Incendie du meeting de Thiès : Massaly «rejugé» le 16 avril prochain

L'affaire de l'incendie de Thiès a connu un nouveau rebondissement. En effet, Mouhamadou Lamine Massaly fera, à nouveau, face au juge, à la date du vendredi 16 avril prochain. Ce sera devant la cour d'appel de Dakar. Le juge a retenu cette date pour permettre à toutes les parties concernées de se présenter au procès relevant de la seconde manche.

Dans le cadre du procès pour destruction de biens d'autrui, violences et voies de fait, l’auteur, Mohamadou Lamine Massaly a été condamné à deux ans dont six mois ferme. Mais, le dossier a connu une évolution. Laquelle évolution a trait à la date du procès en appel. Ainsi, c'est à la date du vendredi 16 avril prochain que Mouhamadou Lamine Massaly sera jugé, à nouveau, devant la cour d'appel de Dakar. Il s'agit de la seconde manche, puisque son avocat, Me Pape Jean Sèye, avait interjeté appel, après l'annonce du premier verdict. Le juge a retenu cette date pour permettre à toutes les parties concernées de se présenter à l'audience.

Lors du premier round, la disqualification de l'incendie volontaire et de la tentative d'assassinat, initialement reprochés au mis en cause, en destruction de biens d'autrui, violences et voies de fait, avait suscité nombre d'interrogations de la part des socialistes. Les verts ont alors dénoncé le fait que le Pca de Sirn n'ait pas comparu devant une cour d'assises, ainsi que le prévoit le Code de procédure pénale, qui classe l'incendie volontaire au rang des infractions relevant de crime. Pourtant, la plainte déposée par le collectif des avocats du Parti socialiste a bel et bien visé les deux premières infractions citées.

Cette affaire n'est pas sans rappeler celle de l’incendie de Cambérène. Les Sénégalais gardent encore en mémoire l'affaire des pyromanes de Cambérène. Il s'agit des 20 jeunes layènes qui ont incendié 50 cabanons jouxtant la plage de Yoff. C'était à la veille de la cérémonie commémorative de l’appel de Seydina Limamou Laye, dans la nuit du 23 au 24 juillet 2009. Munis de bidons d’essence, d’allumettes, de gourdins et de coupe-coupe, les pyromanes ont nuitamment fait irruption sur la plage, pour calciner tout ce qui était à leur portée : cabanons, gargotes, abris provisoires, restaurants etc. A l'issue du procès, les coupables s'en sont sortis avec trois mois assortis de sursis, alors que le procureur avait demandé un an de prison ferme.