Ceux qui étaient soucieux du sort de la Gambie peuvent à présent pousser un ouf de soulagement. Après 22 ans de pouvoir et le rejet des résultats de la présidentielle qui plongea le pays dans une crise, le Président Jammeh a finalement accepté de quitter le pouvoir. Il se résigne donc à quitter la présidence, et à laisser derrière une Gambie, dont il fut l’homme fort durant 22 ans. Que ce fut difficile de raisonner le dictateur gambien. Que l’agonie de son règne fut lente et angoissante.
Chapelet de réprobations
Depuis son revirement, les réprobations pleuvaient de tous les coins du globe. En effet, rarement une personne aura autant réussi à faire l’unanimité autour de l’ignominie de son geste. Puis, la Cedeao dépêcha ses médiateurs en Gambie. Jammeh les snoba. Mêmes les propositions d’asile, servies sur un plateau d’argent, ont été balayées par l’homme de Kanilaï. Ce dernier, pour gagner du temps, a introduit un recours à la Cour suprême. Juridiction qui repoussa l’examen en mai.
La Cedeao durcit le ton
Las du comportement du dictateur, la Cedeao durcit davantage le ton. Mais, l’Assemblée nationale gambienne prolonge le mandat de Jammeh de trois mois et déclare l’Etat d’urgence. Les président Buhari, Sirleaf, Mahama et autres n’auront pas réussi à faire fléchir Jammeh qui campa sur sa position. Puis, la Cedeao envisagea sérieusement l’option militaire. Des dizaines de milliers de gambiens, soucieux de leur sécurité, fuirent leur pays pour s’exiler au Sénégal et en Guinée Bissau. Un ultimatum est donné à Jammeh. Le président Mauritanien vole à son secours. Mais, sa première intervention n'a pas pu le convaincre de céder le pouvoir.
Les choses s'emballent
Le jeudi 19 janvier 2017 les choses s’emballent. Le mandat de Jammeh est expiré. Adama Barrow a prêté serment dans les locaux de l’ambassade de la Gambie à Dakar. Durant la cérémonie d’investiture même, les avions militaires nigérians survolèrent la Gambie. Puis, les troupes de la Cedeao reçurent le feu vert pour débuter l’assaut. En quelques dizaines de minutes, ils sont déjà à l’intérieur de la Gambie. Mais, leur progression sera stoppée net par l’annonce de l’ultime médiation des présidents Mauritanien et Guinéen. C’est la toute dernière chance pour Jammeh qui est lâché de partout. Ses ministres l’ont fui, son armée l’a quitté, sa vice-présidente a rendu le tablier. Jammeh est seul. Un nouvel ultimatum lui est fixé. Puis un autre.
Jammeh abdique
Mais, en début de soirée, les choses se présentaient plutôt bien. Le nouvel homme fort de la Gambie, Adama Barrow, annonçait déjà la bonne nouvelle: «Je voudrais vous informer que Yaya Jammeh a accepté de faire un pas en avant et a accepté de quitter le pays. Gardez le sourire dans la côte souriante. La nouvelle Gambie est née», a annoncé le Président Barrow dans son compte twitter et Facebook. La médiation des présidents Condé et Mohamed Abdel Aziz semble avoir marché. Une solution pacifique a été trouvée de justesse. Mais, l’opinion veut voir Jammeh, lui-même, l’annoncer. Et tard dans la nuit, la délivrance. Le Président Jammeh, drapé de son traditionnel boubou blanc, le visage grave et mélancolique, fit la déclaration décisive. Il annonça officiellement qu’il se résout à quitter le pouvoir. Pour les Gambiens, c’est enfin la délivrance. La fin du stress, de la peur, des pénuries, du règne de la terreur, de l’arrogance, de la torture, des disparitions secrètes. Bref, d’une dictature redoutable.
22 ans de règne de la terreur
En 22 années, Jammeh a régné sans partage en Gambie, façonnant les lois à son avantage et réprimant les moindres voix qui osaient dénoncer ses agissements. Nombre de ces voix dissonantes, qui ont échappé à la mort, contrairement à Solo Sendeng ou Deyda Haydara, se sont exilés hors du pays. Aujourd’hui, toutes ces personnes contraintes à l’exil, peuvent revenir chez eux, voir enfin leurs proches et participer à la construction d’une nouvelle Gambie. L’adage disait que «seul le règne de Dieu est éternel». Heureusement, même s’il a pris le pouvoir par les armes et a régné par les armes, la providence l’a préservé d’une sortie sanglante de la scène politique gambienne.
10 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (16:54 PM)C'est risible à la fin...
Quant à l'armée sénégalaise, j'attends toujours qu'une personne autorisée fournisse l'explication concernant le communiqué mensongé qui a circulé, attribué à la Dirpa de l'armée sénégalaise ... Président bouy fène c'est horrible. Mais l'armée avec des fènnkates en son sein, ca fait peur car ce corps est supposé être celui de la rectitude !
Tout fout le camp, président qui prend des engagements puis reviens là-dessus, Dirpa infiltré par des narkates manifestes, où va notre pays si l'élite use du mensonge et de la com pour pallier à ses manques de résultats ???????????????
Anonyme
En Janvier, 2017 (17:05 PM)Observer
En Janvier, 2017 (17:11 PM)D'apres dakaractu Jammeh va se rendre en Guinee Equatoriale ; c'est fort possible .
Une chose est certaine , ( verifiable sur le site Flightradar24,com) que deux avions , sont sur le tarmac a Banjul et leurs donnees sont confidentielles ... ( avions presidentiels ?) . On peut voir que l 'un est mauritanien ....
Anonyme
En Janvier, 2017 (17:20 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (17:29 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (17:32 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (17:34 PM)1
En Janvier, 2017 (18:39 PM)Dr Nikolas Huchard
En Janvier, 2017 (19:53 PM)Diamé ce babili babouin ou mansa macéré, sait-il combien coûte chacune de ses journées à l'Afrique.
Non , le canidé de Canilay n'en a cure car toute son énergie mentale est centrale vers son nombril et les viscères qui sont derrière.
Cet histrion faux dévot a provoqué le déplacement de plus de cent mille Gambiens depuis le Maouloud. Il nourrit une haine inexplicable vis à vis du Sénégal.
Ceux qui ont essayé de défendre ce Yahya Diémé ignorent ce que veut dire un psychopathe. Contrairement à chez les toubabs, les psychopathes d'Afrique sont en plus bouffons que gougnafiers .
C'est lui Yahya Diémé Assombi qui dit qu'il a démissionné, dans une allocution télevisée.!!! Ces dires n'ont pas plus de valeur juridique que sa parole du 04 décembre.
Qui a lu le document de démission ? A quelle autorité constitutionnelle Yahya a-t-il rendu sa démission puisque la Suprême Court n'a pas siégé.
On sait que chaque Etat de l'Afrique de l'Ouest est un cas particulier. Donc il serait naïf de comparer la situation présente avec ce que fut la posture de la CEDEAO du Mali de Sanogo et du Burkina de Blaise Compaoré..
Sinon de canaliser la seule force qui sait fléchir l'illuminé de Banjul, la CEDEAO n'a rien avoir dans cette impasse puisqu 'elle n'est pas une Cour constitutionnelle, pas plus que Condé et Abdel Aziz ces deux alliés bienveillants .
Diémé Jammeh ne respecte pas ses ex homologues. Buhari est plus gradé que lui mais Diamé est juste facétieux et à la limite du jeu suicidaire. Les heures à venir de ce Dimanche viendront le confirmer.
Parmi ses défenseurs beaucoup sont des anti Africains névrosés et n'aiment pas une Afrique plus forte.
Il est certes téméraire comme tout psychopathe supersticieux mais c'est un bouffon fumiste. Il fait dans le dilatoire pour sauver le maximum de ses biens acquis par des combines génératrices d'expédients sur le dos du peuple gambien.
Vive le Sénégal en paix avec ses voisins dans une Afrique plus forte.
Nandite
En Janvier, 2017 (20:26 PM)maintenant barow doit tout a macky ...VOUS ALLEZ VOIR MACKY VAS GERER LA GAMBIE EN DOUCE,,,il a bien compris la lecon,,,,voici comment les grandes puissances gere la politike etrangere en afric,,,,MACKY fait pareil...bravo enfin on aura le pond plus ......NANDITE SONOUL AY MOKOM NIO SONE
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