Le candidat Abdoulaye Wade attend une longue liste de réalisations pour étoffer son bilan, à un peu plus de quinze mois de la présidentielle de 2012. Le Président Wade peut bien compter sur Karim dont le budget d’investissement ministériel est consacré à la réalisation des grands projets de son père.
Sur les 248 milliards de francs mis à la disposition du ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, Karim Wade, 171 sont inscrits au titre des investissements pour les divers secteurs de son département. Une manne financière jamais affectée à un seul ministère dans l’histoire du Sénégal et qui est destinée à permettre au fils de Wade de réaliser les projets les plus ambitieux de son pater. Celui-ci doit présenter un bilan en 2012. De même, occasion ne peut être plus belle pour Karim Wade de se mettre en valeur.
Des plus grands chantiers de Karim pour l’exercice budgétaire 2011, une très grande partie est consacrée à la question énergétique, un des points noirs du régime libéral. De gros financements sont prévus dans le budget pour résorber le gap et résoudre par la même occasion l’équation liée à la vétusté des installations.
Vers la solution… électrique
Dans le document qui détaille les dépenses d’investissement du ministère pour 2011, déjà 11 milliards de francs seront injectés dans le projet de la centrale hydroélectrique de Félou, à Kayes. Une centrale qui devrait permettre au Sénégal d’avoir des dizaines de mégawatts de plus sur les 60 qu’elle devra produire. La construction de la première phase de la boucle 225 Kv de la Senelec est inscrite au budget. Ce projet, dont l’appel d’offres international a été lancé, a pour finalité de «développer le réseau de transport de la Senelec» jugé vétuste. Parallèlement à ces deux projets, un autre relatif à l’extension du réseau électrique de la boucle 98Kw de Dakar est prévu pour un milliard de francs Cfa.
Outre les centres urbains, d’importants projets électriques d’envergure sont attendus en milieu rural au courant de l’année 2011. C’est le cas du projet de diffusion des services électriques en milieu rural. À ce titre, une enveloppe de 10,4 milliards est inscrite au budget. En effet, les 5,9 milliards seront collectés sous forme d’emprunt et le reste à acquérir aux moyens de subvention. En sus des deux phases d’électrification rurale de 3 milliards de francs Cfa, un autre programme d’urgence d’électrification rurale de 2 milliards est au tableau des projets à réaliser par Karim Wade.
Un paquet de milliards dans le goudron
Par ailleurs, les projets routiers font l’essentiel des investissements prévus par le fils du chef de l’Etat au titre de l’année 2011. Le plus gros investissement consenti dans les infrastructures routières concerne le prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass. Ce prolongement de l’autoroute à péage, dont le tracé initial se limitait à Diamniadio, va mobiliser un peu plus de 90 milliards dont les 14 ont été déjà inscrits dans la Loi des finances de 2010. Ainsi, en fonction de la disponibilité des ressources, il est fort probable que les travaux démarrent au courant du prochain exercice budgétaire. L’équation des embouteillages à l’entrée et dans la ville de Rufisque part pour avoir une solution compte tenu de l’effectivité, dans le budget de 2011, du financement de 7 milliards nécessaire pour réaliser des voies de connectivité reliant l’autoroute à péage à la Nationale 1. Cet ouvrage permet, en effet, de contourner le centre-ville de Rufisque, à l’entrée jusqu’à la sortie, à Bargny. D’ailleurs, les travaux du tronçon de l’autoroute à péage entre les échangeurs de l’Est et de l’Ouest de la vieille ville sont en cours de réalisation très avancés.
La fourchette de projets d’extension routiers dans la capitale ainsi que les travaux d’assainissement devraient aussi être finalisés, car les financements nécessaires sont pris en compte dans le budget d’investissement du ministère de Karim Wade. Ainsi, pas moins de 6 milliards sont prévus à cet effet. Il s’agit, entre autres, de la finalisation de la route Ouakam-Abass Ndao, Aéroport-Mamelles, l’assainissement et la réhabilitation de la Route nationale 1.
À la conquête de Touba et de Tivaouane
Les projets ne s’arrêtent pas à Dakar. Bien au contraire, nombre d’axes routiers dans les autres régions seront repris. C’est le cas de la boucle du Blouf (département de Bignona), la route Fatick-Kaolack, l’axe Linguère-Matam, la voie de contournement de Popenguine, la route de Tambacounda, Médina Gounass-frontière de la Guinée.
En outre, les ponts de Gouloumbou (Vélingara), Emile Badiane de Ziguinchor, Faidherbe de Saint-Louis, entre autres, sont sur la liste des engagements alors pris par le président de la République et que le fils aura à cœur de réaliser, comme il est inscrit dans son budget.
Le programme de modernisation des villes religieuses figure en bonne place dans les priorités de Karim Wade. En effet, Touba et Tivaouane recevront chacune des investissements de 10 milliards. Des affectations qui ne pas sont faites ex nihilo, compte tenu de l’influence des familles religieuses dans les comportements électoraux des citoyens
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