Le maire de Thiès, Dr Babacar Diop a tenu une conférence au West African Research Center ( Warc) sur le thème "Abraham Lincoln, un héros de la démocratie". S’inspirant du parcours exceptionnel de l’ancien président américain, il a invité indirectement les dirigeants actuels à repenser leur rapport avec le pouvoir.
« La grandeur d’un dirigeant ne réside ni dans la capacité, la domination, la popularité ou l'accaparement du pouvoir », a déclaré Dr Diop devant un public composé d’universitaires, d’acteurs politiques et de citoyens engagés. Pour lui, la véritable mesure d’un dirigeant se trouve dans sa capacité à servir, à défendre les institutions et à favoriser la paix civile.
Parlant de l'homme, il dira qu'il est d’origine modeste, devenu le 16e président des États-Unis et symbole universel de la démocratie. Le Dr Diop a salué son courage politique, notamment dans le contexte de la guerre de Sécession. "Lincoln avait organisé des élections en pleine guerre civile. Ceux qui prétextent les tensions pour reporter des élections doivent s'inspirer de lui et de sa décision historique de 1861", a-t-il martelé.
Pour le président du parti FDS-Les Guelwars, la démocratie est un combat de tous les jours, un équilibre entre fermeté et réconciliation. « Elle doit se défendre, mais elle doit aussi savoir guérir. La paix civile durable se construit après la victoire démocratique, dans le respect et la mesure », a-t-il expliqué.
Le maire de Thiès est aussi revenu sur le combat de Lincoln contre l’esclavage, qui l’a conduit à faire adopter le 13e amendement abolissant cette pratique inhumaine. Ce combat, selon lui, témoigne d’une vision de la démocratie fondée sur la justice et l’égalité. « Les grands hommes ont pour tombeau la mémoire des peuples. Ils vivent à travers les idées qu’ils ont défendues », a-t-il ajouté.
Il faut noter que cette conférence est modérée par le professeur Ibrahima Seck, qui est revenu largement sur le parcours du docteur Babacar Diop. Tout comme le conférencier il a souligné que "Lincoln aurait pu se maintenir au pouvoir à vie. Il a préféré s’effacer après deux mandats. C’est cela le sens de l’État".
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