Les retrouvailles de la grande famille libérale, initiées par le président Wade, peinent à prendre forme. En effet, depuis que le président Wade a publiquement invité Jean Paul Dias, Macky Sall et les autres à un retour au bercail pour une majorité présidentielle capable de régner sur le Sénégal ‘pendant cinquante ans’, les choses tardent à se concrétiser. Et si d'aucuns, comme le président de l'Alliance pour la République (Apr/Yakaar), Macky Sall, ont catégoriquement décliné l'invite du président de la République, cela n'est pas le cas pour d'autres comme le patron du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias. Ce dernier que nous avons joint hier par téléphone annonce que même s'il y a eu des ‘frémissements’ juste après l'appel du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), rien ne s'est passé depuis. ’Il y a des gens qualifiés pour faire ce type de médiation qui sont venus me voir dans ce sens. Depuis lors, les choses n'ont pas bougé. Même Pape Diop m'a rencontré pour discuter de la question, il y a quelques jours sans que cela n'ait de suite’, déclare le leader du Bcg. Qui estime en outre que des personnes mal intentionnées du régime essaient de mettre du sable dans les rouages pour empêcher que ces retrouvailles aient lieu.
Du côté de Rewmi, même si les retrouvailles ont été scellées à Thiès entre ce parti et le Pds lors de l'inauguration de l'usine de montage de bus, force est de constater que cela manque encore à se matérialiser sur le plan politique. En effet, Idrissa Seck était annoncé dans la presse pour occuper de hautes responsabilités étatiques. Certains soutenaient qu'il deviendrait le second homme fort de l'Etat après la réconciliation de Thiès en se hissant à la vice-présidence de la République. Un poste qui attend toujours son premier occupant. Mais depuis, la chaise est vide et le maire de Thiès continue de revendiquer son ambition d’être le quatrième président de la République du Sénégal. En outre, ses partisans étaient aussi annoncés à certains postes ministériels ainsi que dans certaines directions de sociétés sans que les prémices de ces récompenses n’apparaissent. Pis, au Pds, la majeure partie des responsables ne tolèrent Idy et son clan que contraints et forcés. Et on les surveille comme du lait sur le feu. Car, leur retour sonnerait une redistribution des rôles où ceux qui n’ont pas de bases solides risquent de débarrasser le plancher.
Joint par téléphone hier, un responsable de Rewmi annonce qu’au vu du contexte, lui et ses camarades ne préfèrent pas communiquer sur la question. Pour le moment.
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