La célébration du 25ème anniversaire de l’Organisation non gouvernementale (Ong) « Jamra » a été hier une occasion pour son leader, Abdou Latif Guèye, de faire le procès de la société sénégalaise, gangrenée par des travers aussi divers que profonds. Dans un discours aux allures d’un réquisitoire implacable, Latif Guèye, qui a par ailleurs présenté son livre « Un tunnel de lumière », en appelle au changement de comportement des Sénégalais dans l’espoir d’une vie meilleure.
C’est un Abdou Latif Guèye particulièrement virulent et au discours, par moments, moralisateur qui s’est adressé au nombreux public présent hier au théâtre national Daniel Sorano pour les besoins de la célébration du 25ème anniversaire de l’Ong Jamra. Cet événement qui a été marqué par la présentation de son bouquin « Un tunnel de lumière » a été l’occasion pour lui de mettre le doigt sur les plaies qui gangrènent la société sénégalaise. « Il est temps de changer les comportements si on veut s’en sortir », recommandera d’emblée le président de l’Ong Jamra, qui s’offusque de la propension des populations à verser dans la médisance, la méchanceté gratuite, la haine. Dans ce pays, dit-il, chaque individu s’emploie à « vilipender son prochain et à le jeter en pâture ». Se voulant moralisateur, il invite ses concitoyens à plus de retenue, au culte du travail et d’entraide. Le tout, en retournant à Dieu. Car, selon lui, en dépend largement le décollage d’un pays. Abdou Latif Guèye demeure persuadé qu’il « ne suffit pas seulement de milliards pour développer un pays. Avec tous les milliards du monde, le Sénégal ne se développera pas tant que les gens ne changent pas de mentalité ». Et d’ajouter avec conviction : « pour la construction d’une nation, il faut des hommes de valeur ».
On a besoin de changer les comportements pour développer un pays. « Quelles que soient les circonstances, nous resterons les soldats de Dieu et de l’alternance ».
Auparavant, le vice-président de Jamra, imam Massamba Diop a fait une très longue communication sur l’historique, la trajectoire et le bilan de l’organisation que dirige Abdou Latif Guèye. L’occasion pour lui de s’appesantir sur les « 25 ans de combat, de sacerdoce, de réalisations ».
Dans son allocution, le ministre de l’Information, Bacar Dia, n’a pas manqué de louer les nombreuses œuvres réalisées par l’Ong Jamra, notamment dans le secteur de la santé. Par ailleurs, il a profité de son passage à la tribune pour manifester son soutien « aux peuples opprimés de la Palestine et du Liban ». Pourtant, il est d’avis qu’il « n’y a pas de souffrance dans la vie qui ne prenne jamais fin ». Pour autant, il demande à la communauté internationale de s’impliquer activement dans l’arrêt des frappes israéliennes contre le Liban. Car, il est temps que « le regard inactif, méprisant et coupable de la communauté internationale » prenne fin.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion