Le candidat Ibrahima Fall considéré comme l’un des outsiders de la présidentielle de 2012 pourrait bien brouiller tous les pronostics. L’homme y croit et estime être en mesure de relever de défi.C’est pourquoi il se dit ouvert à toutes les alliances.Et même s’il n’est pas membre de Bennoo Siggil Senegaal, il se dit prêt à porter cette candidature de l’unité et du rassemblement au moment où un blocage est constaté. D’ailleurs il révèle avoir déjà été approché par le comité de facilitation de Bennoo chargé de désigner cet oiseau rare.Quant à Wade, Ibrahima Fall soupçonne qu’il est en train de préparer une situation où peut naître une double crise comme en Côte d’Ivoire et au Niger.
Wal fadjri: Qu’est-ce qui a poussé Ibrahima Fall à se lancer dans une aventure qui va lui coûter au bas mot 65 millions de francs ?
Ibrahima Fall : Cela coûtera beaucoup plus, mais puisque vous m’interrogez sur mes motivations, je vais vous en donner trois. Premièrement, la situation critique du pays avec beaucoup d’inconnus surtout beaucoup de préoccupations et en toile de fond des risques. Deuxièmement, un ensemble d’espoirs qui se sont focalisés sur ma personne de gens qui, depuis plusieurs années, ont souhaité me voir participer à cet exercice. Et troisièmement, une volonté personnelle de vouloir apporter ma contribution. Si tant est que ces espoirs sont fondés, j’ai la capacité pour relever le défi.
A vous entendre, on a l’impression que ce sont des amis ou un groupe d’intellectuels qui vous ont poussé à se présenter à la présidentielle.
Je serais plus nuancé. Je dirais qu’il y a à la fois cet appel venant d’un groupe très élargi de citoyens comme je peux m’en rendre compte chaque jour, y compris dans mes tournées dans le terrain. Il y a ça incontestablement, mais il y a aussi ma volonté politique personnelle d’apporter une contribution à ce moment critique de l’histoire de notre pays.
Que proposez-vous de nouveau aux Sénégalais ?
Ce que je propose se résume en quatre points. Ce sont successivement rassembler les patriotes sénégalais, réhabiliter les valeurs aujourd’hui naufragées qui participaient de notre identité culturelle et religieuse, restaurer l’Etat de droit aujourd’hui inexistant et enfin et surtout relancer le développement socio-économique du Sénégal et répondre aux aspirations profondes des populations.
‘Il y a des crimes qui sont commis, Wade ne veut pas que les responsables de ces crimes soient poursuivis et il donne des instructions au procureur de la République pour ne pas actionner le pouvoir judiciaire’
Parce que vous estimez que le régime libéral a failli dans sa mission ?
S’agissant de l’Etat de droit, je dirais que nous sommes dans une situation où l’essentiel, pour ne pas dire la totalité du pouvoir, est entre les mains périssables d’un seul homme. Nous sommes dans une situation de confusion des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre les mains périssables d’un seul homme. En ce sens qu’il est à la fois le président de la République, il est son double, le vice-président de la République, puisqu’il a créé le poste et il n’a nommé personne. Il est le chef du gouvernement, puisque le Premier ministre joue un rôle de coordination et il est loisible d’ailleurs au président, selon les circonstances, de décider que tel projet, qui normalement doit être piloté par un ministre où à la limite quand ça dépasse un ministère coordonné par le Premier ministre, sera localisé à la présidence de la République. Donc il y a confusion de l’ensemble de l’Exécutif entre les mains périssables d’un seul homme, mais, ce n’est pas tout.
Le pouvoir législatif est composé de l’Assemblée nationale et du Sénat. Au niveau du Sénat c’est également la confusion des pouvoirs, puisque comme vous le savez, les sénateurs sont nommés par le président de la République. Et il décide, selon les moments, de destituer quelqu’un ou de nommer quelqu’un d’autre. Comme malheureusement le récent décès affectant un sénateur connu (Mamoune Niasse, Ndlr) en a été la preuve. C’est parce que ce sénateur avait décidé de changer d’alliance et de quitter la mouvance présidentielle qu’il a été démis de ses fonctions de vice-président du Sénat. Et parce que Dieu l’a rappelé à ses côtés, le président au cours d’une séance de condoléances proposait à son fils de le remplacer comme sénateur. Donc, je pense qu’il y a, et ce n’est qu’une illustration, une preuve réelle de ce que le Sénat est réellement entre les mains du président de la République. Quant à l’Assemblée nationale, vous avez entendu plusieurs députés, à l’occasion de débats à l’Assemblée nationale, dire qu’ils étaient les députés du président. Et si vous examinez le nombre de lois adoptées dans ce pays depuis l’alternance, vous ne serez pas surpris de constater qu’à plus de 90 % ce sont des projets de loi et très rarement, bien moins de 10 %, des propositions de loi, c’est-à-dire des initiatives émanant des députés. J’ajoute qu’une autre fonction de l’Assemblée nationale et subsidiairement du Sénat c’est le contrôle de l’action gouvernementale.
Or, force est de constater que l’Assemblée ne s’acquitte pas, alors pas du tout, de ce rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Voilà pour le pouvoir législatif est complètement placé sous la domination du président de la République. Enfin, le pouvoir judiciaire, on sait ce que cela veut dire dans un pays démocratique. C’est un pouvoir indépendant, dont les décisions sont sans appel. Et ce pouvoir judiciaire est chapeauté par le président de la République. N’oubliez pas qu’il est le président du Conseil supérieur de la magistrature, n’oubliez pas qu’il piétine dans les responsabilités des juges de la justice plus généralement à travers ce qu’on appelle la magistrature debout, c’est-à-dire le procureur et tout ce qui ressemble au procureur. En foi de quoi d’ailleurs, il y a des infractions qui sont produites, il y a des crimes qui sont commis, mais parce que le pouvoir exécutif, le président de la République, ne veut pas que les responsables de ces crimes soient poursuivis, il donne des instructions au procureur de la République pour ne pas actionner le pouvoir judiciaire.
Et à l’inverse, lorsque des citoyens sénégalais commettent une petite erreur de manifestation devant le domicile du président du Conseil constitutionnel, cette infraction provenant de quelqu’un qui n’a jamais été condamné on actionne la justice, on le condamne à deux ans de prison.
Vous faites référence à l’affaire Malick Noël Seck ?
Oui. Je dis qu’une telle manifestation est une erreur de sa part de faire. Mais la sanction qui le frappe est totalement disproportionnée par rapport à l’infraction et par rapport au fait que c’est quelqu’un qui n’a jamais été condamné.
Vous dressez un tableau sombre du régime en place. Comment comptez-vous équilibrer ces différents pouvoirs ?
Il faut revenir à l’Etat de droit. Qu’est-ce que ça veut dire ? Un Etat dans lequel tous les justiciables sont placés sur le même pied. Cela veut dire qu’il s’agisse du riche ou du pauvre qu’il s’agisse de l’homme ou de la femme du citadin ou du rural tous, nous devons être soumis à la même justice. L’Etat, y compris au niveau du pouvoir exécutif, a un devoir de reddition de compte, de rendre compte de sa gestion. Les citoyens ont le droit de sanctionner soit directement à l’occasion d’élections soit indirectement par le biais du pouvoir législatif qui contrôle l’action du gouvernement. L’Etat de droit c’est aussi une administration autonome, pas une administration sous la botte du pouvoir exécutif qui soit lui dicte des mesures à prendre qui vont à l’encontre du principe de l’Etat de droit, soit parce que cette administration fait de la résistance on l’ignore et on crée des agences pour faire passer des mesures voulues par le pouvoir. L’Etat de droit, c’est enfin une réelle volonté de faire en sorte que sur l’ensemble du territoire sénégalais que les gens sentent qu’ils ont non seulement des devoirs, mais des droits qui sont protégés.
Pour résumer quel type de régime comptez-vous mettre en place ?
La notion de régime est relative. Il n’y a pas de régime parfait. Mais force est de constater que le régime que nous avons aujourd’hui, qui est le régime présidentialiste avec une hypertrophie, un développement excessif des pouvoirs du président de la République et qui a engendré la situation actuelle, doit être écarté. D’un autre côté et à l’autre extrême, il faut éviter un régime, où du fait de l’absence de majorité au sein de l’Assemblée, de l’éparpillement de la représentation politique au sein du législatif, on n’arrive pas à avoir un gouvernement stable. C’est ce qu’on appelle le régime d’Assemblée. Entre les deux, il y a plusieurs variantes de régime, mais le régime parlementaire rationalité est certainement le plus indiqué. Cela veut dire : les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire véritablement séparés. Des pouvoirs qui se contrôlent mutuellement pas en théorie, mais en pratique.
‘Aujourd’hui, les députés ne se sentent pas responsables devant leur base. Ils sont plus responsables devant leur président que devant les électeurs. C’est cela qu’il faut changer’.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Ça veut dire un régime parlementaire dans lequel le Premier ministre est choisi par le président de la République mais ce dernier à l’obligation morale de le choisir parmi les députés ou les personnes soutenues par la majorité parlementaire. Et lorsque le Premier ministre n’a plus la confiance du parlement, qu’il puisse être démis de ses fonctions et qu’un autre soit nommé. Ce régime parlementaire à l’avantage de créer beaucoup d’autonomie entre l’exécutif et le législatif, de responsabiliser le Premier ministre qui détermine et conduit la politique de la Nation, pas un Premier ministre coordonnateur de l’action gouvernementale. Dans le même ordre d’idée, ce régime parlementaire permet réellement aux citoyens d’être maîtres de leur choix par un mode de scrutin alliant la représentation nationale, scrutin de liste majoritaire, et la représentation des intérêts locaux avec une représentation proportionnelle qui permet une combinaison de la représentation nationale avec l’obligation du député de rendre compte à sa base. Aujourd’hui, les députés ne se sentent pas responsables devant leur base. Ils sont plus responsables devant leur président que devant les électeurs. C’est cela qu’il faut changer.
Un récent publié vous attribue 20 %. Vous y croyez ou vous pensez que vous pouvez mieux faire ?
Vous savez les sondages sont ce qu’ils sont. Il faut les considérer comme tel, c’est-à-dire, une représentation à un moment déterminé avec un ciblage de citoyens déterminés. Donc, un sondage est par définition quelque chose d’évolutive. Et il y a également un critère de crédibilité d’un sondage qui est lié à la crédibilité même de l’institution qui fait ce sondage. Faute de quoi, vous avez des sondages préétablis à la demande de X ou Y et en faveur. Cela étant dit, pour répondre à votre question de savoir mon opinion sur ce sondage, je note qu’il y a de cela pas longtemps on avait dit que Ibrahima Fall est candidat solitaire et comme aucun candidat indépendant n’a dépassé les 0,5 ou 1%, il est condamné à ne pas aller au-delà de 1 %. Et il y a de cela deux ou trois semaines, on a dit qu’un sondage commandité en haut lieu accréditait Ibrahima Fall de 13 %. Si, aujourd’hui, selon ce sondage, Ibrahima Fall est à 20 %, quels que soient par ailleurs les jugements que l’on peut porter sur les sondages, il faut constater qu’il y a une progression. Et comme le disait un article qui accompagnait ce sondage, il paraît qu’il y a une grande marge de progression d’autant plus que nous sommes à moins de trois mois du scrutin.
Avez-vous déjà commandité un sondage ?
Non, le sondage c’est auprès de l’opinion et sur le terrain. Je reviens de Mbour et de Joal. Auparavant, j’avais été ailleurs. Je suis au contact de la population et j’essaie de l’expliquer ce que je propose. Donc, c’est ce terrain qui commande mon attitude par rapport aux sondages. Cela dit, j’ai le plus grand respect pour les sondages lorsqu’ils sont faits par des institutions crédibles sans pour autant les prendre pour argent comptant. Il y a beaucoup d’élections dans le passé notamment en Europe où à la veille du scrutin les sondages ont donné X pour favori et c’est Y qui a été élu.
Aujourd’hui, quand on parle de Macky Sall on pense à Fatick, Moustapha Niasse on pense à Nioro. Est-ce que Ibrahima Fall a son fief électoral ?
J’espère que mon fief électoral sera tout le Sénégal.
Mais le pays est assez grand et c’est sûr que vous ne pourrez pas le parcourir dans son ensemble.
Je compte être élu par le peuple sénégalais dans les différents départements, dans les différentes communautés rurales, dans les différents villages tout comme dans les grandes villes.
Un homme politique c’est avant tout une base électorale.
Un homme politique politicien oui. Je n’ai pas de parti. Je n’ai pas la prétention d’être un homme politique politicien. J’ai la prétention d’être un homme tout court qui s’engage dans des élections présidentielles avec pour toute ambition de servir la Nation. Et c’est bien la raison pour laquelle je dis que je ne suis pas venu pour être Ndjitu rewmi (le chef de l’Etat, Ndlr), je souhaite être ndawu askan wi ( le serviteur du peuple, Ndlr) c’est là toute la différence.
On n’a jamais vu, pas au Sénégal, un candidat indépendant avoir plus de 1 %. Pensez-vous pouvoir créer la surprise ?
Je ne pense pas créer la surprise par moi-même. Je pense qu’elle viendra de plusieurs facteurs. D’abord, la personne ou la personnalité du candidat, ensuite ce qu’il propose, troisièmement l’équipe avec laquelle il compte travailler. L’impact que cela peut avoir sur le citoyen dans la situation politique risquée dans laquelle nous sommes et dans la situation économique, sociale délétère dans laquelle nous nous trouvons. C’est un faisceau de facteurs liés au candidat, à sa personnalité, à son programme, à son itinéraire et aux réactions des citoyens, qui peut créer le déclic.
Votre long séjour à l’étranger ne va-t-il pas constituer un handicap ? Les gens ne se diront-ils pas : ‘voilà un messie qui vient avec des solutions toutes faites’ ?
Il appartiendra aux citoyens de répondre à la question. J’observe simplement que puisque le sondage que vous citez me crédite de 20 %, je note qu’il y a des personnalités et des chefs de parti politique qui sont là depuis 20 ans et qui n’ont pas ces 20 %. Je pense que c’est une réponse assez claire.
‘Le comité de facilitation de Bennoo Siggil Seenegaal m’a effectivement consulté, il y a de cela plusieurs semaines. Nous partageons de fait au moins trois choses très importantes…’
En tant que partie prenante des assises nationales, pourquoi n’avoir pas intégré Bennoo et postuler à la candidature de l’unité ? Peut-être qu’Ibrahima Fall aurait été choisi à la place de Tanor et Niasse qui constituent des blocages ?
C’est votre jugement de valeur. (Rires). Je n’ai pas dit qu’ils constituent le blocage, c’est vous qui le dites.
C’est un constat
Ce que je peux répondre, comme vous le savez certainement, c’est Bennoo Siggil Seenegaal est un regroupement de partis politiques et Ibrahima Fall n’ayant pas de parti politique ne peut pas être membre de Bennoo. C’est un problème de statut. Cela dit s’agissant de ma candidature, puisque vous pensez qu’on aurait dû faire recours à moi devant ce problème de choix difficile entre deux ténors de Bennoo, rien n’empêche à cette coalition, si telle est la volonté des parties prenantes des assises nationales, de proposer Ibrahima Fall comme candidat de Bennoo. J’ajoute d’ailleurs que le comité de facilitation de Bennoo Siggil Seenegaal m’a effectivement consulté, il y a de cela plusieurs semaines. Nous partageons de fait au moins trois choses très importantes. Le Sénégal dans ses difficultés, les assises dans leurs conclusions et recommandations avec tout ce que cela comporte et enfin la nécessité de relever le défi. Ce sont trois éléments très importants. Et dans la phase dans laquelle nous nous engageons, je puis vous dire que non seulement je serai heureux et honoré si ce choix se portait sur mon humble personne. Mais, je vous assure que n’ayant aucune affiliation partisane, je traiterai tout le monde sur un même d’égalité.
Est-ce là un appel du pied à l’endroit de Bennoo ?
Ce n’est pas un appel du pied, puisque c’est Bennoo qui a demandé à me rencontrer. Mais je dis que si Bennoo décidait de cela, je serai heureux et honoré.
C’est l’impasse à Bennoo, leur dites-vous de venir vers vous pour régler le problème ?
Ce serait à la fois prétentieux et inopportun. Il y a un processus qui est enclenché au niveau de Bennoo, il y a un processus qui est enclenché au niveau de Bennoo alternative 2012. Là aussi, je dois vous dire que j’ai reçu une lettre manuscrite de Bennoo alternative 2012 souhaitant me rencontrer pour discuter sur la base des critères qu’ils ont arrêtés pour sélectionner un candidat. Et j’ai déjà donné ma réponse officieuse en disant que je me rendrai à cette invitation et si Bennoo alternative devait à l’issue de sa sélection considérer que la candidature de Ibrahima Fall est la mieux indiquée, je serais heureux et honoré d’être le porte drapeau de Bennoo Alternative.
Vous savez également que certains candidats indépendants se concertent. Vous avez par exemple le G4 composé de Moussa Touré, Amsatou Sow Sidibé, Arona Ndoffène Diouf et de moi-même. Nous sommes en train de négocier entre nous. Et nous avons déjà adopté le principe dit que l’un de nous sera le porte-drapeau du G4. Et d’autres personnes sont également soucieuses de se joindre à ce mouvement de regroupement de candidatures. Donc je suis ouvert. Que je dis que le premier de mes 4 credo, c’est de rassembler les patriotes, il ne faut pas le dire seulement théoriquement. Il faut le pratiquer et c’est pourquoi je suis ouvert à Bennoo Siggil Senegaal, à Bennoo Alternative, au G 4 et à d’autres forces.
Parce que ce qui compte, c’est le Sénégal. Ce n’est pas Ibrahima Fall. Je reviens de Mbour où j’ai rencontré les militants de Taxaw Temb. J’ai dit que ce qui est important, c’est le choix du citoyen. Qu’il soit soutien de Taxaw Temb ou qu’il soit en dehors de Taxaw Temb. Je le répète, ce qui importe c’est de choisir le meilleur candidat. Et si ce candidat devrait être autre que Ibrahima Fall, je suis prêt à me rallier. Je n’ai pas de fixation.
‘Force est de constater que ceux qui ont adoubé cette candidature, ce sont des constitutionnalistes ou des juristes étrangers qui ont une connaissance très limitée du droit constitutionnel’
Est-ce que vous avez identifié ce meilleur candidat dans l’opposition ?
Ce n’est pas à moi de l’identifier. Je n’ai pas ce pouvoir. Je dis simplement à ceux qui me soutiennent que si demain dans l’urne, seuls avec leur conscience, ils pensent qu’il y a un autre candidat qui n’est pas Ibrahima Fall, de Taxaw Temb, qu’ils votent pour celui-là.
Est-ce parce que vous pensez avoir le meilleur profil ?
Je n’ai pas cette conscience. Ce serait déplacé de considérer que j’ai le meilleur profil. Si c’est maintenant l’opinion de la population, j’en serai plus que touché.
L’actualité, c’est aussi ce séminaire organisé par la Cap 21 sur la candidature de Wade. En tant que professeur de droit, êtes-vous convaincu par les conclusions des constitutionnalistes commis par le pouvoir ?
Nous sommes en démocratie, il faut admettre la diversité des opinions et des démarches. Je pense que de la même façon qu’il y a eu des juristes constitutionnalistes qui se sont prononcés contre la candidature de Wade, il est, normal que d’autres juristes se prononcent en faveur de cette candidature. Mais je dois noter trois choses. D’abord, force est de constater que ceux qui ont adoubé cette candidature, ce sont des constitutionnalistes ou des juristes étrangers qui ont une connaissance très limitée du droit constitutionnel sénégalais et qui ont été certainement choisis sur la base de ce qu’on voulait qu’ils disent.
Le deuxième élément est que de tous les constitutionnalistes sénégalais - et je pèse mes mots - un seul a soutenu la validité de la candidature du président Wade. C’est quand même significatif.
La troisième lecture est que dans ce domaine, les choses sont très claires : on nous prépare un hold-up électoral. On nous prépare une situation où peut naître une double crise : à la Niger ou à l’ivoirienne.
Au Niger, lorsque le président Tandja a voulu prolonger son mandat, il s’est adressé à l’Assemblée nationale qui lui a dit qu’il n’en avait pas le droit. Il a dissout l’Assemblée nationale. Il s’est adressé au Conseil constitutionnel qui lui a répété la même chose et il a dissout le Conseil constitutionnel dans une épreuve de force qui a conduit à un coup d’Etat militaire. J’espère qu’on va nous épargner d’une telle situation.
Crise à l’ivoirienne parce qu’en Côte d’Ivoire, lorsqu’il y a eu l’élection présidentielle, le président Gbagbo au second tour a déclaré qu’il était vainqueur. Alors que le décompte qui a été fait de façon judicieuse et objective avait montré qu’il avait perdu. Il a donc utilisé son Conseil constitutionnel pour dire qu’il avait gagné alors qu’il avait perdu. Ce qui a plongé la Côte d’Ivoire dans la crise que l’on sait qui s’est terminée de façon violente. Et pourtant c’est le même Conseil constitutionnel qui est finalement revenu dire que c’est Alassane Ouattara qui a gagné. Est-ce qu’on veut plonger le Sénégal dans l’une ou dans l’autre des deux crises ?
Comment faire alors pour éviter ces deux situations au Sénégal ?
La réponse me semble tout à fait simple. Nous sommes dans une situation où il est clair que le président Wade a épuisé les deux mandats qui lui sont reconnus par la Constitution. Il ne doit pas faire un forcing pour un troisième mandat ? D’abord parce que ses prédécesseurs ont montré la voie. Senghor est parti de lui-même. Il avait 74 ans ? il considérait que dès lors qu’il lui arrivait parfois de d’oublier ou de confondre le nom d’un de ses collaborateurs, le temps est venu pour lui de partir. Le président Diouf est parti à la suite d’une élection démocratique où il est arrivé premier au premier tour mais sans obtenir la majorité requise. Au second tour, du fait des coalitions, il a été dépassé par le candidat Wade, il l’a appelé pour lui dire que ‘je reconnais que j’ai perdu’.Il est sorti par la grande porte.J’ajoute que cela a été possible, non pas seulement par la volonté du président, mais aussi parce qu’il avait nommé un ministre de l’Intérieur qui n’appartenait à aucune chapelle politique : Un ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale.Aucune consigne n’avait été donnée ni aux Gouverneurs, ni aux Préfets ni aux Sous-préfets. Tout s’est passé dans la transparence. Ce sont là, à mon avis des leçons à méditer. Ça c’est mon premier avis : L’histoire du Sénégal.
Deuxième argument, il a le droit. Ce droit est dans la Constitution, et le président Wade a été le premier en 2007, a rappelé que c’est lui qui a limité les mandats à deux et qu’il faisait son deuxième et dernier mandat à partir de 2007. Et on aurait dû rappeler qu’en 2000-2001, tirant les conséquences de l’évolution historique du Sénégal, qui a eu Senghor comme président pendant 20 ans et Abdou Diouf pendant 19 ans, la classe politique avait décidé que plus jamais on aurait des président de la République qui dureraient autant. C’est pourquoi il avait été décidé dans un consensus national de limiter les mandats à deux. Or aujourd’hui, si on fait un forcing électoral, et on réélu Wade, il aura passé 19 ans à la tête du pays. Ce qui est contraire à la volonté populaire.
Donc vous êtes convaincu que si Wade se présente, il remporte les élections ?
Je dis si on fait un forcing. Cela veut dire qu’on va manipuler les élections, on va truquer les résultats et cela va nous mener à une crise. Je ne suis pas du tout convaincu de la légalité de sa candidature ni convaincu que malgré un forcing si les choses se passent normalement il peut être élu. Lui-même n’en est pas convaincu. A suivre
Réalisé par Georges Nesta DIOP, Pierre Edouard Faye (Walf Tv) et Charles Gaïky DIENE
44 Commentaires
Touriste
En Novembre, 2011 (03:45 AM)A.a.
En Novembre, 2011 (03:56 AM)À quoi sert un plus jeune à la tête du pays s' il n' est point téméraire comme le vieux -Senghor avait 54 ans en 1960 début officiel de sa présidence de la République et Diouf avait à peine 45 ans en 1980! -QUESTION: qu' est ce qu' ont fait ou réalisé en 2 x 20 ans (à par gêrer pitoyablement l' héritage que nous ont fourgué les colons) ces deux premiers, honnêtement, plus ou mieux que WADE???
Pour réussir, je pense que l' âge ne peut être un handicap! Sinon, DENG ZIAOPING n' aurait pas réussi à placer la Chine sur l' orbitre où elle se trouve aujourd' hui... et ceci n' est qu' un exemple parmi d' autres, innombrables !
Moi, je dis qu' un président tant soit peut "constructeur" est, surtout ici en Afrique, une denrée extrêment RARE...
Les Halpoulars disent: "ne lâche point le poisson que tu tiens en mains pour le poisson qui scintille dans l' eau à tes pieds"! C' est pas du tout prudent...
-Un tient vaut, se dit-on, mieux que deux tu l' auras. (La Fontaine)-
TENONS WADE ENCORE UN PEU! CAR CROYEZ-MOI, CA VAUT LE COUP
VIVE WADE, VIVE LE
Cool
En Novembre, 2011 (04:08 AM)La Chériela
En Novembre, 2011 (04:10 AM)Akarim
En Novembre, 2011 (04:17 AM)Affaire Bi Macky Leu!!!
En Novembre, 2011 (04:19 AM)Vive la République!!!Vive le Sénégal
Reply_author
En Novembre, 2022 (21:04 PM)Reply_author
En Novembre, 2022 (22:56 PM)Cayorman
En Novembre, 2011 (04:22 AM)Patriot
En Novembre, 2011 (04:33 AM)Excusez Nous Mr Fall
En Novembre, 2011 (04:36 AM)Nous ne voterons pour aucun collabo de Senghor, Diouf ou Wade. Et qu'on se le dise! Vous ne detenez pas les cles de notre diama. Vous vous etes essayes a la chose politique et avez lamentablement echoue. pourquoi devrions nous vous donner une seconde chance?? Pour qui prenez vous les senegalais? Nous ne sommes pas tous des moutons de panurge et refuserons de suivre comme tels. Nous reflechissons, nous pensons pour nous meme et reconnaissons qu'il nous faut du Sang Neuf. Un d'erneville, un Meissa Fall, une Sidibe pour n'en citer que quelques uns. Non a ces roublards avides de pouvoir qui se sont assez fait les poches: Niasse, Tanor, Fall, Wade, Idy, Gadio, macky et cie.
Fall ne nous fatiguez point et demandez vous pourquoi vous avez decide et persistez de vous teindre les cheveux. Un detail certes, mais Serait-ce parce que vous sentez que seuls les jeunes beneficieront de circonstances attenuantes en 2012? Fall et autres dinosaures, la table est desservie, il est temps de vous lever. Vous avez choisi de vous exiler au moment ou l'on avait pu avoir besoin de vous, pour peut etre plus de visibilite. Eh bien, en avez vous eu?? je veux dire de visibilite? qu'avez vous fait pou votre pays depuis NewYork? Et maintenant que l'heure de la retraite a sonne, serait-ce le moment choisi par vous pour daignez se soucier des senegalais? Mais pour qui vous prenez vous???? Le messie attendu a Noel???
Wassalam!
Pierrot De Paris
En Novembre, 2011 (04:59 AM)Keykendo
En Novembre, 2011 (05:04 AM)Les explications sont très justes, le diagnostic est bien fait et les propositions sont tout simplement éloquentes. J'ai beaucoup appris de certaines tares dont souffre notre pays. J'adhère complètement sur toutes les propositions concernant l'état de droit, la consolidation et la création d'institutions fortes, efficaces et surtout justes et légitimes.
Que dans ce pays, des sénateurs soient nommés par le président de la République, qu'il n'y ait que 10% de proposition de lois...les députés croyant qu'ils ne sont à l'assemblée que pour avaliser les projets du président, très franchement l'heure est grave !!! Un véritable Etat de droit est la seule issue pour les peuples qui se respectent. J'espère juste que ce ne sont pas que des paroles en l'air tout ce qu'il a dit.
Dou12
En Novembre, 2011 (05:04 AM)C'est maintenant que tu sens que le poste va etre libéré que tu travailles pour le pays et les sénégalais.
Ou étais tu quand on avait vraiment besoin de toi comme opposant a Wade et sa bande de voleurs ?
Bien planqué a l'etranger.
Alors merci et bon vent.
Dou12
En Novembre, 2011 (05:07 AM)Dd
En Novembre, 2011 (05:12 AM)C'est bien facile de faire des analyses maintenant que le vent a tourné.
Moi je veux un mec qui en a a la tete de mon pays.
Un mec qui sait dire non a n'importe qui si ce n'importe qui est dans l'erreur.
Ou étais tu Ibrahima Fall quand Wade dilapidait l'argent des senegalais.
Quand il magouillait la constitution pour mettre son fils a la tete du pays.
Tu ne vaux pas mieux que Macky Sall et tous ceux qui ont bossé pour Wade durant toues ces années.
J'espere au moins que le senegalais ne seront pas assez naifs pour voter pour un pantin comme toi.
Osman Nyc Usa
En Novembre, 2011 (05:24 AM)Le Khalife général kullu partis politiques au Senegal, le PDG du PDS et complices.
El. Hadji Abdoulaye Jaxxum Wade.
Le Khalife General des Assises Nationales et la famille des assises.
Cheikh Ahmadou Matar M’Baw
Le Khalife General du PIT et l’ensemble des communistes
Doyen Amath Dansokho
Serigne Alioune Tine (RHADO & M23)
Le Maire de Dakar ; Khalifa Sall
Le camarade Ousmane Tanor Dieng et la famille du (PS)
Le camarade Moustapha Niass et la famille (AFP)
Le camarade Cheikh Batilly et famille (LD)
Le Camarade Momar Samb et la famille (RTA)
Le Camarade Pap Diop et l’ensemble du RND.
Talla Sylla famille Jeef Jeel, Maky Sall, Cheikh Bamba Dieye.
Sokhna Penda Baw Universite CAD, Sokhna A. Sidibe,
Sokhna aissata sall PS ,Sokhna Aminata M’bengue N’Diaye Louga.
Tous les mouvements citoyens, membres et sympathisants des Assises ont la profonde douleur de vous informer du décès de Beno Siigil Sénégal, suite à des rivalités entre Niass et Tanor.
La levée du corps sera au monument de la Renaissance et l’enterrement aux cimetières de « allu Kaagne ». Pour les prières, le peuple refuse de les pardonner, pas de cérémonie.
Toutes les condoléances seront reçues au siège des Assises. Les lectures de la constitution et de la charte des Assises Nationales seront organises par Benno Alternative et le Mouvement Biis du Niak.
« Prêt pour la Révolution des Mentalités et d’une Refondation Nationale du Sénégal »
Ousmane Drame NYC USA:...
La Vérité
En Novembre, 2011 (05:32 AM)je suis militante du pc et notre parti est le meilleur
2012
En Novembre, 2011 (05:34 AM)Pape Fourtado
En Novembre, 2011 (05:35 AM)A Lire Africa N1
En Novembre, 2011 (06:11 AM)Parmi ces juristes invités à dire le droit en lieu et place des institutions sénégalaises habilitées, Charles Zorgbibe, juriste et historien français spécialiste des relations internationales, Michel de Guilenchmidt, haut fonctionnaire français, avocat au Barreau de Paris, Bernard Chantebout, professeur émérite de droit public à l’Université Paris V, Didier Maus, expert en droit constitutionnel, Jean-Yves de Cara, docteur d’État en droit public, Thurbert Baker, ancien Procureur général démocrate de l’État de Géorgie et président de l’Association des procureurs aux États-Unis, Dominique Chagnollaud docteur d’État en science politique, et l’inévitable Christine Dessouches désignée secrétaire de séance, amie de toujours de Wade, et retraitée de l’Agence de coopération culturelle et technique en France. Du beau monde. Un cercle de juristes mercenaire triés sur le volet, où l’expertise se confond allègrement aux plus haïssables intentions mercantiles…
Face à une population en colère, l’ultime argument du président sénégalais aura donc été cette mise en scène du pire aloi : l’arbitrage d’un « panel » de juristes étrangers qui, selon lui, devrait prévaloir sur toutes les décisions ultérieures de la juridiction souveraine du Sénégal, et surtout, sur la volonté de son peuple… Wade espère-t-il réellement, par cette pathétique pantalonnade, parvenir à « influencer le Conseil Constitutionnel qui devra trancher fin janvier sur la validité des candidatures », ainsi que s’interroge Macky Sall, ancien Premier ministre devenu opposant ? A force de toucher le fond, le clan Wade finira bien par trouver du pétrole…
L’opposition sénégalaise rejette les « conclusions » de ces acteurs du crépuscule, en dénonçant « une farce, un cirque, une aberration…» Hélène Tine, la remarquable porte-parole de l’Alliance des forces du progrès (AFP, parti de l’opposant Moustapha Niasse), estime que ce séminaire était « une manière pour Wade de trouver une onction, une justification à son obsession à vouloir briguer un troisième mandat ». Pour sa part, le Parti socialiste met l’accent sur le gaspillage des deniers publics, en considérant les conclusions des juristes invités comme « une séance de restitution d’une réflexion commandée à des juristes nourris et logés sur les fonds du contribuable ». Vive réaction des opposants réunis au sein du Mouvement Tekki qui en appellent, plus que jamais, à « la mobilisation citoyenne pour s’opposer à cette candidature inconstitutionnelle ». Ce mouvement relève que « pendant deux jours, aux frais du contribuable sénégalais, des millions de francs Cfa ont été dépensés par le régime des Wade, un homme englué dans le mimétisme colonial, malgré son panafricanisme de façade, ce, pour que treize juristes et avocats d’affaires interprètent la Constitution de 2001 en faveur de sa candidature à l’élection présidentielle de février 2012 ».
Délire à tous les étages de la présidence sénégalaise. La honte est désormais consommée, inscrite en lettres majuscules dans l’itinéraire d’un homme dont le pedigree rejoint irrésistiblement la liste de tous ceux qui ont incarné, depuis cinquante ans en Afrique, la déraison au sommet des États. Au terme de ces aventures tant redoutées par les peuples : l’inexorable effondrement des pouvoirs pervertis. Plutôt que de se pencher sur la « recevabilité » de la candidature de Wade, les constitutionnalistes associés à cette aventure, transformés pour la cause en mercenaires d’un obscur juridisme, auraient pu tout autant démontrer, avec les arguments requis, la véritable nature de l’opération entreprise par le président sénégalais et ses affidés : la mise en œuvre méthodique d’un coup d’État qui aboutit, dans ce contexte, à une logique d’affrontement dont nul ne pourrait, à l’heure actuelle, évaluer les conséquences… Au lieu de cela, ces hommes de loi, si prompts à décerner par ailleurs des brevets de bonne conduite politique, ont pris le risque d’être assimilés aux acteurs d’un désordre annoncé. Acteurs identifiés d’une vulgaire association de malfaiteurs potentiels…
Thiessois
En Novembre, 2011 (06:12 AM)A Lire Laloupo
En Novembre, 2011 (06:17 AM)L’homme qui, du temps où il s’opposait au régime d’Abdou Diouf, avait su négocier trois cohabitations avec son adversaire, tout en jouissant des attributs du pouvoir qu’il était sensé contester, semble considérer que le temps est demeuré immobile, persuadé que les recettes – et les ruses politiciennes – d’autrefois peuvent encore opérer aujourd’hui… Cet appel fait aux opposants lors d’une interview télévisée le 9 novembre dernier, au mépris de toutes les règles de la compétition démocratique, révèle la défaillance rédhibitoire de ce pouvoir devenu incapable de décrypter les ressorts d’une contestation massive, exprimée aussi bien par les politiques traditionnels que les mouvements spontanés de la jeunesse, de même que les organisations de la société civile.
En se contentant d’observer de son balcon, les manifestations populaires, en opposant à la montée des mécontentements le mépris et l’indifférence, ce pouvoir devenu autiste et replié sur ces fébriles certitudes, a fermé les portes à toutes les formes de négociation. La fronde politique traditionnelle s’est transformée en un rejet massif du pouvoir. Depuis l’accession à l’indépendance, le pays n’avait jamais connu un tel degré de crispation, et l’architecture polémologique actuelle de la scène politique fait craindre tous les débordements, et une crise majeure. En opposant, en dépit du simple bon sens, et avec une rare arrogance, la primauté de son agenda à la revendication populaire, dans un pays où l’attachement aux libertés collectives relèvent de la culture nationale, l’opposant autoproclamé « panafricaniste » de naguère, s’est transmué, inexorablement, aux yeux de l’opinion en une banale incarnation du pouvoir personnel, de la gestion privative de l’espace national, pathologiquement convaincu que sa destinée se confond à celle de la collectivité qui lui a accordé un bail temporaire dont il a méthodiquement détourné les clauses essentielles.
L’éternité au pouvoir ? Triviale dérive… Pour cet ultime épisode de son itinéraire, Wade pourrait bien ne laisser dans l’histoire que le souvenir d’un Mugabe de l’ouest. Il est des combats qu’il faut se garder d’engager. L’ancien chef d’Etat béninois, Mathieu Kérékou, rompu à toutes les manœuvres, mais fortement instruit des imprévisibles retournements de l’Histoire dans son pays, avait un jour conseillé à l’un de ses homologues rétif aux vertus démocratiques : « Il faut savoir quitter les choses, avant qu’elles ne vous quittent »… Une leçon d’actualité pour bon nombre de candidats tardifs à l’exercice autocratique du pouvoir.
A une époque lointaine de grande proximité avec Abdoulaye Wade, alors que je l’interrogeais sur son activisme d’opposant jamais essoufflé au régime d’Abdou Diouf, il m’avait répondu sur un ton professoral : « Pour gagner ce combat, il faut une idée nouvelle par jour »… Le bluff était parfois au rendez-vous… L’homme a continué d’appliquer cette méthode, une fois parvenu au pouvoir… Quitte à produire une mauvaise idée par jour… Sa nouvelle candidature à la prochaine présidentielle pourrait se révéler la mauvaise idée… de trop.
Aziz
En Novembre, 2011 (06:27 AM)Niaw
En Novembre, 2011 (07:44 AM)Retour Moreau
En Novembre, 2011 (07:47 AM)il a peur de quoi ?
soutient fall c le bon candidat jt le conseille
Ibrahimagnouleul
En Novembre, 2011 (08:28 AM)Bilo Sy
En Novembre, 2011 (08:34 AM)Reply_author
En Novembre, 2022 (23:48 PM)Je suis la seule personne a avoir fait 2 rakkas des la fin du temps reglementaire...et avoir uilise mon chapelet des le debut des tirs au but. Et des que j'ai dit Salah rate il a rate, et pareil pour le 2e tir rate des Egypiens. Et j'ai regarde le mach seul pour ne pas etre deconcentre dans mes prieres.
Pour le cas de Mane et sa blessure aussi cela vient malheureusement de la taniere...et celui qui a fait ca ne billera pas du tout dans ce mondial, ni apres s'il n'arrete pas ses mechancetes et son egoisme idiot.
L'Afrique est toujours retardee d'abord par des Africains depuis la nuit des temps
Ki Le Connait?
En Novembre, 2011 (10:00 AM)Leduc
En Novembre, 2011 (10:08 AM)Mamadou lamine Diallo est certainement le profil valable pour changer ce Pays, ne soyez ni aveugles ni aigris !!!!!!!
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Leduc
En Novembre, 2011 (10:11 AM)Jeune Juriste
En Novembre, 2011 (10:26 AM)l'heure est grave preferons un candidat agé mais experimenté et travailleur kun jeune candidat ki ne pourra pas faire mieux
ce ki est sur et certain c ke ibrahima fall est absolument l'homme kil faut par son honneteté son humilité sa sagesse
des ke je lai vu parler g su ke ce né pas un fourbeni un faux type et cerise sur le gateau il maitrise le droit ki constitue kan meme la base de la bonne politik
vif levez vous volontaire d'ibrahima fall lagnou wakh
Sidylamigne
En Novembre, 2011 (11:17 AM)Voilà que vous appelez à l'unité rassembler tous les sénégalais et les traiter au meme pieds,eh bien commencer maintenant et comme vous avez invité les baye fall à faire un thiant dans votre permanence,faites pareil avec tous les autres tarikha à venir crier toute une nuit pour déranger les paisibles citoyens de sacré coeur 3 qui devaient travailler le lendemain lundi.
il ne faut pas vouloir quelques chose et son contraire car la réalité sénégalaise est visible devant vous.
Tu l'acceptes pour se faire élire sinon tu n'auras meme pas 1%.
WAIT AND SEE
Dossou
En Novembre, 2011 (11:30 AM)Kamilat
En Novembre, 2011 (11:31 AM)Lagaffe
En Novembre, 2011 (11:43 AM)Jah
En Novembre, 2011 (12:05 PM)Siga Diouf
En Novembre, 2011 (12:15 PM)Siga Diouf
En Novembre, 2011 (12:21 PM)Dd
En Novembre, 2011 (12:37 PM)Moi meme je suis a l'etranger et je travaille, ca ne m'empeche absolument pas de participer au combat pour la democratie au Sénégal.
Chose qu'Ibrahima Fall ne s'est jamais occupé, trop occupé a travaillé pour lui même, bien tranquillement.
Awakanesall
En Novembre, 2011 (13:02 PM)Saint Just
En Novembre, 2011 (13:13 PM)Le Peuple
En Novembre, 2011 (15:08 PM)Pape
En Novembre, 2011 (15:39 PM)en conservant son droit de vote, doit s’abstenir de toute activité politique, notamment de se présenter à des
élections ou d’exercer des fonctions politiques au niveau local ou national. Cela ne l’empêche pas, toutefois,
de pouvoir participer à des activités d’intérêt collectif ou à des activités civiques à l’échelon local, à
condition que cela soit compatible avec le serment prêté par les fonctionnaires des Nations Unies. Un
fonctionnaire international doit faire preuve de discrétion dans le soutien qu’il apporte à un parti politique
ou à une campagne éle ctorale, et il ne doit ni accepter des fonds ni en solliciter, ni écrire des articles ou faire
des discours ou des déclarations à la presse. Il doit faire preuve de discernement en la matière et, en cas de
doute, prendre l’avis de son chef de secrétariat."
Zico
En Novembre, 2011 (22:08 PM)Waxoon
En Novembre, 2011 (12:53 PM)Participer à la Discussion