Le FSS convie l’ensemble des organisations syndicales, des travailleurs et toutes les forces vives de la nation à participer aux Assises nationales pour qu’enfin notre cher Sénégal puisse connaître de nouvelles orientations politiques, économiques et sociales capables de le sauver et de le mener vers des lendemains meilleurs". Le message est contenu dans la déclaration du Front Siggil Senegaal rendue publique à l’occasion de la célébration de la Fête du travail.
Sonnant la riposte, Siggil Senegaal pense que "les centrales syndicales devraient être en ordre de bataille serrée, regroupées dans un cadre unitaire le plus large possible, sans tricherie ni combine préalable, pour obtenir des victoires significatives et profitables à leurs mandants".
Et les enjeux, ce sont aujourd’hui "la baisse sensible des prix des denrées de première nécessité, l’augmentation conséquente des salaires et pensions de retraites, la réouverture immédiate des négociations sérieuses avec aussi bien l’intersyndicale de l’enseignement que toutes les autres organisations de travailleurs et des étudiants en lutte, la prise de mesures urgentes pour l’apurement de la dette intérieure" etc.
Le Front Siggil Senegaal se dit convaincu que "le régime illégitime de Me Abdoulaye Wade est incapable de redresser le pays qu’il a plongé dans le gouffre". Il constate que "de mémoire de Sénégalais, on n’aura jamais vécu une crise aussi profonde et douloureuse qui touche tous les domaines de la vie nationale et tous les segments de la société sénégalaise".
Les Siggilistes relèvent l’effondrement de l’agriculture au Sénégal qui ne s’explique pas par le contexte international de hausse du baril de pétrole et de baisse des réserves mondiales de céréales, mais par le fait que "pendant huit ans le régime a mené une « politique agricole » irréfléchie, faite de pilotage à vue, d’errements et de tâtonnements".
Conséquence : "aujourd’hui, le monde rural vit le plus grand drame qu’il ait connu depuis l’Indépendance de notre pays. La famine et la misère ont fait irruption dans les ménages". Situation que ni les 10 milliards prévus en vivres de soudure et le plan GOANA "chimérique, sans études préalables ni concertation avec les acteurs", ne peuvent régler Ce qui fait dire à Siggil Senegaal que "ce nouveau plan achèvera notre agriculture déjà mal en point".
L’opposition non parlementaire pointe aussi sur sa liste noire, l’industrie sénégalaise, victime selon elle, de destructuration et de pillage au point que "les ICS et la SAR qui étaient des fleurons de l’industrie sénégalaise, sont réduits à l’état de cadavres industriels", dénonce-t-on dans la déclaration.
La dette intérieure "qui avoisine maintenant 300 milliards" et qui "a mis en faillite des dizaines de PME-PMI" est évoquée. En temps que le constat est fait que "notre école publique est en lambeaux, nos structures sanitaires délaissées sans aucun moyen pour fonctionner, avec une insuffisance notoire de personnel qualifié".
Une situation de crise qui se manifeste aussi par une déperdition des valeurs morales et éthiques. "Le régime a entrepris de manière systématique de casser la fibre morale de notre pays. Le larbinisme, la trahison, le vol, le reniement, le mensonge et la ruse sont érigés en mode de gouvernance et en moyen de promotion sociale, à la place de la compétence et de l’honnêteté".
0 Commentaires
Participer à la Discussion