L’opposition sénégalaise est-elle fragilisée ? Elle est, en tout cas, divisée à propos du sujet relatif au «scandale à 10 milliards de dollars» révélé par la chaine anglaise Bbc : les «pétroliers» et les «abstentionnistes». Un scénario qui s’est dessiné depuis le démarrage des travaux du dialogue national.
Au cours de sa conférence de presse de ce jeudi 13 juin, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, proche de Khalifa Sall, avait déclaré que «pour un soi-disant dialogue, beaucoup de leaders de l’opposition ont préféré ne pas se prononcer sur le débat autour du pétrole».
Le dialogue national, lancé le 28 mai dernier par le président Macky Sall pour une «gouvernance concertée», a fini de diviser l’opposition sénégalaise.
En effet, il y a, d’une part, ‘’les radicaux’’ avec Ousmane Sonko, Me Abdoulaye Wade, Abdoul Mbaye, le mouvement Tekki de Mamadou Lamine Diallo, la République des valeurs de Thierno Alassane Sall et, d’autre part, le camp des ‘’modérés’’ dans lequel se trouvent Idrissa Seck, Madické Niang, Issa Sall, Malick Gackou, Pape Diop et Mamadou Diop Decroix.
Cette dichotomie est presque maintenue pour le débat autour du scandale présumé sur le pétrole et le gaz qui, pourtant, continue de défrayer la chronique.
Le constat… Une bonne partie de l’opposition est aphone. Et le plus souvent, ce sont les «dialoguistes» qui se sont emmurés dans un silence assourdissant.
Pourtant, juste avant le lancement du dialogue national, ils se montraient beaucoup plus radicaux vis-à-vis du régime en place, notamment contre la suppression polémique du poste de Premier ministre. Aujourd’hui, ils ont laissé la place aux ‘’rebelles’’ comme Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Barthélémy Dias. Ceux-là à qui le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye a d’ailleurs collé l’étiquette de «connaisseurs du pétrole» et quelques autres figures de la société civile qui, le plus souvent, occupent les réseaux sociaux.
Connu pour ses communiqués incendiaires, à chaque fois que l’occasion se présentait, Malick Gackou est resté muet à propos de la polémique autour des ressources naturelles impliquant le frère du président de la République. «Je suis hors de Dakar», répond gentiment le leader du Grand parti.
Il y a quelques jours, il avait signifié que sa formation politique était favorable à une candidature unique de la grande famille socialiste, en vue de la Présidentielle de 2024. Ce rapprochement en vue est-il la raison de sa nouvelle position ? En tout cas, dans une note intitulée : «Moustapha Niasse-Malick Gakou : deux chemins qui devraient se recroiser !», rendue publique, ces derniers jours, Mame Abdoulaye Tounkara, Secrétaire général de l’Afp dans la commune de Dieuppeul, a donné les raisons d’une retrouvaille entre ces deux personnalités.
Mamadou Diop Decroix est, lui, plus «préoccupé» par le dialogue. Il s’est limité à tacler le maitre des poursuites : «Il est vrai que ce procureur est une catastrophe. Mais, au fond, le système lui-même est inapte pour ce type de dossier», a-t-il écrit sur sa page Facebook à la suite de la conférence de presse de Serigne Bassirou Guèye sur l’affaire Petro-Tim.
Même son de cloche du côté du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur). Le leader El Hadj Issa Sall s’est lui aussi montré beaucoup plus «tendre». Invité dans une émission d’une radio de la place, il y a quelques jours, le candidat malheureux à la Présidentielle du 24 février dernier a expliqué les raisons qui l’ont poussé à participer au dialogue politique. Mieux, Sall soutenait n’écarter d’entrer dans le gouvernement de Macky Sall pour «servir» son pays.
Quid d’Idrissa Seck ? Le leader de Rewmi est aphone. Celui qui «bousculait» ‘’le Macky’’ avec notamment ses déclarations-choc, s’est aujourd’hui illustré par son silence inquiétant.
C’est le cas au Parti démocratique sénégalais (Pds). Son secrétaire général national a opté pour une position de spectateur. Pourtant, son nom en tant qu’ancien président de la République et celui de son fils, Karim Wade, sont souvent cités dans cette affaire qui secoue le pays.
A la différence des derniers cités, les libéraux ont pris part au grand rassemblement interdit de la plateforme Aar Li Nu Mom.
Ces opposants, présentement très loin du pétro-gaz, semblent avoir leur logique et leur agenda qu’ils sont les seuls à maîtriser, d’après certaines indiscrétions.
20 Commentaires
Antimacky
En Juin, 2019 (15:29 PM)Les masques commencent à tomber.
Vive l'opposition radicale Sonko,Mbaye,Diallo ,Dias,Tas...
Good job Idy.
Deug
En Juin, 2019 (15:46 PM)Imbeciles que vous etes
Zzz
En Juin, 2019 (15:53 PM)Sonfo
En Juin, 2019 (16:03 PM)Urgence
En Juin, 2019 (16:26 PM)Le Sénégal est entrain de brûler : de durs combats entre le peuple Sénégalais qui réclame de la mauvaise gestion et la corruption des ressources minières ( pétroliere et gazières ) et les forces qui ont reçu l'ordre du préfet de Dakar qui disait avoir interdit cette manifestation passifique ....
Citoyen Model
En Juin, 2019 (16:41 PM)Tu constate quoi sur "ta planète" :
ILS SE TERRENT- ILS SE CACHENT -ILS LA FERMENT LEURS G...LES DE NAFEKH ET DE GEWEUL
Panique
En Juin, 2019 (18:46 PM)Opposant Honnête
En Juin, 2019 (20:52 PM)Mulatresse
En Juin, 2019 (20:54 PM)Opposant Honnête
En Juin, 2019 (20:55 PM)Opposant Honnête
En Juin, 2019 (20:55 PM)Opposant Honnête
En Juin, 2019 (20:56 PM)Opposant Honnête
En Juin, 2019 (20:56 PM)Participer à la Discussion