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Politique

COMPLOTS, INTRIGUES ET GUERRE DES TRANCHEES AU PALAIS : BALDE AFFUTE SES ARMES

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COMPLOTS, INTRIGUES ET GUERRE DES TRANCHEES AU PALAIS : BALDE AFFUTE SES ARMES

Après avoir reçu son récépissé du ministère de l'Intérieur le 12 mai 2007, concept déposé le même jour auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), la Génération du concret est, aujourd’hui, à la croisée des chemins. En butte à une bataille interne entre Assane Bâ et Abdoulaye Baldé, pour la place de N° 2, ce mouvement est de plus en plus cité comme étant le bourreau de ces «empêcheurs de succéder en rond». Le dernier exemple en date serait le Secrétaire général de la présidence de la République et patron du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Ziguinchor, par ailleurs Secrétaire exécutif de l’Anoci, Abdoulaye Baldé. Un homme que la censure populaire définit déjà sous les traits d’un sursitaire qui, persécuté, n’hésitera pas à tirer, et à bout portant, sur tout ce qui pourrait constituer une menace contre lui.  

Rentré lundi de Madrid, l’absence remarquée de Baldé, le lendemain, lors de l’expédition des Wade (père et fils) dans la banlieue, n’est pas passée inaperçue. Surtout que la sortie de son «frère jumeau» Karim Wade, sous l’aile protectrice du chef de l’Etat, entre en droite ligne du déploiement tous azimuts de la Génération du concret. Une «idée lumineuse» dont Abdoulaye Baldé peut, pourtant, réclamer la paternité. Même s’il n’a pas «l’honneur» de faire partie des quatre (4) membres fondateurs (Karim Wade, Cheikh Diallo, Thierno Diallo et El Hadji Dia) dont les noms figurent sur le récépissé de la Gc délivré par le ministère de l'Intérieur le 12 mai 2007.

Mais au niveau de l’entourage de Baldé, on veut bien minimiser : « il a appelé Karim pour l’informer. Car s’il ne s’est pas rendu dans la banlieue, c’est juste parce qu’il était malade. C’est tout, il ne faut rien voir derrière », souligne une source qui lui est proche. Qui ne nie cependant pas que des « gens tapis dans l’ombre » lui cherchent des poux.

La preuve par … Innocence

Tout puissant Secrétaire général de la présidence de la République, ce qui faisait de lui le patron incontesté des corps de contrôle et des services de renseignements (l'ancien patron de la Dgsn Assane Ndoye en sait quelque chose), Abdoulaye Baldé ne serait plus en odeur de sainteté auprès du Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, qui lui reproche «de vouloir pousser des ailes». Plus précises, nos sources révèlent que «le Président de la République est entré dans une colère noire quand il a eu écho des remontrances de Baldé à Innocence Ntap, surtout quand il l’a menacée, si elle continuait à lui manquer de loyauté, de ses foudres». Il n’en fallait pas plus pour que «le Maître du jeu» élève, sans s’en référer au «frère jumeau et bouclier de son fils Karim», le ministre de l’Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles au rang de ministre d’Etat». Une promotion-affranchissement de son «poulain» qui lui est restée en travers de la gorge. Au point qu’il aurait voulu déposer sa démission sur la table du chef de l’Etat. Il en sera finalement, dit-on, dissuadé par Touba. M Baldé, que nous avons joint hier, a, pourtant, réfuté sur ce point précis, les informations faisant état de sa volonté de rendre le tablier au lendemain de la promotion de Mme Innocence Ntap Ndiaye.

Dans l’œil du Cyclone

Entre temps, des informations circulent au sommet de l’Etat et dans certains cercles proches du Pds, comme quoi «Baldé est perdu par des rapports qui l’accusent d’avoir la haute main sur un puissant appareil au sein même de l’Etat». Vrai ou faux ? Toujours est-il que le chef de l’Etat vient de prendre une décision qui pourrait, vue sous un certain angle, corroborer «ces bruits de couloirs». Il s’agit de la nomination, officiellement pour suppléer le ministre d’Etat et Dircab du Président Zakaria Diaw, de Hamidou Agne comme Directeur de cabinet technique adjoint. Ce dernier, qui exerçait à la Cour des comptes, devra, curieusement, hériter des «nombreuses prérogatives qui faisaient (encore) la force de Baldé». C’est-à-dire qu’il aura sous son contrôle l'Inspection générale d'Etat, le Contrôle financier, la Commission nationale des contrats de l'Administration, le Bureau anti-corruption… Selon nos informations, M. Agne aura, désormais, l’ultime honneur de transmettre certains «dossiers chauds» au chef de l’Etat.

Tous les moyens sont bons…

En vérité dans ce qui ressemble à une véritable bataille de positionnement, aucune arme n’est de trop. Les détracteurs du Secrétaire général de la Présidence indexent ce dernier dans un « scandale » de trafic de visas. Une affaire qui se serait passée en Espagne, précisément à Girone, une ville située au nord-est de l'Espagne, près de la frontière avec la France, avec de jeunes sénégalais qui se seraient « volatilisés » aussitôt après avoir mis le pied à terre. « Faux », rétorque Malick Sonko, conseiller à la Présidence et membre influent de la Gc. Qui accuse des hommes tapis dans l’ombre qui seraient jaloux du succès des activités qu’il mène à l’étranger au profit de la Génération du Concret. Sonko, un proche de Baldé qui soutient d’ailleurs que la Génération du Concret n’a « rien à voir avec cette affaire. « Il n’y a même pas d’affaire. C’est un mouvement regroupant des Sénégalais d’Espagne qui a pris l’initiative d’organiser une conférence suivie d’un concert ». Et des orchestres sénégalais se sont produits, à savoir le Super Diamono, Joe Mbaye, et les Pirates de Dieuppeul. Pour lui, il n y a pas de quoi fouetter un chat dans cette affaire, car la Génération du concret n’a amené que trois personnes en Espagne alors que « la quasi-totalité des charges ont été endossées par l’association qui nous a invités ». Malick Sonko se plaint aussi du harcèlement dont il est victime. Quid des accusations de gaspillages brandies par les adversaires de Baldé qui lui reprochent d’avoir puisé dans l’argent de l’Anoci pour financer des activités sans la bénédiction de Karim Wade ? Ses adversaires évaluent les sommes décaissées à une cinquantaine de millions alors que des proches de Baldé avancent le nom de Farba Ngom, établi à la Place de- l’Echiquier à Paris qui aurait mis sur la table 9000 Euros, soit environ 5 millions de francs Cfa ainsi qu’une participation de Baldé lui-même à hauteur de trois millions Cfa.

Attention au retour de flammes !

Mais, comme «Brigadier», ainsi qu’on surnomme ce commissaire de police de profession, n’est pas né de la dernière pluie, il faudra s’attendre à une «farouche résistance» de sa part. C’est, du moins, l’intime conviction d’une source très au fait «des agissements de ses nombreux adversaires qui piaffent de lui faire la peau». Et c’est pour dire que «la position stratégique qu’il occupe dans l’Etat et ses indéniables qualités de flic font de lui un élément qu’il sera très difficile de neutraliser». Il s’y ajoute, selon nos interlocuteurs, «qu’il a été au cœur, en tant que Secrétaire exécutif de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), d’un dossier qui, bien qu’ayant coûté son poste de président de l’Assemblée nationale et une descente aux enfers à Macky Sall, est loin d’avoir livré tous ses secrets». En d’autres termes, hors des sphères de décisions étatiques, Abdoulaye Baldé peut faire mal. Car, il en connaît beaucoup de choses, a beaucoup voyagé et détient par devers-lui un impressionnant portefeuille diplomatique. Bref, jurent nos sources, «acculé et poussé dans ses derniers retranchements, l’homme peut faire beaucoup de dégâts». C’est dire…

ABDOULAYE BALDE : «Quand viendra le moment de parler, je le ferai»

Emmuré dans une profonde omerta depuis longtemps, le Secrétaire général de la présidence de la République n’entend pas, pour autant, verser dans le déballage. Serein et apparemment imperturbable, il nous a tout simplement fait savoir qu’il n’existe aucun nuage entre lui et le Président de la République. Encore moins avec Karim Wade. Qu’en est-il alors, exactement, de tous les péchés d’Israël dont on l’accuse ? M. Abdoulaye Baldé nie en bloc et affirme que quand viendra le moment, il parlera. L’on se demande maintenant si, à ce moment-là, il utilisera des armes fatales pour se défendre.

S. S. SAMB, P. S. KANDJI, D. MINE ET A. DOUCOURE (Envoy,



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