette allégation ‘ Je suis là depuis 9h : 30 et d’autres, et je n’arrive pas à m’inscrire contrairement à d’autres qui sont venus bien après moi. » Il se défend, en outre, d’être un retardataire estimant t qu’il est toujours dans les délais et qu’en plus il mène des activités qui priment sur les inscriptions.
A la sous-préfecture de Dakar plateaul’atmosphère est moins tendue en raison du fait qu’il y a moins de monde . Mais les désagréments ne manquent pas non plus. Et pour cause les délestages freinent par moments le processus Hafsatou Koladé, visiblement fatiguée « d’attendre depuis 11h » regrette les deux coupures relativement longues intervenues au cours de cette dernière journée, l’une le matin et l’autre dans l’après-midi. Et Hafsatou d’ajouter ‘ ce qui est inacceptable c’est le fait que les responsables disent qu’ils vont cesser le travail, alors qu’ils doivent être là jusqu’à minuit. On nous a même rendu nos pièces d’identité, ce que je n’arrive pas à comprendre. » Amadou Lamine Diallo embouche la même trompette et regrette les délestages qui ralentissent ces inscriptions. Idem pour Babacar Gueye et Habibou Fall qui déplorent aussi cette situation, même s’ils reconnaissent tous qu’ils ont leur part de responsabilité puisque venu sur le tard. Une habitude bien sénégalaise admet –ils.
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