Crise sociale actuelle : Iba Der Thiam propose ses priorités…

Il faut reconnaître que la situation sociale actuelle du pays n’est pas facile ». Tel est du moins l’avis de Iba Der Thiam, vice-président de l’Assemblée nationale. En effet, à travers un communiqué, reçu hier à la rédaction, le vice-président de l’Assemblée nationale a fait une analyse de la situation politique et socioéconomique du pays, avant de donner « les priorités à résoudre ». Ce faisant, il a considéré que les difficultés de la vie actuelle sont causées par l’inflation du baril de pétrole.

« Le baril de pétrole vient d’atteindre les 100 dollars. Et, la hausse du coût du baril de pétrole a toujours des répercussions sur les activités qui lui sont liées », avons-nous lu dans le communiqué. Toutefois, le professeur Thiam souhaite voir les Sénégalais apprécier la politique de l’Etat pour résoudre ce problème. Pour rappel, le gouvernement a décidé de réduire de 10 à 15% le prix de 16 denrées de première nécessité. A cela s’ajoute le capital céréalier de la GOANA III (2 630 000 tonnes de produits céréaliers) dans le domaine du riz, du mil, manioc etc.). Cependant, conscient des insuffisances de cette politique, M. Thiam d’énumérer les priorités à résoudre. « L’Etat doit d’abord essayer de trouver des solutions par rapport aux délestages », a-t-il précisé.

Poursuivant, Iba Der Thiam de considérer ensuite que « les huiliers doivent libérer, le plus rapidement possible, tout ce qu’ils doivent au monde paysan et changer de méthode de travail. L’Etat doit défendre, fermement, les intérêts du monde rural ». Concernant les problèmes des enseignants, le professeur affirme que l’Etat doit payer, à terme échu, le salaire des enseignants, ainsi que toutes les indemnités, qui leur sont dues. Et, de se demander, pour en finir avec cette question, « pourquoi ne pas négocier avec les banques, une formule sans agios, pour les enseignants, ou avec des agios allégés que l’Etat prendra en charge ». Par rapport à la situation politique au sein du PDS Iba Der Thiam de déplorer les exclusions des membres de ce parti : « Je ne suis pas favorable aux mesures d’exclusion ». Car, a-t-il précisé, « c’est ce que certains cherchent, pour se donner une auréole de martyr ». Poursuivant, il ajoute, « s’ils travaillent contre la candidature de Wade, ils travaillent contre eux-mêmes, car aucun membre du PDS n’a d’avenir en dehors de ce parti. Ne pas le comprendre, c’est faire preuve d’immaturité ou de cécité politique ».

Pour la candidature de Wade en 2012, selon le professeur, « elle est, bel et bien, constitutionnelle et sera, bel et bien, recevable, car il est le candidat de l’Afrique et de sa Diaspora, le candidat de l’intelligentsia africaine et mondiale, le candidat des jeunes et femmes, étudiants et élèves, pour ne citer que ceux-ci ». Et face à cette situation, « qui parmi ses émules, dans la majorité comme dans l’opposition, peut défier un tel adversaire ? », s’est demandé Iba Der Thiam. Donc, « nous battrons, à plate couture, l’opposition, qu’elle soit unie ou dispersée, dans une totale transparence », a conclu triomphalement M. Thiam.