Le discours de feu reprend ses droits dans le camp de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa). La conférence des leaders de ce jeudi a servi d’occasion aux camardes de Dansokho, de rejeter sans équivoque l’appel au dialogue du président de la République. La frange la plus représentative de l’opposition, angoissée par l’incarcération de Dias père et fils, redoute d’être logée à la même enseigne dans un futur proche pour un délit d’opinion. Conséquence : elle rompt le fil du dialogue et fustige « l’inélégance du leader du Parti de la Réforme ». Aussi les leaders de la Cpa engagent une bataille contre « le zèle du patron de la Dic ».
Le comité de suivi du Pacte républicain, le « Cri » des chefs religieux auront prêché dans le désert. La Coalition populaire pour l’alternative suspend tout dialogue avec Me Wade tant qu’il « continue à maintenir dans ses prisons les Dias ». En effet, à en croire, Moustapha Fall, l’atmosphère de gestapo qui prévaut, ne plaide pas en faveur de ce dialogue : « nous ne sommes pas disposés à discuter avec Wade alors qu’il agresse, condamne harcèle des hommes politiques pour leurs opinions ». Ainsi, les Dias seront fêtés au cours d’une journée qui leur sera dédiée et qui se déroulera très bientôt à la maison du Parti socialiste. Il s’agira, selon le "Thié" de Kaolack de dénoncer vigoureusement le harcèlement auquel ils sont victimes, avec notamment l’enquête sur la nationalité de Dias. C’est d’ailleurs, explique-t-il, ce qui a entraîné le prolongement de l’affaire ayant abouti à l’embastillement de Barthélemy et Jean Paul Dias. « Le procureur a dit qu’il a reçu une lettre confidentielle lui demandant d’enquêter sur sa nationalité. Cela est vraiment regrettable pour quelqu’un qui a été ministre, vice-président de l’Assemblée nationale... ». Mais, ce qui écœure le plus les alliés de Bathily, Dansokho, Tanor..., c’est le procès-verbal de la police au sujet de Dias fils où il recommande à la justice de prendre des mesures exemplaires à son encontre. Pour eux, cela ne relève pas de ses compétences, il doit rester policier judiciaire sous la coupe du procureur de la République, mais non un juge. C’est pourquoi, la Cpa promet de mener un combat de choc contre les recommandations de Assane Ndoye, mais aussi contre l’enquête diligentée sur la nationalité du premier secrétaire du Bcg.
« Agne est inélégant »
La Cpa rumine encore sa colère après la sortie du Parti de la Réforme de la Coalition. Même si les leaders sentaient le coup venir, ils estiment inélégant qu’Abdourahim Agne les quitte par voix de presse sans les informer au préalable. Si Moustapha Fall regrette son départ, pour autant, il dénonce énergiquement « ses allégations selon lesquelles, la coalition n’a pas de programme ». Pire, selon lui, ses critiques faisant de la Cpa un cocktail de partis qui ont en commun le slogan « tout sauf Wade » comme ce fut le cas en 2000 avec le « tout sauf Diouf » sont non fondées. Balayant d’un revers de la main ces critiques, le "thié" soutient que contrairement à l’an 2000, les 19 partis membres de la Cpa sont d’obédience socialiste. Par ailleurs, le leader de Apl, porte-parole du jour de la Cpa, adresse une motion de félicitation aux avocats des Dias et les exhorte à continuer le combat juridique pour les appuyer sur le combat politique. En définitive, la Cpa soupçonne le chef de l’Etat de les mettre en mal avec les magistrats
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