Jean-Marie François Biagui, Secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), est monté au créneau, hier, par le biais d'une déclaration, pour s'inscrire en faux contre les propos tenus par Me Wade sur Rfi, selon lesquels il serait en train de dialoguer avec certains leaders du mouvement irrédentiste. À en croire M. Biagui, il n'en est rien.
Les récents propos du président Wade à propos de la crise casamançaise sur Rfi ne sont pas pour plaire à Jean-Marie François Biagui, Secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), présentement à Villeurbanne, en France. Ce dernier dément les propos de Me Wade révélant être en train de dialoguer avec certains chefs de guerre du mouvement irrédentiste. «Je conteste cette déclaration de Me Wade, avec la plus grande fermeté, et affirme, avec autorité, que le président sénégalais ne négocie, à ce jour, avec aucun chef de guerre du Mfdc : ni avec César Atoute Badiate, ni avec Salif Sadio, ni avec qui que ce soit parmi les chefs de guerre du Mfdc», indique Jean-Marie François Biagui.
En fait, le Secrétaire général du Mfdc estime qu'«il s'agit-là d'un nouvel acte de diversion de la part du président Abdoulaye Wade, qui vise précisément à divertir l'opinion, tout en semant la suspicion et la division au sein du Mfdc, avec comme ultime objectif non avoué : l'autodestruction du Mfdc».
Très remonté contre Me Wade, M. Biagui martèle : «De qui se moque-t-on lorsqu'on prétend négocier avec César Atoute Badiate, alors que, au même moment, l'on offre à l'opinion nationale et internationale, d'une part, l'arrestation de deux chefs de guerre du Mfdc, 'Lamarana' et 'Thierry Henry', qui rentraient alors, non armés, d'un conclave autour de César Atoute, et, d'autre part, une offensive (sans précédent depuis août 09) de l'armée nationale contre des positions du Mfdc ?»
En outre, Jean-Marie François Biagui tient à préciser : «N'en déplaise au président Wade et à ses sbires, le Secrétaire général du Mfdc est et reste le chef du Mfdc. Il est, à ce titre, le chef des ailes politique et combattante confondues du Mfdc».
Par conséquent, «si le président Wade voulait réellement engager des négociations avec le Mfdc, il serait mieux avisé de se souvenir qu'il a pour interlocuteur le Secrétaire général du Mfdc».
Pour finir, M. Biagui d'avertir : «Aussi longtemps que Me Wade se refusera à admettre cette réalité élémentaire, mais non moins fondamentale, il faudra, hélas, se faire à l'idée que l'État, qu'il incarne, continuera à marcher sur la tête dans la gestion du dossier casamançais».
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