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Politique

IMAM MBAYE NIANG, LEADER DU MRDS « Me Wade ne doit pas exhiber son appartenance confrérique»

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IMAM MBAYE NIANG, LEADER DU MRDS « Me Wade ne doit pas exhiber son appartenance confrérique»

Il est connu sur la place politique comme un homme qui essaie d’allier le message coranique au discours citoyen. Imam Mbaye Niang, leader du Mouvement de la Réforme pour le développement social (Mrds) se prononce, dans cet entretien qu’il nous a accordé samedi dernier, sur le Monument de la Renaissance à l’érection duquel s’est opposé le Collectif des associations islamiques du Sénégal. Il parle de l’islam au Sénégal, du rôle des confréries, des manœuvres politiques au sein de Benno Siggil Senegaal, coalition des partis d’opposition dont il est membre…  

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis M. Mbaye Niang, plus connu sous le nom d’Imam Mbaye Niang. Député à l’Assemblée nationale. Avant cela, j’étais cadre technique de maintenance à l’Asecna. J’ai exercé cette fonction pendant 27 ans. C’est après cela que je suis parti à l’Assemblée nationale, après mon élection. J’ai plusieurs fois participé à des élections. Voilà !  

Quel bilan faites-vous des sermons que vous avez prononcés vendredi dernier, contre le Monument de la Renaissance ?

Ils ont été initiés par le Collectif des associations islamistes du Sénégal. C’est cette structure qui s’est réunie à l’aéroport de Dakar, précisément à la mosquée inachevée, suite aux déclarations du président de la République, disant que les Imams qui parlent de la statue ne savent rien. La rencontre a été élargie aux imams. Pour apporter la réplique, ils ont décidé de prononcer des sermons, livrer le vrai message de l’islam sur les statues. Cela a été effectivement fait vendredi passé. Tous les imams qui étaient présents, lors de cette rencontre, environ une trentaine, avaient pris l’engagement de faire le sermon le vendredi. Et cela a été fait.     

Les sermons, et après ?

C’est le collectif qui va se prononcer sur la suite à donner à cette affaire. Mais j’estime avoir fait mon devoir. En portant cette question à la connaissance des citoyens.  

On ne vous a pas entendu, lorsqu’il s’est agi de la statue qui trône à la Porte du millénaire, construite pourtant en face du mausolée Thierno Seydou Nourou Tall. Vous n’avez pas non plus manifesté contre la statue en cheval, juste à côté de la grande mosquée de Dakar. Vous êtes visiblement bien sélectifs dans vos actions.   

L’édification des statues n’a pas commencé avec l’alternance. Pendant la colonisation, les français qui étaient là, ont eu à ériger des statues, devant l’Assemblée nationale, et devant le palais de la République. J’ai écouté l’imam de Derklé apporter une réponse à cela. Il a dit que pendant ce temps, c’est-à-dire au moment ou les français érigeaient ces statues, on était dominé. Cela a donc été fait contre la volonté des musulmans sénégalais qui n’étaient pas d’accord. L’Assemblée nationale a été une occasion pour moi d’accéder aux médias. Mais avant d’être député, je dénonçais les statues, à travers mes sermons et mes conférences. La statue qu’on a voulu mettre au Rond-point de la poste de Médine, a fait l’objet de critiques, lors d’une conférence à la mosquée inachevée. A l’occasion on avait fustigé toutes les statues érigées à Dakar, notamment le Cheval, la Porte du troisième millénaire, et tout le reste. Nous sommes donc constants dans notre démarche.  

N’empêche, vous êtes plus virulents dans les critiques contre la statue du Monument de la renaissance.

Oui. Parce ce que la statue de la renaissance africaine revêt un caractère particulier. C’est à cause de son coût et de sa forme. Elle est nue. Pour toutes ces raisons, j’ai estimé qu’il fallait faire ce que j’ai fait. C’est-à-dire alerter les Sénégalais. Et j’ai commencé à le faire avant qu’il n’y ait rien sur le mont, c’était à l’état de projet. Et je ne voudrais pas revenir sur les personnalités religieuses que j’ai rencontrées pour les sensibiliser. Mon objectif, c’était de voir le président de la République, pour qu’il en change la forme, parce que dans le fond, l’idée d’ériger une statue dédiée à la renaissance africaine n’est pas mauvaise. Mais ça pouvait être un Baobab, une case, la carte de l’Afrique etc. Nous sommes conscients que les présidents de la République ont besoin de laisser derrière eux des monuments pour qu’on se souvienne d’eux. Le Roi Assane II l’a fait. Mais il a tenu compte de l’opinion publique, et la croyance des marocains. C’est pourquoi il a construit une mosquée sur la mer. Il s’est fondé sur un verset coranique qui dit : «le trône de Dieu est sur l’eau». La construction de cette mosquée a coûté excessivement chère. Mais les marocains ont contribué. D’ailleurs cette contribution des marocains a montré l’adhésion totale au projet de Hassane II qui avait pour objectif, de construire un monument qui resterait après lui. Si Wade avait consulté les Sénégalais, et les pays africains, du moment que c’est un monument dédié aux africains, c’est clair qu’on aurait trouvé quelque chose qui va satisfaire sa volonté, son désir, sans heurter la croyance des sénégalais.

D’autres citoyens construisent pourtant tous les jours des statues sans que cela ne choque le bon sens et la croyance des sénégalais.

La construction d’une statue dans l’islam est interdite. Mais il faut lever une équivoque. Dans une République islamique, on permet aux chrétiens de construire leur statue dans l’espace qui leur est réservé, c’est-à-dire dans l’église et aux alentours. La construction d’une statue est, dans ce cas précis, permise parce que ça fait partie de leur domaine de dévotion. Mais en ce qui concerne l’Islam ce n’est pas permis.

Finalement, est-ce que ce n’est pas parce que c’est Wade que vous vous activez tant ? 

Honnêtement, non. D’ailleurs ceux qui sont à l’Assemblée nationale avec moi le savent bien. Je ne m’oppose pas systématiquement à tout. Dans notre parti, notre idéologie ne nous permet pas de nous opposer systématiquement, ou d’être des nihilistes. Cela est démontré par mon comportement à l’Assemblée nationale. Et les députés libéraux peuvent en témoigner. A chaque fois qu’on amène un projet que je trouve utile pour la population, j’adhère au projet. Donc, je n’ai aucun problème personnel avec le président Wade. C’est plutôt une opposition d’idées, sans animosité. 

Est-il facile pour les Imams qui reçoivent des largesses de Wade d’être aux côtés de la population ? 

Ça peut gêner. Etre proche de la population doit se matérialiser par la défense de leurs intérêts. Souvent ces intérêts vont à l’encontre des intérêts du gouvernement. Je donne l’exemple de la marche à laquelle les Imams de Guédiawaye ont participé. Cette participation a donné à la marche une autre tournure, qui n’a pas plu au gouvernement. S’ils veulent être proches des populations, il y a deux manières de le faire. La négociation ou la contestation. S’ils optent pour la contestation, ils seront des opposants et il y a des relations qu’ils ne pourront pas avoir avec le pouvoir. S’ils optent pour la négociation et la contribution, ils seront alors proches du pouvoir. Mais cela ne doit pas vous empêcher de jouer votre rôle d’Imam, de porter à la connaissance du gouvernement les préoccupations des populations et les défendre. 

Vous vous définissez comme les défenseurs du peuple et de l’islam. Mais comment jugez-vous le fait qu’un parti comme le vôtre ne soit pas si attractif, dans un pays à 95% musulman ?

Notre parti n’est pas un parti islamiste. C’est un parti dirigé par un imam et où l’on retrouve d’autres imams. Il y a même des gens qui ne sont pas musulmans dans le parti. C’est un parti ouvert à tous les Sénégalais de différentes religions, ethnies et autres. Mais la religion au Sénégal constitue un facteur extrêmement important.  

N’avez-vous pas peur d’être taxé de rétrograde, aujourd’hui que nous sommes en 2009, avec toutes les mutations notées dans le monde ?

La religion est un facteur immatériel de développement. Parce que la religion peut être à l’origine d’une dynamique de développement, qui entraîne les sénégalais à faire des réalisations, que l’Etat seul ne pourrait pas faire. Je me réfère à ce que les guides religieux réalisent au Sénégal. Il y a beaucoup de choses réalisées au Sénégal sans aide de l’extérieur, ni des arabes, ni des bailleurs de fonds. Des projets de milliards et des milliards, regroupés uniquement par la contribution des talibés. Si ces efforts étaient orientés dans des projets de développement qui sortent du cadre religieux, ça pourrait nous aider à éradiquer la pauvreté de manière efficace. Les Sénégalais sont musulmans ou chrétiens dans leurs pratiques quotidiennes. C’est un facteur qu’on ne peut pas contourner facilement dans ce pays. Le problème, ce n’est pas d’installer une loi islamique. Mais de donner aux Sénégalais ce dont ils ont besoin pour vivre correctement leur religion. Si vous faîtes un référendum sur l’application de la loi islamique, vous aurez peu de chance de réussir. Mais si vous dites aux Sénégalais qu’on va introduire un enseignement religieux, on va permettre à tous les Sénégalais de comprendre leur religion, on va enseigner l’Islam à l’université, les avis seront partagés. Donc nous mettons l’accent sur les aspects sociologiques de la religion. Ce sont ces aspects-là que les Sénégalais admettent naturellement. S’il s’agit de changer de régime, c’est la volonté populaire d’en décider.  

Comment appréciez-vous objectivement l’apport des confréries au Sénégal ?

La particularité du Sénégal par rapport aux autres pays, ce sont les confréries. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de confréries dans les autres pays, mais il est rare de trouver ailleurs, ce que les confréries ont fait au Sénégal. Ce sont les confréries qui ont gardé l’islam au Sénégal. Il y en a qui ont porté des armes contre les colons, d’autres ont fait le combat pacifiquement, et d’autres ont combattu en installant des Dahras (écoles coraniques) et en enseignant l’islam. Les confréries ont joué le rôle de rapprochement des Sénégalais. Il n’y a pas de barrières entre les ethnies dans les confréries.  Ce qui s’est passé ailleurs pouvait se passer ici s’il n y avait pas ces barrières. Dans les confréries, il y a toutes les ethnies du Sénégal. Les enseignements propagent la fraternité, l’entente, la convivialité. Et cela dépasse les barrières ethniques. Elles ont donc joué le rôle de rapprochement des populations. De même que l’éducation au Coran. L’école où j’ai appris dès le bas âge a été construite par Serigne Gaïndé Fatma, dans l’enceinte de Keur Serigne Moustapha à Diourbel. J’ai quitté là-bas pour aller au Maroc grâce à une bourse offerte par le gouvernement marocain. Il est vrai qu’il y a des problèmes liés à l’unité. On ne voit pas les choses de la même manière parce qu’il n’y a pas une seule direction. Et s’il n’y a pas une seule direction, on ne peut pas s’unir sur certains points. C’est le cas du croissant lunaire. On ne retrouve des divergences que lorsqu’il s’agit de jeûner ou de fêter la Tabaski. Mais il y a une convivialité, une cordialité et une fraternité. Le Sénégal profite de cela pour consolider davantage l’unité de la Nation et apporter les éléments qu’il faut pour propulser le développement.  

Et la sortie de Wade lors de la pose de la première pierre de la grande mosquée de Touba ?

Wade ne devait pas exhiber son appartenance confrérique. Il pouvait être plus discret dans ce domaine. Parce que l’exhiber peut poser des problèmes. Ça peut créer des frustrations. Le président de la République est le président de tous les Sénégalais, quelle que soit leur confrérie, quelle que soit leur ethnie ou leur appartenance. Ils doivent tous pouvoir s’identifier au Président de la République qui gère l’affaire de tous les Sénégalais. Heureusement, au Sénégal, il y a un équilibre qui fait que  même si ça dérange, les gens ont la maturité qu’il faut pour se taire et éviter qu’il y ait des débordements. Il y a des relations fraternelles entre les confréries. Il y a des liens de sang et il n’y a pas de divergences entre elles. C’est ce qui a fait que même si la déclaration du Président dérange, personne ne peut manifester ni sa joie ni sa colère par rapport à ça. C’est ce qui explique ce silence par rapport à cette déclaration. Les Sénégalais doivent saluer cela et l’encourager.  

Où en êtes-vous aussi avec votre proposition de loi contre les homosexuels et les comportements jugés impudiques ?

C’est un projet qui a été porté par les non-inscrits. Le projet a été déposé à l’Assemblée nationale, en bonne et due forme. Maintenant nous attendons que l’Assemblée statue sur cela.

Pensez-vous que cette initiative va aboutir, vu le contexte international qui est hostile à la marginalisation des homosexuels ?

Il y a eu beaucoup de retard. Ce n’est pas seulement le projet qui a eu du retard. Il y a aussi des questions orales écrites, des propositions de loi qui sont déposées par d’autres députés libéraux, mais qui ne sont pas encore étudiées. Nous avons déposé deux propositions de loi, concernant les homosexuels. Et une autre concernant les critères d’élection du président de la République. Nous avons déposé une lettre pour demander aux ministres de s’expliquer sur les dépassements budgétaires. Nous avons aussi déposé plusieurs questions orales et écrites. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas de réaction. Notre collègue Doudou Wade a introduit un changement dans le règlement intérieur pour que le gouvernement vienne deux fois dans la semaine pour communiquer avec les députés sur des questions importantes. Si cette loi passe, ça va être l’occasion pour les députés d’aborder avec le gouvernement les questions qui les préoccupent.

Imam Mbaye Niang est-il pour l’érection d’un pôle islamiste ?

Nous sommes dans Benno. Nous sommes signataires de la Charte de bonne gouvernance issue des Assises nationales. Elles ont d’ailleurs traité de toutes les questions institutionnelles. Et nous sommes dedans. Si aujourd’hui nous étions portés au pouvoir, c’est le programme des Assises nationales que nous allons appliquer parce que nous en avons pris l’engagement. Et dans les assises nationales, il y a des associations islamiques, des communistes, des libéraux… il y a du tout. C’est le Sénégal. Le Sénégal a besoin de cette dynamique, l’union de tous ses fils. Nous ne sommes pas dans une autre dynamique.

Pourtant on ne vous sent plus dans Benno.

Nous sommes toujours dans Benno. Nous sommes présents aux activités de Benno. J’étais présent à la marche que les jeunes de Benno ont organisée. Il est vrai que je ne suis pas toujours présent. Mais je me fais représenter. Benno va être consolidé, compte tenu de tous les défis auxquels nous sommes confrontés, nous sommes donc condamnés à aller ensemble. La dynamique, c’est aller ensemble.

Vous êtes donc pour la candidature unique.

Je dois d’abord dire que pour aller ensemble, on doit avoir un programme. Il est indéniable qu’on a besoin de réformer les institutions. Nous avons besoin d’élaborer un programme. C’est notre participation aux Assises nationales qui le justifie. Tous les partis qui sont dans Benno étaient partie prenante des Assises nationales. Elles nous ont produit un tableau de bord. Ses conclusions nous permettent d’avoir des réformes conséquentes des institutions et d’élaborer un programme. Il y un consensus sur une forme de Constitution, des lois électorales, d’une Cour suprême, et d’un programme de gouvernement. Si on met tout ça en place parce qu’il n’y aura pas de divergences dans ce sens-là, après seulement nous parlerons de candidature. Mais c’est prématuré de parler de candidature. Nous sommes à plus de deux ans de la présidentielle.

Des élections anticipées ?

Ceux qui le disent se fondent sur les augmentations de rubriques dans le budget. Je n’ai absolument rien vu dans le budget, pour croire qu’on prépare des élections anticipées. Je ne voudrais pas tomber dans le piège. A chaque fois qu’on évoque une question, c’est pour nous divertir. Car nous passons  tout notre temps sur cette question en oubliant l’essentiel. La question du second tour, des élections anticipées, ne doit pas nous détourner de l’essentiel. Nous avons vécu l’expérience du 22 mars, c’est grâce à l’unité que nous avons déjoué le projet de Wade.  C’est grâce à l’unité que nous avons recouvré la confiance que nous avions perdue en tant que partis politiques. Les Assises nationales aussi doivent nous servir. Parce que nous avons pu bâtir un consensus. Toutes les parties prenantes s’identifient au consensus. Donc ce qui reste, c’est concrétiser cela. Après, on va discuter de la candidature. Le meilleur serait d’avoir un candidat, qui peut être de la société civile, ou d’une organisation politique. Parce que les assises nationales ont regroupé les organisations de la société civile et des organisations politiques. Il y a une dynamique au niveau de la société civile pour participer aux élections. Nous aurons tous les atouts de notre côté, si on discute ensemble pour sortir un seul candidat. Cela ne sera pas facile. C’est un travail extrêmement difficile, mais ce sont des difficultés qu’on peut enjamber. Mais au cas où nous ne sommes pas d’accord sur un candidat, on doit être d’accord pour gérer ensemble.  

Pourquoi vous n’aviez pas voté le budget du ministère de M. Karim Wade ?

Je ne peux pas comprendre que des accusations telles que détournement, gabegie, gaspillage, dépenses extravagantes, soient adressées à un responsable à travers un livre signé et qui est à la portée de tout le monde. Je ne peux pas comprendre qu’il y ait un silence autour de ça. Ou qu’on veuille lui donner un budget de 142 milliards. Je lui ai dit que je ne peux pas voter votre budget, parce que je ne peux pas vous donner 142 milliards 315 millions, alors que la question des 432 milliards dans le cadre de l’Anoci n’a pas encore été élucidée. «Est-ce que vous accepteriez de démissionner pour permettre à la justice de faire son travail. Alors qu’on sait qu’un Sénégalais a été accusé, pour une somme dix fois inférieure que celle que vous avez gérée, une loi a été votée ici et ce sénégalais-là a été mis en prison, puis blanchi par la suite ?». Je lui ai posé la question, il n’a pas répondu. Avant cela, notre comité directeur m’avait chargé de déposer une question orale sur la gestion de l’Anoci. Aujourd’hui il y a une question orale sur la gestion de l’Anoci qui dort à l’Assemblée nationale.

Comment comptez-vous convaincre les Sénégalais à rejoindre votre parti si vous n’arrivez même pas à convaincre votre fils qui est le responsable des jeunes de l’Apr ? 

Quand j’étais étudiant, j’ai eu deux enfants avec une marocaine que j’ai épousé. Mon aîné qui est au Sénégal et sa sœur qui est restée au Maroc. Celui dont vous parlez, s’appelle Mame Mbaye Kane Niang. Son nom crée d’ailleurs beaucoup de confusions. Parfois on m’appelle pour me demander quand est-ce que j’ai regagné l’Apr. C’est une preuve de démocratie dans notre parti. Je ne peux forcer mon fils à venir adhérer à mon parti, s’il ne croit pas à son idéologie. Il est libre. Et j’ai de très bonnes relations avec Macky Sall. Je l’ai connu avant que mon fils ne soit à l’Apr.  On avait des amis communs et en ce moment-là, il n’était même pas ministre. On s’est connu avant l’alternance et nos relations se sont renforcées à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui on est ensemble dans le même pôle Benno et aussi dans l’Icr. Même si mon fils était avec Abdoulaye Wade, je ne lui dirais rien du tout.    

Parvenez-vous à jouer pleinement votre rôle d’Imam, en plus de votre casquette d’homme politique ?

Les fonctions que j’exerçais à l’Asecna étaient difficiles. Mais je les gérais en même temps que mon rôle l’imam. C’est la même chose que je continue de faire. Les matins en général, je dirige les prières. J’ai dirigé la prière du vendredi aux Mamelles, là où j’habite. L’Imam est une fonction qui n’est pas remplie par une seule personne. C’est un groupe d’Imams qui s’occupe de la fonction. Donc je  n’ai pas de problèmes par rapport à ça. 



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