Il y a d’abord le fait que ces chefs d’Etat n’ont pas du tout apprécié les commentaires faits dans la presse sénégalaise à propos de leur invitation par le président. Certains journaux sénégalais sont allés jusqu’à écrire que Wade a invité des putschistes, mais aussi les assassins de Nino Vieira, le président assassiné de Guinée Bissau.
Ces chefs d’Etat peu fréquentables ont dû certainement se rendre compte que même s’ils sont les invités officiels du président Abdoulaye Wade, donc de l’Etat du Sénégal, ils ne sont pas les bienvenus aux yeux de l’opinion nationale.
La deuxième explication, défendue notamment par les tenants du pouvoir, est liée à la situation même qui prévaut dans les pays voisins du Sénégal. En effet, aussi bien la Mauritanie, la Guinée Conakry ou même la Guinée Bissau sont tenues par des officiers qui ne font pas forcément l’unanimité au sein de leur armée. Ce qui fait qu’un capitaine Moussa Dadis Camara peut venir à Dakar et se retrouver avec un autre coup d’Etat dans son pays. Ce qui est valable pour la Guinée Conakry l’est aussi pour la Mauritanie.
Ces chefs d’Etat ont donc jugé plus sage de rester à la maison et d’envoyer les chefs d’Etat majors de leurs armées respectives.
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