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Politique

CRISE DE DECEMBRE 1962, ‘’LE DERNIER MOT’’ Comment le ‘’Capitaine’’ Belal Ly a savamment orchestré le sauvetage de Senghor

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CRISE DE DECEMBRE 1962, ‘’LE DERNIER MOT’’ Comment le ‘’Capitaine’’ Belal Ly a savamment orchestré le sauvetage de Senghor

Si Léopold Senghor est sorti indemne de la crise de 1962, il le doit certes à son génie politique mais aussi et surtout à des officiers de haute facture. Amadou Bélal Ly, alors capitaine et Aide de camp du président Senghor, aura été l’une des perles les plus brillantes de ce collier qui scintille encore dans l’histoire politique du Sénégal. Morceaux choisis de son ouvrage ‘’Le dernier mot’’.

 

Senghor me dit : ‘’Ly !’’, je répondis : ‘’Oui monsieur le président‘’. Il m’a dit : ’’Si on m’arrête, ne tirez pas !’’. J’ai dit : Monsieur le président, on ne vous arrêtera pas s’il plaît à Dieu’’. Le dialogue est symptomatique de l’état d’esprit du président Senghor lors de la crise qui a éclaté le 17 décembre 1962. Un président qui s’attendait à tout ! Senghor n’avait pas tort de s’inquiéter puisque un peu plus loin, le Capitaine Ly soutient : ‘’Plus tard, j’apprenais que nous devions être arrêtés’’. 

Pire encore, il souligne que les deux cellules qui devaient l’accueillir avec Senghor étaient déjà préparées. Egalement les véhicules qui devaient les amener à l’aéroport de Yoff se trouvaient en bas de l’Assemblée nationale. Le capitaine Ly de poursuivre son récit : ‘’Arrivés à l’hémicycle, j’ai fait garer les deux motards de tête, puis j’ai dit aux motards : restez sur vos motos !’’ S’adressant à Sidy Ndiaye qui était le chauffeur de Senghor, il dit : ‘’Laisse le moteur tourner et reste-là, ne bouge pas ! Ouvre une portière pour le président Senghor et ouvre une autre portière pour moi. Si je constate quelque chose d’étrange, je retournerai sur mes pas, je ferai demi-tour’’.

 Dès leur entrée à l’Assemblée nationale, ils constateront que l’ascenseur qui en principe était automatique ne l’était plus. L’ouverture était devenue manuelle et des huissiers se chargeaient d’ouvrir et de fermer les battants de la porte.

En Aide de camp averti, le capitaine Ly jette un regard au premier étage et ne voit rien. Alors, il recule et aperçoit au deuxième étage des gendarmes en tenue. Devant autant de choses qui l’ont ‘’intrigué’’ et ‘’alerté’’, il dit au président Senghor : ’’Non retournons au palais ! Ne monte pas !’’. Très vite le capitaine prend ses responsabilités : ‘’Je l’ai pris par la main et il m’a suivi. Je l’ai escorté jusque dans la voiture. J’ai fait fermer les portes et j’ai dit aux motards, Direction Palais !’’. Une fois au palais, il boucle la bâtisse de A à Z.

‘’Là où je mettais un gendarme, j’en ai mis trois. Là où je donnais cinq cartouches, j’en ai donné cent cinquante. J’ai pris un ravitaillement pour quinze jours. J’ai même pris des lampes torches qui étaient plus éclairées que les lampes habituelles’’, raconte capitaine Ly.  Il poursuit son récit : ’’Il y avait du monde au Palais  quand nous y sommes retournés : des ministres, le secrétaire d’Etat, etc. J’ai pris sur moi de mettre tout ce beau monde à la porte. J’ai bouclé le Palais. J’ai mis le président Senghor dans une chambre de passage (…). Dieu est mon témoin ! Pendant huit jours, je l’ai enfermé dans une chambre de passage au premier étage du Palais et les clés étaient dans ma poche, jours et nuit. Personne ne savait où je l’avais gardé.

Dieu Seul savait. Et c’est moi qui faisais tous les déplacements pour établir les contacts et les liaisons avec les militaires, avec les civils, avec tout le monde’’. Face à l’urgence, le capitaine Ly prenait souvent les sens interdits. Une fois, le président Senghor lui dit : ‘’Ly ne sortez pas ! Si vous sortez, on va vous arrêter’’. Mais Ly lui répondit : ‘’Monsieur le président, si je ne sors pas, on va tous nous arrêter. Il vaut mieux qu’on m’arrête, seul. Ce serait plus grave si nous venions à être arrêtés tous les deux’’. Alors, Senghor s’est résigné en lui rétorquant : ‘’Ah ! Bon ! Alors, faites comme bon vous semble !’’

La défaillance du général Amadou Fall et la nomination de Alfred Diallo au poste de CEMGA

Capitaine Ly continuera ses démarches, ses contacts. Il ira voir le Chef d’état-major, le général Amadou Fall. Le capitaine lui dira : ‘’Il vous faut venir voir le président’’. Le général Fall lui répondit : ’’ Non, je ne viens pas’’ ! Le capitaine en déduit alors que le général Fall avait choisi son camp. De retour auprès de Senghor, il lui suggère ceci : ‘’Mettez soixante jours d’arrêt de forteresse au général Fall’’.

Le capitaine qui dit assumer ses propos, a promis de les répéter dans sa tombe. Il explique sa suggestion par une situation préoccupante et il fallait faire vite. Après avoir demandé au président Senghor de préparer les décrets, le capitaine Ly poursuit à l’endroit du président: ‘’Je vais remettre personnellement à Fall le document et vous nommerez Jean Alfred Diallo Chef d’état-major de l’armée sénégalaise’’. Ce fut fait, le général Fall sera convoqué au Môle 8 le soir à dix-sept heures trente. Il ira purger sa peine dans une forteresse à Gorée. Et c’est le capitaine Ly qui ira lui-même rencontrer le général Alfred Diallo pour lui demander de venir répondre au président Senghor. Diallo est très vite nommé nouveau Chef d’Etat-major des armées.

Le capitaine Ly suggère à Senghor d’arrêter Mamadou Dia et ses amis puis lui propose de les amener à …Kédougou.

Passée cette étape, Senghor, toujours enfermé dans une chambre de passage, dira au capitaine : ‘’Bon Ly, qu’est-ce qu’il faut faire à présent ?’’. Le capitaine lui répondit : ’’Monsieur le président, soyez tranquille. Ce qu’il faudrait faire maintenant, c’est de trouver le procureur général de la République pour qu’il vous délivre un papier comme quoi on va les (NDLR : Mamadou Dia et ses amis) arrêter. En tout cas, c’est la solution’’. Senghor, visiblement enchanté par cette idée, lui dit : ‘’Oh c’est une bonne idée !’’. Les papiers seront remis à un groupe de commandos qui ira là où se trouve présentement  la Maison de la culture Douta Seck. C’est dans cet endroit qu’habitait le Premier Ministre.

Mamadou Dia et ses compagnons seront arrêtés et conduits à Ouakam. En allant à Ouakam, là où se situe présentement la mosquée de la Divinité, existe encore un bâtiment avec des fils barbelés tout autour, ‘’c’est là-bas où on les avait gardés’’, renseigne le capitaine Ly. Quelques jours après leur jugement, Dia et compagnons seront envoyés à Bakel. Le capitaine connaissant bien Bakel où il n’existait même pas de compagnie de militaire et où seulement 4 gendarmes officiaient, demandera à Senghor d’ordonner à son ministre de la Justice, Guillabert, de transférer les prisonniers à Kédougou. Chose faite.

Des réquisitions du camp de Dia au ‘’coup d’état’’ consommé

Le général Ly est longuement revenu dans son ouvrage publié à titre posthume sur l’affaire des réquisitions dont on a beaucoup parlé au Sénégal. Dans un  témoignage inédit porté par un style clair et concis, il livre les secrets de cette période sombre de l’histoire du Sénégal. Il informe que des réquisitions avaient été rédigées par l’autre camp (NDLR : Dia et ses amis) et envoyées au Chef d’état-major de l’armée sénégalaise, au Haut commandant de la gendarmerie, au directeur de la police nationale, au commandant de la garde Républicaine…

Le général Ly informe que ces réquisitions devaient être signées à l’Assemblée nationale. Des réquisitions qui y avaient été amenées, selon lui, par le directeur de cabinet de l’ancien président du conseil, Mamadou Dia. Le général Ly alors capitaine et Aide de camp du président Senghor, raconte l’histoire: ‘’Je suis arrivé au moment où les réquisitions devaient être signées. C’étaient vers 16 heures.

J’y suis venu pour rejoindre le président Senghor qui y était. Ce qui s’est passé, c’est que j’ai vu les documents et parcouru le contenu, j’ai vu les en-têtes. Il y avait une imprudence de leur part qui m’a permis de regarder les papiers : Ils me prenaient pour un garde du corps. Quand j’ai fini de scruter les réquisitions, je suis rentré de suite dans la salle où il y avait la réunion, j’ai pris la main du président Senghor et je l’ai amené dehors’’. Le capitaine-Aide de camp dira à Senghor : ‘’Monsieur le président, c’est consommé !’’ Senghor lui répondit : ‘’Quoi ?’’ L’aide de camp lui demande de descendre et ils montent dans la voiture.

Ly de poursuivre : ‘’Nous sommes allés à son bureau. Je lui ai dit que les réquisitions allaient être envoyées à toutes les forces de sécurité et qu’il fallait prendre par conséquent nos dispositions’’. Alors Senghor lui dit : Préparez des contre-réquisitions que l’on enverra aux mêmes autorités’’. Ces réquisitions seront récupérées par le capitaine Ly lorsque le ‘’coup d’état’’ a été consommé ; les gens arrêtés et que le camp de Senghor s’est établi au 9ème étage du building administratif.

Les réquisitions étaient, selon le général Ly, dans le cabinet du président du conseil, Mamadou Dia. Il raconte qu’après les événements, c’est au 9ème étage du building administratif que Senghor et son équipe travaillaient tous les matins, et le soir, ils regagnaient le palais. ‘’Ainsi donc, c’est dans ce bureau du neuvième étage du building que j’ai retrouvé, dans une chemise, toutes les réquisitions. Voilà comment cela s’est passé’’, dit le général Amadou Bélal Ly.

Décédé le 21 octobre 2013, le Général Amadou Bélal Ly laisse un puissant legs à la postérité matérialisé par le génie de Mouhamed Abdallah Ly.      



30 Commentaires

  1. Auteur

    Kipitup

    En Décembre, 2014 (17:08 PM)
    Il y a une campagne d'intoxication, de révision et de mensonge orientée qui est entrain d'être savamment menée dans notre pays par le biais notamment de Seneweb.

    Lentement mais surement mais personne n'est dupe sur le but visé.

    Qui vivra verra.
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  2. Auteur

    Senegal En Danger

    En Décembre, 2014 (17:21 PM)
    du n'importe quoi .Mamadou dia, les senegalais regreteront longtemps de ce complots.cést comme congo de lumbumba ,bourkina de sankara et comme tous autre revolitionnaires . :sn: 
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    Auteur

    Pourquoi?

    En Décembre, 2014 (17:23 PM)
    arriverons nous vraiment à savoir ce qui s'est passé au sommet de l'état

    en 1962?
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    Auteur

    Boy Pat

    En Décembre, 2014 (17:47 PM)
    pourquoi j'aime le sénégal un toucouleur musulman allié à un serere catholique contre un autre toucouleur musulman
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    Auteur

    Oui C ça

    En Décembre, 2014 (18:00 PM)
    Oui pourquoi ? Qu'est ce qui a motivé ce coup ? L'attrait du pouvoir ou quoi d'autre ?
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    Auteur

    Papi

    En Décembre, 2014 (18:00 PM)
    Bellal Ly s'est revel comme comploteur.

    Ces anciens sous off de la coloniale.....
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    Auteur

    @ Osez

    En Décembre, 2014 (18:02 PM)
    ENFIN TU NOUS MONTRES TON VRAI VISAGE. TU ES DU CAMP DU PDS ET FIDELE DISCIPLE DE WADE, CE QUI NE ME SURPREND PAS. COMME WADE, LES CATHO ET LES MUSULMANS MODERES TE DERANGENT. QUE DIEU APAISE TA HAINE ET TA RANCOEUR CAR TON COEUR RISQUE D'EXPLOSER D'UN MOMENT OU UN AUTRE. PAIX ET JOIE. AMENNNNNNNNNNNNN
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    Auteur

    Prasident

    En Décembre, 2014 (18:09 PM)
    Xxx, c'est moi qui l'ai dit hier. On attend Peuls. L'arrestation de Dia était un complot anti-peuls.

    La vérité a rattrape le mensonge.

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    @osez

    En Décembre, 2014 (18:09 PM)
    Vous êtes aigris, on le sent en vous lisant. Cependant je vous dis, vous minable.Vous ne savez rien du vécu du Sénégal.
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    Auteur

    Bilko

    En Décembre, 2014 (18:12 PM)
    ET APRES, EN QUOI CE SAUVETAGE DE SENGHOR NOUS EST UTILE EN CE MOMENT ?

    YA T IL PAS DES SUJET PLUS IMPORTANT QUE CES ÂNERIES

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    Auteur

    Tex

    En Décembre, 2014 (18:17 PM)
    Avec cette histoire je note la pertinence des memoires d'Abdou Diouf. Mieux vaut maintenant qu'à titre posthume.



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    Auteur

    Ht

    En Décembre, 2014 (18:35 PM)
    Donnez vos avis sans dire des mots parfois pas gentil nous somme des frères tous sénégalais fier de l'être

    merci
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    Auteur

    Pr Du Senegal

    En Décembre, 2014 (19:04 PM)
    En tout cas tout ce que l'on puisse dire des PR du Senegal, il n'a qu'un

    seul qui a ete incompetent et corrompu jusqu'a la moelle epiniere:

    celui la qui des son installation au trone a dit: Notre probleme d'argent

    est definitivement fini. Celui la qui prit l'etat pour une propriete familiale

    et pour un club d'amis. Celui la qui disait a l'autre que si tu as l'argent

    et l'armee, tu as le pouvoir. Celui la qui disait que son fils est le plus

    intelligent de tous les senegalais. Celui la je n'ai meme pas besoin de

    prononcer son nom car tout lr monde le connait. :down: 
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    Auteur

    Afric

    En Décembre, 2014 (19:14 PM)
    Jean Claude de L'Estrac, candidat mauricien malheureux au poste de secrétaire général de la Francophonie.

    Je tiens à préciser, de prime abord, que les propos que je tiens ici n’engagent que moi, et ne peuvent, en aucune manière, être imputés à l’État mauricien.

    Mais j’estime qu’il est de mon devoir, pour le bien même de la Francophonie, de dénoncer l’opération qui, au pays de Senghor, a vu l’Organisation internationale de la Francophonie être attribuée à l’Amérique du nord.

    La personnalité et les qualités de Mme Michaëlle Jean n’est pas le sujet. Ni la volonté du Canada, grand pays de la Francophonie, à diriger cette organisation dont il est un des deux principaux contributeurs. Personnellement j’ai de l’admiration pour la francophonie innovante et vivante du Québec que j’ai souvent visité.

    La question essentielle est que la Charte de l’Organisation n’a pas été respectée et que le nouveau secrétaire général a été désigné et imposé par une entente diplomatique entre la France et le Sénégal. Elle s’est manifestée suite à des tractations dont la plupart des pays membres ignorent les tenants et aboutissants.

    Le prétexte est qu’il y avait quatre candidats africains et la candidate du Canada qui entendaient se présenter. Et alors ? C’est bien pour gérer ce cas de figure – ce qui est d’ailleurs un signe de vitalité - que l’article 6 de la Charte de l’OIF prévoit une élection. L’on ne peut pas prétendre promouvoir la démocratie dans l’espace francophone et utiliser les méthodes despotiques à l’ancienne pour imposer un candidat suite à des tractations secrètes. C’est une première trahison, la charte est trahie. Le procédé n’a été ni ouvert, ni transparent, ni démocratique. Et ni méritocratique. Si des élections en bonne et due forme avaient été tenues, le résultat aurait été tout autre.

    Qu’ils aient décidé, sans vraiment se battre, de retirer une à une leurs candidatures en faveur de la candidate du Canada est incompréhensible, inexpliqué et inexplicable.

    Ensuite, partout où je me suis trouvé en Afrique, tous les dirigeants politiques rencontrés n’ont eu de cesse d’affirmer que le poste de secrétaire général devait être occupé par un représentant des pays du sud, un Africain s’entend, dans le respect de ce qu’ils appellent le Pacte de Hanoi. Malgré les pressions françaises, qu’ils aient finalement décidé, sans vraiment se battre, de retirer une à une leurs candidatures en faveur de la candidate du Canada est incompréhensible, inexpliqué et inexplicable. Le président de la République de Maurice a longtemps résisté avant de se trouver devant le fait accompli d’un "consensus" restreint avant même qu’il n’ait eu la possibilité de dire que Maurice était disposée à se soumettre à un vote.

    Le président français a activement animé la discussion même si la France, apparemment n’avait pas officiellement de candidat. Mais le président français ne s’était pas privé, la vieille de l’élection prévue, de dire son choix ; il avait dit publiquement le bien qu’il pensait de la candidate du Canada. Il avait jusque-là prétendu vouloir œuvrer en faveur d’un consensus africain. À Dakar, le pacte de Hanoi a été trahi.

    Enfin, Maurice a toutes les raisons de se sentir trahie. La candidature mauricienne a été assez largement encouragée tant par des diplomates français qu’africains. Elle est née d’une réflexion qui disait vouloir rompre avec la Françafrique, qui entendait pousser l’OIF à se tourner vers l’océan Indien et l’Afrique orientale. Ce qui avait retenu notre attention, c’est l’appréciation du cas mauricien. On soulignait que "Maurice est un État extrêmement moderne et dynamique, résolument tourné vers les investissements d’avenir au profit de la jeunesse et désireux de jour un rôle de pont entre l’Afrique et les grands acteurs de l’océan indien".

    Sur la base de ce constat, on avait dressé le portrait du prochain secrétaire général de l’OIF. "En choisissant une personnalité de cette région, nous donnerions acte à l’OIF de sa capacité à apporter un message universel sur les sujets qui mobilisent des sociétés civiles, qui sont des enjeux décisifs pour la jeunesse de ces pays pour leur avenir et pour la stabilité du monde… Nous devrions donc, à l’occasion du renouvellement du secrétaire général, montrer notre capacité à ouvrir le jeu et à engager résolument l’OIF dans la voie de la modernité et d’un rôle universel, dynamique et proactif."

    Quand le président Hollande a jeté son poids en faveur du Canada, les Africains ne se sont pas fait beaucoup prier pour s‘exécuter.

    C’est fort de cette nouvelle orientation annoncée de la diplomatie française et encouragée par de nombreux diplomates français et la parole de nombreux dirigeants africains que l’État mauricien décide de s’engager dans cette campagne. Les propos que le président Hollande tient au Premier ministre mauricien achèvent de le convaincre du soutien tacite français.

    Mais c’est surtout en Afrique que le candidat mènera campagne. Une campagne intense, axée sur des propositions précises et concrètes qui recueillent une large adhésion. Nous avons recensé plus de 400 articles de presse. Je crois qu’on n’a jamais autant parlé de Maurice et de francophonie qu’au cours de cette année. Presse écrite, radio, télévision. Mais je constate une faiblesse africaine : tous les dirigeants africains rencontrés voulaient d’abord connaître la position française. Quand le président Hollande a jeté son poids en faveur du Canada - malgré les réticences du Quai d’Orsay - les Africains ne se sont pas fait beaucoup prier pour s‘exécuter. Même le président Ali Bongo a préféré partir plutôt que de s’opposer. Maurice a le sentiment d’avoir été trahie.

    Les conséquences pour l’OIF sont graves, il n’y a qu’à lire la presse africaine et même française. La déception est très forte. On spécule beaucoup sur d’éventuelles contreparties.

    En ce qui me concerne, je vais tourner la page. Je souhaite qu’une forme d’équilibre politique et gestionnaire soit trouvée à la direction de l’organisation pour sauvegarder le principe de la solidarité qui est censé être une vertu cardinale de l’organisation. Et plus que tout, il faut espérer que la francophonie économique voie le jour. Les dirigeants du Canada n’ont pas cessé, aux lendemains de l’élection encore, de me dire combien mon programme était pertinent et riche en propositions.

    Je voudrais réitérer mes remerciements au président de la République, au Premier ministre, au vice Premier ministre, au ministre des Affaires étrangères et aux diplomates du ministère pour leur soutien agissant. J’ai été soutenu à Dakar par une forte délégation composée notamment de la secrétaire aux Affaires étrangères, Mme Usha Canabady, de M. Roy Bissondoyal, chargé d’Affaires à l’ambassade de Maurice, M. Vijay Makhan, M. Amédée Darga, de Mme Marie-France Roussety qui se sont totalement investis dans cette bataille. Je remercie tous ceux, très nombreux à Maurice, en Afrique, en Asie et en Europe qui m’ont donné des ailes dans cette campagne qui a été longue et harassante.

    Je termine en suggérant ce qui pourrait être mon prochain livre. Mon titre provisoire est trouvé : l’ambition mauricienne, le paradoxe sénégalais, l’erreur française.





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    Auteur

    Jeune Retraiter

    En Décembre, 2014 (19:17 PM)
    L.s.senghor et offè boignè c eux deux ki ont vendu l'afrique l'ouest au blanc . Ils n'ont rien foutu  :down: 
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    Auteur

    Diaw

    En Décembre, 2014 (20:47 PM)
    Je pense qu'on doit arreter cette comèdie de soit disant de G-LY.
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    Auteur

    Fans

    En Décembre, 2014 (21:26 PM)
    MAMADOU DIA SERA TOUJOURS DANS LE COEUR DES AFRICAINS , DIA VOULAIT RENDRE DIGNE LES SENEGALAIS .. SI DIA ETAIT LA IL N Y AURAIT JAMAIS DE DETOURNEMENTS DES DENIERS PUBLICS qu ALLAH L ACUEILLE AU PARADIS AMEN
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    Auteur

    Boom Ndegne

    En Décembre, 2014 (21:33 PM)
    Senghor etait la marionette de Ly, qui lui tenait Ly d'apres lui
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    Auteur

    Cite-

    En Décembre, 2014 (21:51 PM)
    Citez vos sources. C'est le journal EnQuete. L'adresse du site c'est enqueteplus.com

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    Auteur

    Tam

    En Décembre, 2014 (22:26 PM)
    Aye féne rek . Tout est faux
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    Auteur

    Kara Solly

    En Décembre, 2014 (22:27 PM)
    L' histoire de Mamadou DIA et de Léopold Sédar Senghor n'est qu'un couscous politicien. c'était une lutte de pouvoir. deux visions diamétralement opposées. ces deux hommes ne peuvent pas s'entendre. DIA était un intégriste musulman et Senghor un inconditionnel des Blancs. ils ont cherché à se neutraliser. Si s'était DIA qui avait remporté, toutes les femmes du Sénégal seraient peut être voilées en ce moment. Mamadou DIA avait déclaré avant sa mort qu'il ne pardonnera jamais SENGHOR de l'avoir arrêté et torturé. Ils sont peut être encore entrain de se battre à l'au-delà. SENGHOR est mort avant DIA.
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    Auteur

    Le Grand Senateur

    En Décembre, 2014 (22:31 PM)
    BIENTÔT NOUS LANCERONS UNE PÉTITION POUR DEMANDER A MOUSTAPHA NIASSE DE PRENDRE SA RETRAITE ET ALLER DEMANDER PARDON AU BON DIEU A KEUR MADIABEL. DJIBO, MBAYE JACK, DER, DANSOKHO, ROBERT, ETC... ABDOU DIOUF A JOUER SON RÔLE ET MONTRER L'EXEMPLE A TOUTE SA GÉNÉRATION. S'IL VOUS PLAIS, LAISSER LA PLACE A LA GÉNÉRATION D'APRÈS LES INDÉPENDANCES. "LOU EUP TOUROU" VOUS NE FEREZ PLUS MIEUX QUE VOUS EN AVEZ FAIT POUR LE SÉNÉGAL.
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    Auteur

    Sall

    En Décembre, 2014 (22:47 PM)
    Mr ly etait un bon conseillé
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    Auteur

    Etudian

    En Décembre, 2014 (23:18 PM)
    mary teuw les etudiant d master 2 attendent jusqa presen leur payement...sinon on va brulé les pneu..fai vite car on es dan la deche

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    Auteur

    Kebemerois

    En Décembre, 2014 (03:59 AM)
    troujour fier detre kebemerois Amadou Belal LY que la terre lui soit legere digne fils de kebemer ...

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    Auteur

    Auteur

    En Décembre, 2014 (11:23 AM)
    le coup formenter du capitaine pour se doner u om et un visage apres sa traitise tout cela pour devenir general des armèes ,u capitaine qui dirieait son presdet par le out du nez ,au vu et au su de tout le mode allant usqu a meme ommer u CEMGA allos de qui se mocque t on trop leger ces arguments au vu des rapports de forces de l èpoque commet le CEMGA le le general haut commandant de la gendarmerie du directeur de la police et ttes les autres institutons du pays deja avertis et avec le decret de requisition qu ils avaient recus ,pouvaient tous se soumettre a la bonne volontè d un simple capitaine qui n avaiet que quelques hommes de la garde presidentiel sou ces ordres ,e dirai la que l ace general amadou fall etait pas u homme de poigne ,dans de pareils situation tu e peux pas laisser faire les va et vient d un subaltèrne d un simple officier aide de camp a sa guisse il aurait pu lui mettre aux arrets et le neutraliser et il y a bien d autres failles ds ce soit disant coup d etat comme la scene a l assemblèe nationale si c en ètè un je drai que les protagonistes n avaient pas idèe dece qu ls devaient faire trop legers a mo gout toute cette mascarade pendat des jours sans aucne action de l autre camp y crois pas
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    Auteur

    Xman

    En Décembre, 2014 (11:58 AM)
    Si tout ce qui est écrit est vrai cela veut dire que c'est ce Capitaine qui a tout manigancé.C'est lui qui manipulé Senghor et tous les autres y compris ses chefs.On peut dire méme qu'il n'est pas un musulman car le parent d'un musulman c'est le musulman.
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    Auteur

    Honoris Causa Diom Ak Diomb

    En Décembre, 2014 (12:24 PM)
    La seule et unique chose politique que nous retiendrons ici à Honoris Causa Diom Ak Diomb c'est la voix princière du Prince Guelwar Valdiodio Ndiaye lors de la première campagne électorale de l'après-Senghor, à Fimela dans notre Sine Atlantique, qui nous disait de vive voix en réponse finale : "Oui, Bandia Wali, oui, la politique c'est du noble art sur les rings duquel ne peuvent ou ne doivent boxer que les nobles catégories"...



    Pour le reste, autant en emporteront toujours les vents du Nord comme du Sud sous le regard des vents des Alizées du Levant comme du Couchant....



    AL HAQQ MIN RABBI....DIEU EST VERITE...DIOS ES VERDAD...IN GOD WE TRUST...GOD IS TRUTH....



    Vous qui passez par votre plume sur cette tribune libre de Seneweb peignez-les tous en grands



    Oui, car ils étaient de grands princes tous les protagonistes en pour ou en contre de ces événements politiques de 62, surtout au regard de tout ce qui s'est réellement passé dans la tête de chacun ou de tous tout au long de cette longue nuit sans fin de cette célèbre journée historique du 17 au 18 Décembre 1962 ou le pouvoir de notre Etan de Droit et de Droiture a vacillé tout comme il a failli se faire ramasser dans la rue de la songerie du vulgaire....



    ALORS NOUS TOUS VIVANTS SACHONS RESTER GRANDS ET DIGNES AVEC TOUS CES GRANDS ET NOBLES PRINCES AUJOURD’HUI DISPARUS POUR DÉMENTIR LES UNS DANS LEURS FAUSSETÉS OU POUR CONFIRMER LES AUTRES DANS LEURS VÉRITÉS
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    Auteur

    Diakhé

    En Décembre, 2014 (12:45 PM)
    La vérité sort du tombeau ! Nonobstant le révisionisme de certains qui ont tout fait pour ternir l'oeuvre de Senghor, père de la démocratie dont le Sénégal s'enorgueillit maintenant
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    Auteur

    Yalakham

    En Décembre, 2014 (12:50 PM)
    D après ce témoignage Senghor était une marionnette .le capitaine ly s est donne beaucoup d importance. cette histoire de tentative de coup d état n est pas claire dans mon esprit 'les différentes theses sont contradictoires.
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