Entre Moustapha Niasse qui dépense plus de 200 millions par an pour le fonctionnement de son parti, le nouveau venu Macky Sall dont la « puissance financière présumée » fait peur en haut lieu et Ousmane Tanor Dieng que la rumeur accuse d'avoir fait main basse sur les milliards du Parti socialiste, l'opposition a-t-elle les moyens financiers de conquérir le pouvoir en 2012 ? Oui, il faut le dire. Contrairement à Wade en 2000, les opposants sénégalais ont les moyens financiers et matériels de faire face au parti au pouvoir en 2012. Les milieux d'affaires, même proches de l'actuel régime sont prêts à soutenir. «En effet, il est de notoriété publique que plusieurs hommes d'affaires proches de la mouvance présidentielle aident l'opposition dans le but d'espérer une protection ou un retour sur investissement en cas de changement de régime. Bien entendu cela se fait discrètement », indique un proche de Wade. En 2012, Moustapha Niasse qui est devenu «plus que solide financièrement depuis 2007 » ou Macky Sall soutenu par ses militants de la diaspora et certains présidents africains, l'argent ne va pas manquer à l'opposition. Chez les socialistes, on souffle après les temps de dèche : entre les différentes communes où des responsables socialistes sont à la tête, c'est pas moins de 50 milliards de budgets annuels, qui sont entre les mains des hommes de l'ancien régime.
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