En brandissant son balai mystique lors de la campagne électorale, Bassirou Diomaye Faye promettait de se débarrasser du défunt régime, mais avec cette nouvelle reconfiguration politique, une bonne partie de ses challengers, -les papys en tout cas-, risque de déposer leurs armes.
C’est une lapalissade de dire que l’élection de Bassirou Diomaye Faye (44 ans) à la tête du pays à l’issue du scrutin du 24 mars a porté un sacré coup aux candidats malheureux. Certains parmi eux, –qui seront bientôt septuagénaires-, risquent de prendre leur retraite politique bien avant l’heure.
Même si, en vertu des dispositions de la Constitution, ils auront pratiquement l’âge maximum requis (75 ans) pour briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais à la prochaine élection présidentielle, l'aîné, Khalifa Sall, aura 73 ans, en 2029, mais la nouvelle reconfiguration politique et leur faible poids électoral ne semblent pas jouer à leur faveur.
D’abord, parlons du cas du leader de « Taxawu Sénégal », qui aime d’ailleurs à se définir comme un militant qui se met au service de son peuple. Depuis 23 ans, il est resté sourd à l’appel des pouvoirs qui se sont succédé à la tête de notre pays. Il demeure fidèle à ses convictions de militant ancré dans ses valeurs humanistes. Avoir connu le pouvoir et l’opposition l’a préparé à occuper les plus hautes charges. Son combat pour la justice sociale, l’égalité des chances, la répartition équitable des ressources, la solidarité et le culte de l’intérêt est au cœur du projet de promotion collective qu’il propose à ses compatriotes. Mais son score à la dernière présidentielle a été plus que décevant (1,56 %). « Khalifa Sall est victime de la lourde sanction que le peuple a infligée au régime de Macky Sall, résume un de ses proches. Il n’avait visiblement pas une place pour les autres candidats ».
Khalifa Ababacar Sall est élu en 1983, Secrétaire national des Jeunesses socialiste et devient la même année, l’un des plus jeunes députés à l’Assemblée nationale (27 ans). Plus tard, il siégera au Conseil des ministres comme ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées. Nous sommes en 1993. Cinq ans plus tard, il est nommé ministre de plein exercice et hérite du portefeuille du Commerce et de l'Artisanat. Il a été député, ministre et maire de Grand Yoff et de la capitale sénégalaise à deux reprises (Dakar).
Khalifa est élu maire de la commune d’arrondissement de Grand Yoff, nouvellement créée de 1996 à 2002. Il retourne à l’Assemblée nationale comme député en mai 2001. En 2009, alors qu’il est dans l’opposition, il est élu maire de la capitale sénégalaise Dakar, et sera reconduit en 2014. En 2017, malgré sa détention, Khalifa Ababacar Sall est élu député par les Sénégalais, au soir du 30 juillet.
Déjà, du côté de « Taxawu Sénégal », l’on annonce le positionnement de Barthélémy Dias, encore jeune, qui va prendre la relève. Ce qui reviendrait à dire que l’ancien pensionnaire de la prison de Rebeuss (affaire de la Caisse d’avance), serait, lui, sur le point de prendre sa retraite.
Le même scénario risque de se produire au sein du parti Rewmi où le doyen et expérimenté Idrissa Seck continue d’être esseulé. Le « prince » du Kayor, qui s’est mis depuis longtemps dans la peau du 4e, puis du 5e président, va devoir déchanter. Une nouvelle fois ! En effet, arrivé 2e à la présidentielle de 2019 (20% des suffrages) avec une coalition XXL composée de la quasi-totalité des candidats recalés au parrainage, Idy a vu son poids électoral s’effriter fortement.
Cela s’est confirmé, lors de la dernière échéance électorale, sa quatrième participation à une présidentielle, avec un résultat de moins de 1%. Ceci, au point que, Thiès, sa chasse gardée longtemps contrôlée par ses lieutenants, lui file entre les doigts, tombant dans l’escarcelle de Yewwi Askan wi aussi bien aux Locales qu’aux Législatives.
Encore plus symptomatique du rejet des Thiessois envers Idy, l’ancien édile adulé de la ville est très souvent copieusement hué dans son propre fief. Une dégringolade qui est la conséquence directe de son entrisme dans le gouvernement de Macky Sall, selon certains analystes politiques, qui pensent donc que sa démission, suivie de la rupture de son compagnonnage politique avec la mouvance présidentielle, n’est pas de nature à redorer son blason puisque sa dernière opération « Gnibissi », lancée pour inviter les responsables et militants qui ont claqué la porte à revenir au Rewmi, a été un fiasco. Son fameux entrisme, au final, vaut son pesant de cacahuètes.
D’ailleurs, il y a quelques jours, son désormais ex-porte-parole, Daouda Ba, a annoncé son divorce d’avec Idy « après 18 ans de militantisme ».
Pour Boubacar Camara, néo-politique, risque également de déposer les armes, lui qui a fait l’Armée, la Douane, l’Inspection générale d’Etat (IGE). Il frôlera les 75 ans à la prochaine présidentielle, mais, accrédité de seulement 0.52% au dernier scrutin, ses chances pour les élections législatives et locales sont minimes. Quoi qu’il en soit, Kamah fait inéluctablement partie du cercle restreint des acteurs politiques qui ont la particularité d’avoir un parcours professionnel exceptionnel. Sorti de l'École nationale de formation maritime de Dakar avant de rejoindre l’École nationale des Douanes, il est aussi diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il est sorti avec une maîtrise et un DEA en droit public. Mais M. Camara fut également soldat de 2e classe dans l’armée sénégalaise. Après un brevet à l’École nationale d’administration (Ena), il est agréé en qualité d’expert maritime cargaison.
En mai 2005, il est diplômé de l’Université Pierre Mendès France de Grenoble et y soutient sa thèse de doctorat en droit sur « le Contentieux douanier au Sénégal ». « Kamah » est aussi diplômé de l'École de formation du Barreau à Paris où il obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat en octobre 2008.
En mai 2018, il s’est jeté dans la mare politique avec ce slogan qui, selon lui, explique une remise en cause des politiques publiques mises en place depuis 1960. L’ancien Directeur général de la Douane veut bousculer l’ordre établi dans un paysage politique loin d’être un fleuve tranquille.
Cas Habib Sy, vétéran pro-Diomaye!
Toutefois, il ne faut pas exclure une éventuelle alliance avec le Pastef, un parti avec qui incarne de rupture, tout comme son mouvement « Jengu » « révolter, en langue Wolof ». D’ailleurs, selon certaines indiscrétions, Boubacar Camara ferait partie des schémas du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre, Ousmane Sonko. Sera-t-il coopté pour un poste de directeur d’une direction ? Les Sénégalais seront édifiés dans les prochaines semaines.
Parmi ces « papys » du champ politique, il y a aussi Mamadou Lamine Diallo, fondateur du Mouvement « Tekki ». Ingénieur diplômé de l’École polytechnique de Paris et de l’École des Mines de la même ville, il est titulaire d’un doctorat en Économie de l'École des Mines de Paris en 1988. Après quelques années d'expérience en France, il rejoint la Banque mondiale à Washington en 1990 avant de rentrer au Sénégal, en 1993, pour travailler à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Détaché à la Primature de 1994 à 2001 comme conseiller technique, il sert l’Etat du Sénégal jusqu’en 2001, avant de retrouver la Direction de la recherche et de la statistique de ladite banque centrale. De 2003 à 2006, il est à nouveau détaché auprès de la Commission de l’Union africaine (UA) en tant que Directeur de cabinet adjoint, puis Directeur de cabinet d’Alpha Oumar Konaré, Président de la commission de l’institution.
Mamadou Lamine Diallo connaît bien l’Administration pour avoir travaillé comme conseiller technique dans les infrastructures, dans les mines, l’énergie aux côtés des anciens Premiers ministres Habib Thiam, Mamadou Lamine Loum, Moustapha Niasse et Mame Madior Boye.
Il s’est présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de février 2007 au Sénégal pour obtenir 0,48 %. Mamadou Lamine Diallo est membre de la Conférence des leaders de la coalition ‘’Bennoo Siggil Senegaal’’, victorieuse lors des élections locales de 2009. Député depuis la 12e Législature, il a également pris une part active aux travaux des Assises nationales du Sénégal. Mais Diallo n’a pas pu créer la surprise lors de la dernière élection (0,22% des voix).
Quoi qu’il en soit, ils se sont tous emmurés dans un silence assourdissant depuis la débâcle du 24 mars dernier.
C’est une lapalissade de dire que l’élection de Bassirou Diomaye Faye (44 ans) à la tête du pays à l’issue du scrutin du 24 mars a porté un sacré coup aux candidats malheureux. Certains parmi eux, –qui seront bientôt septuagénaires-, risquent de prendre leur retraite politique bien avant l’heure.
Même si, en vertu des dispositions de la Constitution, ils auront pratiquement l’âge maximum requis (75 ans) pour briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais à la prochaine élection présidentielle, l'aîné, Khalifa Sall, aura 73 ans, en 2029, mais la nouvelle reconfiguration politique et leur faible poids électoral ne semblent pas jouer à leur faveur.
D’abord, parlons du cas du leader de « Taxawu Sénégal », qui aime d’ailleurs à se définir comme un militant qui se met au service de son peuple. Depuis 23 ans, il est resté sourd à l’appel des pouvoirs qui se sont succédé à la tête de notre pays. Il demeure fidèle à ses convictions de militant ancré dans ses valeurs humanistes. Avoir connu le pouvoir et l’opposition l’a préparé à occuper les plus hautes charges. Son combat pour la justice sociale, l’égalité des chances, la répartition équitable des ressources, la solidarité et le culte de l’intérêt est au cœur du projet de promotion collective qu’il propose à ses compatriotes. Mais son score à la dernière présidentielle a été plus que décevant (1,56 %). « Khalifa Sall est victime de la lourde sanction que le peuple a infligée au régime de Macky Sall, résume un de ses proches. Il n’avait visiblement pas une place pour les autres candidats ».
Khalifa Ababacar Sall est élu en 1983, Secrétaire national des Jeunesses socialiste et devient la même année, l’un des plus jeunes députés à l’Assemblée nationale (27 ans). Plus tard, il siégera au Conseil des ministres comme ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées. Nous sommes en 1993. Cinq ans plus tard, il est nommé ministre de plein exercice et hérite du portefeuille du Commerce et de l'Artisanat. Il a été député, ministre et maire de Grand Yoff et de la capitale sénégalaise à deux reprises (Dakar).
Khalifa est élu maire de la commune d’arrondissement de Grand Yoff, nouvellement créée de 1996 à 2002. Il retourne à l’Assemblée nationale comme député en mai 2001. En 2009, alors qu’il est dans l’opposition, il est élu maire de la capitale sénégalaise Dakar, et sera reconduit en 2014. En 2017, malgré sa détention, Khalifa Ababacar Sall est élu député par les Sénégalais, au soir du 30 juillet.
Déjà, du côté de « Taxawu Sénégal », l’on annonce le positionnement de Barthélémy Dias, encore jeune, qui va prendre la relève. Ce qui reviendrait à dire que l’ancien pensionnaire de la prison de Rebeuss (affaire de la Caisse d’avance), serait, lui, sur le point de prendre sa retraite.
Le même scénario risque de se produire au sein du parti Rewmi où le doyen et expérimenté Idrissa Seck continue d’être esseulé. Le « prince » du Kayor, qui s’est mis depuis longtemps dans la peau du 4e, puis du 5e président, va devoir déchanter. Une nouvelle fois ! En effet, arrivé 2e à la présidentielle de 2019 (20% des suffrages) avec une coalition XXL composée de la quasi-totalité des candidats recalés au parrainage, Idy a vu son poids électoral s’effriter fortement.
Cela s’est confirmé, lors de la dernière échéance électorale, sa quatrième participation à une présidentielle, avec un résultat de moins de 1%. Ceci, au point que, Thiès, sa chasse gardée longtemps contrôlée par ses lieutenants, lui file entre les doigts, tombant dans l’escarcelle de Yewwi Askan wi aussi bien aux Locales qu’aux Législatives.
Encore plus symptomatique du rejet des Thiessois envers Idy, l’ancien édile adulé de la ville est très souvent copieusement hué dans son propre fief. Une dégringolade qui est la conséquence directe de son entrisme dans le gouvernement de Macky Sall, selon certains analystes politiques, qui pensent donc que sa démission, suivie de la rupture de son compagnonnage politique avec la mouvance présidentielle, n’est pas de nature à redorer son blason puisque sa dernière opération « Gnibissi », lancée pour inviter les responsables et militants qui ont claqué la porte à revenir au Rewmi, a été un fiasco. Son fameux entrisme, au final, vaut son pesant de cacahuètes.
D’ailleurs, il y a quelques jours, son désormais ex-porte-parole, Daouda Ba, a annoncé son divorce d’avec Idy « après 18 ans de militantisme ».
Pour Boubacar Camara, néo-politique, risque également de déposer les armes, lui qui a fait l’Armée, la Douane, l’Inspection générale d’Etat (IGE). Il frôlera les 75 ans à la prochaine présidentielle, mais, accrédité de seulement 0.52% au dernier scrutin, ses chances pour les élections législatives et locales sont minimes. Quoi qu’il en soit, Kamah fait inéluctablement partie du cercle restreint des acteurs politiques qui ont la particularité d’avoir un parcours professionnel exceptionnel. Sorti de l'École nationale de formation maritime de Dakar avant de rejoindre l’École nationale des Douanes, il est aussi diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il est sorti avec une maîtrise et un DEA en droit public. Mais M. Camara fut également soldat de 2e classe dans l’armée sénégalaise. Après un brevet à l’École nationale d’administration (Ena), il est agréé en qualité d’expert maritime cargaison.
En mai 2005, il est diplômé de l’Université Pierre Mendès France de Grenoble et y soutient sa thèse de doctorat en droit sur « le Contentieux douanier au Sénégal ». « Kamah » est aussi diplômé de l'École de formation du Barreau à Paris où il obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat en octobre 2008.
En mai 2018, il s’est jeté dans la mare politique avec ce slogan qui, selon lui, explique une remise en cause des politiques publiques mises en place depuis 1960. L’ancien Directeur général de la Douane veut bousculer l’ordre établi dans un paysage politique loin d’être un fleuve tranquille.
Cas Habib Sy, vétéran pro-Diomaye!
Toutefois, il ne faut pas exclure une éventuelle alliance avec le Pastef, un parti avec qui incarne de rupture, tout comme son mouvement « Jengu » « révolter, en langue Wolof ». D’ailleurs, selon certaines indiscrétions, Boubacar Camara ferait partie des schémas du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre, Ousmane Sonko. Sera-t-il coopté pour un poste de directeur d’une direction ? Les Sénégalais seront édifiés dans les prochaines semaines.
Parmi ces « papys » du champ politique, il y a aussi Mamadou Lamine Diallo, fondateur du Mouvement « Tekki ». Ingénieur diplômé de l’École polytechnique de Paris et de l’École des Mines de la même ville, il est titulaire d’un doctorat en Économie de l'École des Mines de Paris en 1988. Après quelques années d'expérience en France, il rejoint la Banque mondiale à Washington en 1990 avant de rentrer au Sénégal, en 1993, pour travailler à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Détaché à la Primature de 1994 à 2001 comme conseiller technique, il sert l’Etat du Sénégal jusqu’en 2001, avant de retrouver la Direction de la recherche et de la statistique de ladite banque centrale. De 2003 à 2006, il est à nouveau détaché auprès de la Commission de l’Union africaine (UA) en tant que Directeur de cabinet adjoint, puis Directeur de cabinet d’Alpha Oumar Konaré, Président de la commission de l’institution.
Mamadou Lamine Diallo connaît bien l’Administration pour avoir travaillé comme conseiller technique dans les infrastructures, dans les mines, l’énergie aux côtés des anciens Premiers ministres Habib Thiam, Mamadou Lamine Loum, Moustapha Niasse et Mame Madior Boye.
Il s’est présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de février 2007 au Sénégal pour obtenir 0,48 %. Mamadou Lamine Diallo est membre de la Conférence des leaders de la coalition ‘’Bennoo Siggil Senegaal’’, victorieuse lors des élections locales de 2009. Député depuis la 12e Législature, il a également pris une part active aux travaux des Assises nationales du Sénégal. Mais Diallo n’a pas pu créer la surprise lors de la dernière élection (0,22% des voix).
Quoi qu’il en soit, ils se sont tous emmurés dans un silence assourdissant depuis la débâcle du 24 mars dernier.
Contrairement à eux, Habib Sy, 67 ans, pourrait bien être récompensé par les nouvelles autorités qui avaient elles-mêmes porté sa candidature à laquelle il avait voulu renoncer à 48h de la fin de la campagne pour soutenir Bassirou Diomaye Faye. A défaut, ce vétéran, qui a fait également le régime de Wade, serait un "bon" conseiller.
En tout état de cause, Cheikh Tidiane Dièye, qui était dans le même cas, est « casé » au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
13 Commentaires
Le Patriote
En Avril, 2024 (10:19 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (10:28 AM)Mak bouko si défoul. Yak khaléyi yénay nok Gëw
Karim$
En Avril, 2024 (10:36 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (10:39 AM)Mais difficile de leur demander quand leur grand père maam Ablaye Wade est toujours là a 150 ans!
Reply_author
En Avril, 2024 (10:58 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (11:36 AM)La retraite est leur seul avenir durable, le reste serait yoyo et ping pong
Reply_author
En Avril, 2024 (11:44 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (12:18 PM)À la lumière de cette situation, il est pertinent d'examiner des exemples de leaders politiques qui ont démissionné après des défaites électorales, même de moindre ampleur, afin de souligner l'importance de la responsabilité politique et du respect des aspirations démocratiques :
1. Lionel Jospin (France) : Lors de l'élection présidentielle française de 2002, Lionel Jospin, alors Premier ministre et candidat du Parti socialiste, a subi une défaite surprise dès le premier tour. Face à ce revers inattendu, Jospin a assumé la responsabilité de cette défaite et a annoncé sa démission de la vie politique, ouvrant ainsi la voie à un renouvellement au sein de son parti.
2. Theresa May (Royaume-Uni) : Après la défaite de son parti, le Parti conservateur, aux élections législatives britanniques de 2019, Theresa May a reconnu la responsabilité de cette défaite et a démissionné de son poste de Première ministre ainsi que de chef du Parti conservateur. Cette décision a permis une transition ordonnée du pouvoir au Royaume-Uni.
Ces exemples illustrent la nécessité pour les dirigeants politiques de reconnaître leur responsabilité en cas de défaite électorale et de céder la place à de nouveaux leaders plus en phase avec les aspirations du peuple. Dans le contexte sénégalais, une telle démarche pourrait favoriser un renouveau politique nécessaire pour répondre aux attentes de la jeunesse et des citoyens en général.
La démocratie interne au sein des partis politiques est cruciale pour assurer une représentation authentique des aspirations de leurs membres et pour favoriser un renouvellement constant des idées et des dirigeants. Sans cette démocratie interne effective, les partis risquent de devenir des coquilles vides, contrôlées par une poignée de dirigeants établis depuis longtemps, ce qui pourrait conduire à une stagnation politique et à une perte de confiance du public.
Dans le contexte sénégalais, où les scores électoraux décevants des "papys de la politique" tels que Idrissa Seck, Kalifa Sall, Mamadou Lamine Diallo pour ne citer que ceux-ci soulignent le besoin de renouveau, il est impératif que les partis politiques favorisent un environnement démocratique et inclusif. Cela signifie garantir des processus de sélection des candidats transparents et équitables, encourager la participation des jeunes et des nouveaux membres, et permettre des débats ouverts sur les politiques et les stratégies du parti.
En outre, la nouvelle loi à venir sur les partis politiques, notamment en ce qui concerne leur financement par l'État, pourrait jouer un rôle crucial dans la promotion de la démocratie interne. En conditionnant le financement public à des critères de transparence et de démocratie interne, l'État peut inciter les partis politiques à mettre en œuvre des réformes internes visant à renforcer la représentativité et la responsabilité au sein de leurs structures.
Sans une démocratie interne effective et des incitations appropriées, il existe en effet un risque que l'arrivée de financements publics accroisse les pratiques clientélistes et le contrôle autoritaire au sein des partis politiques, exacerbant ainsi les problèmes de représentativité et de confiance du public. Il est donc essentiel que les autorités sénégalaises veillent à ce que le financement public des partis politiques soit associé à des normes démocratiques strictes, afin de promouvoir une culture politique plus ouverte et plus inclusive.
EH Diagne Zone B Dakar le 26/04/24
Iba
En Avril, 2024 (10:21 AM)Habib ne représente rien, c'est mon association avec Pastef qui l'a mis devant la scene.
Camara peut continuer, ce sera pas facile mais faut être endurant en politique
Khalifa peut rester encore pour se battre dans des élections législatives, locales.
Khadim
En Avril, 2024 (10:34 AM)Babs
En Avril, 2024 (10:36 AM).
Citoyen
En Avril, 2024 (11:38 AM)Sam Guy
En Avril, 2024 (12:48 PM)Abana!! Ci Barbara!!
Its over Co Anglais!!!😀
Dièkna ci ouoloff!!!
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