Dansokho tacle "à domicile" les députés libéraux

Les parlementaires ont été ce mardi, les hôtes des altermondialistes. Occasion saisie pour Amath Dansokho, coordonnateur de "Bennoo Siggil Senegaal" (BSS), pour interpeller les députés libéraux présents dans l’Hémicycle. Mamadou Seck, le président de l’Assemblée nationale a même cru devoir intervenir pour "recadrer" le débat.

Les altermondialistes ont organisé ce mardi un forum des parlementaires à l’Assemblée nationale. Amath Dansokho, introduisait le thème : « l’évolution de la démocratie en Afrique et dans le monde : défis et perspectives ». Une occasion saisie par l’ex-secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) pour vilipender le président Wade et les députés libéraux.

« Aucun des pays qui nous entourent n’est démocratique, à l’exception de la Guinée. Ce sont tous des Etats artificiels », a asséné Amath Dansokho.

Pour étayer ses propos, Dansokho se focalise sur le Sénégal. « Nous allons vers des élections en 2012 et le président Wade décide de se présenter sans que la Constitution le lui permette. Pis, des députés proposent le vote d’une loi interprétative en lieu et place de la Constitution. Je dis que l’Assemblée n’a pas vocation d’interpréter la Constitution », tonne-t-il.

Dansokho pense qu’un pays ne peut pas être démocratique si les gens qui sont en son sein, ne sont pas des démocrates.

Une intervention qui n’a pas plu aux députés libéraux présents dans la salle. Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale est ainsi monté au créneau, pour, dit-il, préciser qu’à l’Assemblée nationale, les députés ont un mandat qui n’est pas impératif. « Ce sont des hommes libres qui débattent ici. La question que vous évoquez intéresse bien les Sénégalais, mais, je ne vais pas épiloguer sur ça parce que je n’ai pas encore été saisi de la question sur le vote d’une loi interprétative », déclare-t-il pour clore le débat.