Le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a « exprimé sa vive indignation face à l’agression et à la politique de désinformation systématique dont le Parti fait vainement l’objet, de la part du pouvoir en place et sous toutes formes ».
Les « Progressifs » font certainement allusion à l’audience que le Président Wade a accordée à Mme Matasy Diop, la création du courant dans le parti et dont le précurseur demandait le départ de Moustapha Niasse de la tête du parti et la dernière sortie de Me Abdoulaye Babou, ancien de l’Afp devenu néo-libéral et actuel ministre de la fonction public. En lieu et place, le Bureau politique « engage les responsables et les militants à exécuter la feuille de route pour les douze mois à venir, tout en maintenant haut l’étendard de l’Afp, qui ne saurait se délester de la morale, ni de l’éthique. Et c’est la raison pour laquelle, l’Afp et son Secrétaire Général ne fouleront pas les terrains fangeux, pour engager une polémique avec des mythomanes connus et au passé douteux, dont certains constituent, bien souvent, un cas clinique et s’emploient à donner des gages aux tenants du pouvoir actuel ».
Par ailleurs, les camarades de Moustapha Niasse, soutiennent que « la Fonction publique sénégalaise est aujourd’hui sens dessus-dessous, dans des pans importants comme le secteur de l’Education. Ainsi, l’année scolaire est dangereusement menacée, de par la volonté du gouvernement de poursuivre le bras de fer, sans issue, avec les syndicats de l’enseignement ». C’est pourquoi l’Afp a « engagé le régime de Me Wade à négocier sérieusement avec l’Intersyndicale et le CUSEMS, pour éviter une année blanche ou un enseignement au rabais ».
L’Afp constate que « l’émigration clandestine, qui était au ralenti pendant l’hiver européen, connaît déjà une recrudescence manifeste, avec l’amélioration des conditions atmosphériques plus favorables à l’aventure atlantique. Et le drame, c’est qu’on ne perçoit guère, de la part du pouvoir en place, la moindre volonté sérieuse de traiter ce mal à la racine, en créant un environnement susceptible de permettre aux millions de jeunes sénégalais désespérés de se fixer dans leur terroir, avec des opportunités palpables », regrette-elle.
Les « Progressistes » estiment, en outre, que le régime de Me Wade doit « s’évertuer à décrypter les signaux de désespoir émis par les populations, sur toute l’étendue du territoire national. Le malaise est là, massif et sans ambiguïté possible. Qu’il s’agisse de Matam, Tambacounda, Ouakam, Kolda, ou de Mandat Douane, dans le département de Vélingara, la révolte des populations traduit le ras-le-bol général, face à un gouvernement qui pense que la politique est une fin en soi et que les dossiers prioritaires peuvent toujours attendre, quand le discours peut prendre le dessus sur le quotidien concret ».
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