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Dialogue National : Une coalition d’acteurs propose des réformes pour une démocratie plus inclusive

Auteur: Senewebnews

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Dans une déclaration commune publiée le 27 mai 2025, une coalition de partis politiques, de mouvements citoyens, de leaders religieux et de représentants de secteurs clés a salué l’initiative du Dialogue National sur le système politique sénégalais, lancé par le Président Bassirou Diomaye Faye. Tout en applaudissant cette démarche, les signataires, parmi lesquels le Dr El Hadji Ibrahima Mbow de l’Union Citoyenne Bunt-Bi, le Dr Mohamed Diallo de la Coalition Pôle Alternatif 3ème Voie, et des imams comme Moustapha Niang, ont formulé des propositions ambitieuses pour consolider la maturité démocratique du Sénégal, un an après sa troisième alternance politique.
Un dialogue salué, mais des attentes précises
« Le dialogue est une nécessité dans une démocratie pour arriver à des consensus robustes », souligne la déclaration, qui salue l’initiative du Président Faye tout en insistant sur la nécessité d’un processus « permanent et inclusif ». Les signataires souhaitent enrichir les débats en intégrant des thématiques telles que la mise en place de conseils territoriaux élus dans les pôles territoires, l’introduction du vote électronique, le vote par procuration, la création d’un Ministère des données et d’un Ministère en charge des élections, ainsi qu’une meilleure prise en compte de la diaspora dans le processus électoral.
Rationaliser les partis politiques
Face à la pléthore de partis politiques au Sénégal – plus de 300 à ce jour – la coalition propose une rationalisation stricte. Elle recommande de sanctionner les partis inactifs depuis 15 ans ou plus, soit trois cycles électoraux (2 présidentielles, 4 législatives, 3 territoriales), ainsi que ceux n’ayant pas déposé leurs états financiers pendant plus de 3 ans consécutifs. Ces sanctions pourraient aller jusqu’au retrait de leur récépissé. Les signataires demandent également au Ministère de l’Intérieur de publier annuellement la liste des partis en règle, pour plus de transparence.
Repenser le calendrier électoral
Dans un contexte de tensions budgétaires et de crises économiques mondiales, la déclaration propose de regrouper certaines élections, comme les présidentielles et les législatives, ou les législatives et les territoriales, pour réduire les coûts et améliorer la lisibilité politique. « L’expérience électorale du Sénégal et la maîtrise des outils numériques permettent de relever ce défi », affirment les signataires, qui soulignent les succès de l’administration électorale sénégalaise.
Financement et parrainage : des réformes urgentes
La coalition plaide pour un financement public des partis politiques, basé sur leur ancrage territorial, mesuré par le nombre de conseillers municipaux élus lors des territoriales. Ce financement, réglementé pour éviter les abus, renforcerait les partis comme institutions démocratiques. Concernant le parrainage, jugé « injuste, inefficace et déséquilibré » dans sa forme actuelle, les signataires proposent sa suppression ou sa simplification : un seul mode de parrainage, limité à 5 000 parrains exclusifs, collectés électroniquement pour garantir transparence et équité tout en protégeant les données personnelles.
Une démocratie plus inclusive
La déclaration insiste sur l’inclusion de tous les citoyens dans le processus démocratique. Elle soutient la proposition du Président Faye d’inscrire automatiquement tous les détenteurs de cartes d’identité CEDEAO de 18 ans et plus sur le fichier électoral, une pratique courante dans de nombreuses démocraties. Ce système réduirait les coûts logistiques des inscriptions et éviterait les frustrations liées aux périodes de rush préélectorales. Parmi les autres propositions de révision du Code électoral figurent l’introduction du bulletin unique, la législation sur le vote électronique, et une meilleure régulation de la campagne électorale dans les médias.
En conclusion, les signataires appellent à une démocratie participative où « chaque voix compte », en phase avec l’étymologie de la République – « res publica », le bien commun. Ils soulignent que ces réformes, combinées à une meilleure intégration de la diaspora et à des référendums électroniques pour les grandes décisions institutionnelles, renforceraient la légitimité des élus et des institutions.
Auteur: Senewebnews

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