Jeudi 28 Mars, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

Ibrahima Sène réagit à la notation de Moody’s sur les performances du Sénégal

Single Post
Ibrahima Sène réagit à la notation de Moody’s sur les performances du Sénégal

Cette présentation des performances de l’Economie du Sénégal sous Macky Sall, notamment depuis l’avènement du PSE, est une réponse sans équivoque au pessimisme que la Banque mondiale et le FMI ont tenter de distiller sur elle et sur ses perspectives, notamment en matière d’endettement, faisant les choux gras à une opposition en mal d’argument pour critiquer cette politique économique  « volontariste du gouvernement dans les secteurs des infrastructures, du transport et de l’agriculture », qui est basée sur ‘les investissements publics, mais aussi les efforts du gouvernement sénégalais pour consolider sa fiscalité ».

Quand on sait que cette « consolidation de la  fiscalité » est le résultat d’une réforme axée sur l’augmentation de la fiscalité sur le Capital, et la baisse de celle sur les salaires,  ceux qui, à gauche, qualifient cette politique de « libérale », et, pour cela,  s’opposent  au régime du Président Macky Sall, devraient revoir et leurs copies et leurs positions, pour sortir d’un » doctrinalisme primaire »,  caractéristique de la  » maladie infantile du Communisme ».

Dans le même temps,  Moody’s ne cache pas les insuffisances de cette politique qui,  malgré l’amélioration notable du « climat des affaires », a noté la « faiblesse de compétitivité » de notre Economie, sans se prononcer sur ses causes!

Mais Moody’s ne peut pas ne pas savoir, que cette faiblesse de notre compétitivité , qui est structurelle, résulte de l’ancrage de celle- ci dans la Zone Franc, et du poids des entreprises Françaises dans notre Economie et dans l’importation des équipements dont notre Industrie et nos Services ont besoin pour produire.

Pourtant, ces équipements,  à cause l’Euro auquel le CFA est arrimé, sont moins compétitifs que dans les pays hors Zone Euro d’Europe et d’Asie.

C’est à cause de ce handicap structurel que le Sénégal importe relativement,  plus de la France et des pays de la Zone Euro, contrairement à toute logique économique qui voudrait, qu’avec une monnaie forte, l’on importe relativement plus dans les pays à monnaie plus faible.

C’est ainsi que la France exporte relativement plus au Nigéria (1,5 milliards d’Euro en 2015,  à cause de sa faible monnaie, qu’en Côte d’Ivoire (1 milliards d’Euro), le Sénégal (835 millions d’Euros)!

Ce paradoxe de l’ancrage structurel de notre Economie est illustré  dans le Rapport de Février  2017 de la DPEE.

C’est ainsi que la DPEE nous renseigne,  qu’en moyenne sur le premier bimestre de 2017, des pertes de compétitivité de 1,5% sont enregistrées, reflétant les effets combinés de l’appréciation du franc CFA (+4,2%) et d’un différentiel d’inflation favorable (-2,9%).

Donc, malgré nos performances indéniables dans la maîtrise de l’inflation, notre Economie reste handicapée par notre encrage dans la Zone franc.

De même, les lenteurs dans la réalisation effective de l’intégration économique sous- régionale dans le cadre de la CEDEAO, contribuent à handicaper, avec notre ancrage dans la Zone Franc et l’UEMOA,  l’élargissement de notre marché national  de 13 millions à 3OO millions de consommateurs de la CEDEAO, qui s’offre pourtant aux entreprises locales et aux investisseurs potentiels qui voudraient profiter au maximum de la position géostratégique de notre pays, et de la stabilité de ses Institutions.

Donc, sans la levée de ces contraintes structurelles,  le Sénégal  aura de  la peine à s’industrialiser et à développer les Services connexes dans le transport et les télécommunications, pour atteindre les objectifs de croissance  forte, durable, soutenable et inclusive que vise le PSE à l’horizon 2035.

L’exploitation future du pétrole et du gaz, pourrait booster le taux de croissance au niveau des objectifs du PSE, sans qu’il ne soit stable, ni durable, du fait de la forte instabilité de leurs cours dans le marché mondial.

Le drame économique et social, qui sévit aujourd’hui dans les plus grands pays exportateurs de produits pétroliers, devait nous servir de leçons,  pour nous attacher résolument à nous débarrasser des obstacles structurels au développement économique, social, culturel , inclusif que promettent les objectifs du PSE.

Ni le FMI, ni la Banque mondiale, ni Moody’s ne peuvent ignorer cela, mais le reconnaître et le dire, serait contraire aux intérêts économiques des  Grandes entreprises françaises qui occupent de fortes positions dans les Economies des pays de la Zone Franc, notamment au Sénégal (25% du PIB).

Ce silence de ces grandes Institutions conforte celui de la quasi- totalité des Partis et Mouvements qui s’opposent au régime de Macky Sall.

Leur crédo le mieux partagé, c’est d’éviter d’être dans les mauvaises grâces du Grand Capital Français que les régimes de Droite et des Socialistes ont toujours défendu et protégé dans les pays de la Zone Franc en Afrique!

C’est donc à l’aune de leur silence, qu’il faut mesurer leur » patriotisme de mauvais aloi  « , et en tenir compte dans les élections législatives du 30 juillet 2017 !

Ibrahima SENE

PIT/SENEGAL



9 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (16:50 PM)
    Excellente contribution! Bravo!
    Top Banner
  2. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (16:55 PM)
    Comme d'habitude c'est la faute des autres...
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (17:08 PM)
    PIT parti yobalema et langaamou reagit
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (18:01 PM)
    si je comprends bien l'opposition senegalaise,interdiction absolue est faite d'emettre un avis qui tant soit peu serait favorable à la politique de macky meme si l'opinion émise est soutenue argumentairement ,un tel comportement peut vous valoir d'etre traité de vendu et de corrompu par ces gens qui en retour ne proposent aucune alternative plausible,la regle chez eut etant la critique acerbe voire haineuse.Monsieur Diallo de Tekky qui passe pour un économste attitré aurait pu porter la réplique intellectuelle à cette contribution de Sene au lieu de nous abreuvrer d'interpellatons sur les pretendus défauts et tares de Macky Sall, dans le style Idrissa Seck.
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (18:11 PM)
    si lq filière larbinisme existait à l'université, lleSénégal aurait les meilleurs profs du si lq filière larbinisme existait à l'université, lleSénégal aurait les meilleurs profs du monde
    Top Banner
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (20:09 PM)
    C'est dommage!
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (20:17 PM)
    C EST VRAIMENT DOMMAGE. LES AFRICAINS C EST COMME SI YALLAH MO LNE ALAKE. LES CHINOIS NE CONNAISSENT MEME PAS MOODY'S NI LA BANQUE MONDAILE ET LE FMI AVANT DE SE DEVELOPPER ET D ETRE LA DEUXIEME PUISSANCE DU MONDE. LES AFRIACAINS ILS VEULENT TOUJOURS L AVIS DES AUTRES POUR MIEUX RECULER. LE DEVELOPEMENT EST UNE AFFAIRE DE DIGNITE ET DE FIERTE. IL FAUT D ABORD AVOIR UNE MENTALITE QUI REFUSE TOUTE SUBJUCATION ET UN ESPRIT ENRACINE DANS LA RECHERCHE D UNE INDEPENDANCE ABSOLUE. UN REGIME INCAPABLE D VOIR SA MONNAIE ET QUI A CONFIE SON ECONOMIE A L ANCIENNE PUISSANCE COLONIALE DOIT AVOIR LA DECENCE DE NE PAS CONTINUER A INSULTER SES CITOYENS EN FERMANT SA GUEULE.
    {comment_ads}
    Auteur

    Sathies

    En Avril, 2017 (20:23 PM)
    bravo tontou dou frof

    LE SENEGAL EST EN MARCHE
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (07:40 AM)
    Moody ne dit rien d'autre que ce que le FMI et la BM a deja dit. Elle confirme en fait que l'economie senegalaise n'est pas attractive. Elle passe de "tres spéculative" à "speculative", avec de fortes menaces liées à la l'endettement. S'endetter pour financer l'investissement public n'est pas viable. Il faut des capitaux privés nationaux, de l'investissement étranger.

    l'exploitation inclusive du pétrole et l'utilisation de ses revenus dans des investissements structurant peut et doit booster la croissance et accélérer le developpement. Sur ce point,, la grande menace resulte du fait que le pouvoir actuel est lourdement incriminé dans des actes criminels autour de l'attribution et la vente de licences de petrole et de gaz.

    Le requiqitoire de Sene contre le FCA ne saurait empêcher pointer les faiblesses de notre économie.La stabilité monetaire qu'offre le CFA est un atout de taille pour attirer des IDE. La stabilité politique est encore un gage de sécurité pour ces capitaux. Pourquoi alors le risque pays est encore élévé malgré un risque de change limité? Qu'avons-nous à exporter sur les marché modial et sous régional? Un marché de 300M de consommateurs pour vendre quoi? Avons nous une industrie productrice pour notre propre consommation deja? Les plus grands freins sont depuis bien longtemps identifiés et ce n'est pas PSE qui y changera qq chose puisqu'il est en un. Avec la corruption.

    L'incompétence de nos gouvernants et leur forte cupidité, c'est ca qui nous bloque dans la pauvreté et la servitude. Voilà
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email