L’élection présidentielle du 25 février 2007 s’est déroulée dans le calme, la transparence et la discipline. C’est le constat du rapport général rendu public par la Cena. Cependant, le document a relevé des irrégularités jugées ‘peu nombreuses’.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) vient de publier son rapport général sur l’élection présidentielle du 25 février 2007. Un document dans lequel l’organe qui était chargé du contrôle et de la supervision de ces joutes électorales, signale les irrégularités notées çà et là au cours du scrutin. Ces irrégularités, ‘peu nombreuses’, souligne le rapport, ‘ont été relevées au niveau de 12 000 bureaux de vote et de 6 000 lieux de vote’. Elles portent essentiellement sur ‘les difficultés de retrait de cartes d’électeur’, notamment à Thiès, à Pikine et à Mbacké. La Cena note, également, au nombre des irrégularités, ‘le mauvais fonctionnement des abris provisoires’ à Mbacké, ‘le retard observé dans le démarrage des votes, 8 h 30 en général (au lieu de 8 h 00) dans près de 600 bureaux, et la clôture des bureaux aux alentours de 22 h 00 (au lieu de 20 h 00)’. L’absence de vote dans certains bureaux (07 à Diouloulou, 09 à Sindian, 01 à Kanel) a été aussi signalée par le rapport général de la Cena.
L’équipe dirigée par Mamadou Moustapha Touré a noté, en outre, l’absence de locaux adaptés pour servir de bureaux (100 abris à Mbacké dont 22 n’ont pas fonctionné, 2 bureaux de vote dans les centres de santé (Cms de Thiès et le centre de Grand-Dakar), et 53 abris à Pikine. La Cena parle aussi de ‘la mauvaise répartition des électeurs’ dans les bureaux contigus (400 dans un bureau et deux dans un autre à Bakel, à Ouadé Barry dans le département de Podor. Et, pour exemple, le rapport cite les 806 inscrits dans le bureau n°1 alors qu’il n’y avait que 72 inscrits au bureau 2.
La qualité de l’encre indélébile a été notée à Guédiawaye. Comme le manque de bulletins de candidats dans certains bureaux signalé à Guet Ndar et la rétention de cartes d’électeur à Toubacouta. ‘Le manque de pétrole dans les lampes-tempête, l’absence de place sur les procès-verbaux pour la signature du représentant de la Cena, la mauvaise qualité de certaines enveloppes (transparentes)’, sont, en autres, des irrégularités notées par les superviseurs de la Cena. Mais, la plus grande irrégularité a été relevée à Saint-Louis où des personnes détentrices de la carte d’électeur ne figuraient pas sur la liste d’émargement et vice-versa.
La prolongation du vote au-delà de 23 h 00 a été notée à Ourossogui. Et à ce sujet, le rapport révèle que 1 230 bureaux de vote, sur un total de 11 568 ont été concernés par une mesure de prolongation.
La Cena a, par ailleurs, signalé des ‘incidents’ dans certaines localités au cours du dépouillement : Il s’agit de Saint-Louis où ‘certains électeurs ont voulu voter au-delà de 18 h 00 au niveau des bureaux de Ndatté Yalla et Soukeyna Konaré ; ils ont fait appel à des responsables politiques qui ont voulu utiliser des moyens irréguliers’. D’autres incidents ont été relevés à Linguère et à Rufisque.
Mais ces irrégularités, de l’avis de la Cena, n’ont pas entaché la transparence du scrutin. ‘Tous les intervenants dans le processus électoral ont constaté que, dans l’ensemble, il s’est déroulé dans le calme, la transparence et la discipline. Cela n’exclut pas que les moyens mis en œuvre par les différents candidats ont été disproportionnés’, indique le rapport de la Cena. Le document indique que ‘tous les acteurs du processus électoral ont joué leur partition et, en fin de compte, même les observateurs de la Cedeao, qui s’étaient interrogés sur la non-application de protocole de cette institution tendant à figer le Code électoral six mois avant le scrutin, ont jugé l’élection suffisamment libre et équitable et promis de proposer, dans leur rapport final, des solutions visant à améliorer le système’.
L’objet de ce rapport est de rendre compte de la contribution de la Cena chargée du contrôle et de la supervision des opérations électorales en vertu des dispositions de la loi n° 2005-07 du 11 mai 2005. ’La Cena intervient, en effet, à toutes les étapes du processus électoral, du début à la fin, comme le prescrit l’article L.8 du Code électoral. Elle s’est évertuée à remplir sa mission en âme et conscience, en toute impartialité et dans la transparence’, précise le document qui fait remarquer que, ‘parallèlement aux difficultés évoquées à l’intérieur du rapport, des critiques non fondées et parfois malveillantes ont été formulées contre la Cena’.
Faisant la situation des cartes d’électeur dans les Ceda, le rapport indique que 36 599 cartes n’ont pas été retirées. Contre 17 107 dans les délégations extérieures de la Cena (Decena).
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