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Politique

CONSTAT - Pour éteindre le feu qui couve dans le secteur éducatif : Wade recrute Farba Senghor

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CONSTAT - Pour éteindre le feu qui couve dans le secteur éducatif : Wade recrute Farba Senghor

Il fallait se passer des ministres du Budget et du Travail dans les négociations avec l’Intersyndicale enseignante. Farba Senghor, ministre de l’Artisanat et des Transports aériens, a marqué des points dans cette issue. Mais, rien n’est moins sûr quant à la satisfaction des revendications des enseignants. La seule décision étant la poursuite des négociations «sur le fond» après les examens.

Que vaut le protocole d’accord signé mardi entre l’Intersyndicale enseignante et le gouvernement ? Le contenu ou le respect -s’il y en aura- semble noyer la forme. Dans cette solution, à la crise scolaire «longtemps souhaitée» par les deux parties, l’on retient que c’est le ministre de l’Artisanat et des Transports aériens, Farba Senghor qui gagne des points. Mais, il apparaît que l’on a assisté à une parodie de protocole, d’autant que les véritables négociations se déroulaient devant les ministres concernés. Or, hier, seul le remplaçant de Moustapha Sourang à la table des négociations, Kalidou Diallo, ministre de l’Education, chargé du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen, était la personne «la mieux indiquée». Encore que lui ne ressemblait qu’un figurant dans ces pourparlers. Puisque la coordonnatrice de l’Intersyndicale, Marième Sakho Dansokho, disait sur la Rfm, hier, que «l’accord a été obtenu grâce au facilitateur Farba Senghor qui a été rejoint, plus tard, par le nouveau ministre Kalidou Diallo». Ce qui laisse croire que la présence de ce dernier était de moindre importance. D’ailleurs, il est mentionné dans le communiqué dudit protocole publié in extenso par Le Soleil que la rencontre a eu lieu au ministère de l’Artisanat et des Transports aériens. Et non à celui de l’Education. Peut-être passation de service oblige.

En tous les cas, l’on remarque que le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Organisations professionnelles et son collègue du Budget ont brillé par leur absence. Ils ont été éloignés des négociations. Le président de la République a-t-il réagi ainsi pour huiler les négociations ; Mme Dansokho ayant attiré son attention le 1er juin dernier sur la «non disponibilité» de ses ministres. Me Wade avait, à la suite, demandé qu’un rapport lui soit fait sur ce grief.

Sourang s’est vu arraché l’Education, l’élémentaire et le moyen, principaux secteurs concernés par la crise. Alors que Ibrahima Sarr et Innocence Ntap ne sont pas invités à la table de négociations. C’est un secret de polichinelle que, quand il s’agit de syndicats, c’est la dernière qui répond et tout ce qui est argent interpelle le premier. Et dans le cas précis, il est plus question de l’Indemnité de recherche documentaire (Ird) que de toute autre chose, comme l’a toujours soulignée l’Intersyndicale.

FARBA A-T-IL eteint LE FEU ?

L’absence des ministres du Budget et du Travail re-pose la question de solidarité gouvernementale. Elle déterre encore une fois la lancinante et récurrente interrogation sur les domaines de compétences de chaque ministre. Au risque d’instaurer un conflit permanent de compétences. Farba Senghor n’en a cure, c’est vrai, puisque, ne cesse-t-il de le répéter, «nous voulons rester au pouvoir pendant 50 ans. Je ne laisserai personne nous en empêcher». C’est comme ça qu’il s’est immiscé dans la grève de la Faculté des Lettres et sciences humaines (Flsh) et celle de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de Thiès. Il a su éteindre «le feu qui couvait un peu partout» dans le jardin éducatif de Moustapha Sourang. Le successeur de ce dernier à l’Education, Kalidou Diallo, ne pouvait à lui seul, comme en renfort, maîtriser l’autre foyer en flamme depuis octobre 2007. Farba Senghor est, du coup, le sapeur venu au bon (?) moment. Les camarades de Marième Sakho Dansokho lèvent leur mot d’ordre, l’année scolaire est prolongée, les examens d’Entrée en sixième sont repoussés, les élèves exultent. Mais la tâche exaltante, celle de reprendre les négociations, est fixée au mois d’août, donc à la fin de tous les examens. Pourtant, c’est ce que leur avait demandé, le chef de l’Etat, il y a deux semaines, qui s’est vu opposer un niet de «72 % de la base» de l’Intersyndicale. L’accord de mardi, tard dans la nuit, ne sera-t-il pas un accord de plus ? Le cinquième point, en l’occurrence l’Ird, lit-on dans le communiqué, «compte tenu de son importance pour les enseignants, sera soumis à l’appréciation du président de la République». L’essentiel, c’était de stopper le 9e plan d’actions qui «allait» colorier l’année d’une couleur blanche. Reste à voir l’année prochaine, si les enseignants ne raviveront pas la flamme.



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