Idy sort de ses gonds: ‘Macky SALL et Ousmane Masseck NDIAYE sont des poltrons'

Ousmane Masseck Ndiaye est allé jusqu'à lui faire du thé alors que Macky Sall faisait même des courbettes pour avoir un poste de directeur. La révélation est d'Idrissa Seck.

(Correspondance) - Pendant que les agents fouineurs procédaient à la perquisition de l'hôtel où il a élu domicile, depuis son arrivée à Saint-Louis, le leader de Rewmi se promenait, hier matin, à cheval, aux alentours du Ranch de Bango. Et c'est à dos de cheval qu'il a répondu aux journalistes qui se sont postés très tôt à l'hôtel. Le maire de Thiès a saisi cette occasion pour trancher le débat sur sa causerie de la veille avec le conseiller spécial du président Abdoulaye Wade. Reprécisant ses propos tenus avant-hier chez le vieux Franky Bâ, sur l'appartenance ou pas à Rewmi d'Ousmane Masseck Ndiaye, Idrissa Seck d'annoncer : ‘Je n'ai jamais dit qu'Ousmane Masseck Ndiaye fait partie de Rewmi. Mais il faisait partie de mes gars, il ne peut pas le nier. Les populations de Saint-Louis sont là pour témoigner. Lorsque Ousmane Ngom, qui se présentait comme l'élément de la Cap 21 ou d'Abdoulaye Wade, est venu, à l'occasion des investitures de 2001, pour prendre sa place, c'est moi qui suis venu de Dakar, accompagné de Viviane Wade et de Karim Wade, l'installer à Saint-Louis’, a rappelé le leader de Rewmi. Le maire de Thiès de déclarer : ‘Il a tout fait chez moi, il a même fait le thé pour moi. Mais je n'ai jamais dit qu'il est du Rewmi. Lorsque Franky Bâ m'a parlé, je lui ai dit qu'il faisait partie de mes gars. Mais qu'il avait peur, c'est tout. Il ne peut pas dire le contraire. Même Macky Sall en faisait partie. Il a, plus d'une fois, réveillé Sidy Kounta pour chercher un poste de directeur. Mais ce sont tous des poltrons’, a lancé Idrissa Seck.

L'ancien Premier ministre annoncera, au passage, que ‘de toutes les façons, ils n'ont pas le choix : quand Wade leur tournera le dos, ils seront obligés de s'aligner derrière moi ou de s'éteindre politiquement. Ils le savent’. Et il poursuit son rappel historique en confessant que ‘lorsque les Ousmane Ngom ont quitté, ce sont Macky Sall, Ousmane Masseck Ndiaye, Kader Sow, Cheikh Touré et quelques autres cadres qui ont organisé la résistance des cadres sous ma direction. C'est moi qui ai créé la Cis. Je leur ai confié ça, je les ai managés. Et ils ont fait des déclarations très nombreuses d'hommage à la qualité de ma gestion. Aujourd'hui, la crainte de perdre leur rang ou leurs privilèges les poussent à nier tout ça. Je veux simplement qu'ils arrêtent de courber l'échigne et qu'ils osent adopter la position de dignité, c'est-à-dire la position verticale, et qu'ils regardent Wade et lui disent leurs sentiments profonds’.

Revenant sur l'arrestation de ses proches, il dira que ‘lorsque les policiers sont venus arrêter Vieux Sandjiry Diop, je leur ai tenu ce langage : ‘Faites tout ce que la loi vous autorise. Mais ne faites rien qui soit contraire à la loi parce que votre responsabilité personnelle serait engagée dans ce cas.

N'obéissez à aucun ordre illégal venu de la hiérarchie ou je ne sais qui. Obéissez seulement à la loi et nous coopérerons.’ Vieux Sandjiry Diop est donc parti avec eux. Et, ce matin, assez tôt, ils sont venus procéder à des perquisitions. Lorsque je les ai vus, j'ai cru qu'il y avait une guerre au Sénégal et qu'ils étaient venus me protéger. J'ai demandé au patron de la police locale s'il avait un mandat, il m'a dit qu'il s'agissait d'un flagrant délit. Je lui dit que dans l'expression flagrant délit, il y a deux mots. Il y a délit d'abord, et flagrant ensuite, qui en est l'adjectif. Comme il n'y a pas de délit du tout, selon nous, il n'y a pas de flagrance de ce délit-là. Il a demandé quelques minutes pour consulter ses chefs et ses chefs lui ont dit qu'ils allaient le rappeler. Et puis, ils ont commencé la perquisition’.