Depuis plusieurs jours, les abords du Service régional des mines de Kaffrine ne désemplissent pas. De nombreux motocyclistes, venant de divers coins de la région, s’y rendent pour réclamer les attestations de dépôt de dossiers en vue de l’immatriculation de leurs motos. Une situation tendue qui impacte fortement leur activité, notamment avec l’approche de la fête de Tabaski.
« Nous avons déposé nos dossiers depuis le premier délai, mais depuis lors, nous n’avons reçu aucune attestation qui montre que nous sommes sur la base de données du service des mines », déplore Ousseynou Fall, un jakartaman. « Depuis hier, nous ne pouvons plus faire correctement notre travail, car les forces de l'ordre nous interpellent partout en nous demandant des papiers, alors que nous n’avons reçu ni attestation de dépôt ni aucun autre document ».
Même son de cloche chez son collègue Ndialla Ndiaye basé à Birkilane. « Nous lançons un appel au président de la République Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre pour qu’ils revoient la situation. Nous sommes vraiment fatigués. Il faut qu’ils nous aident en prolongeant les délais pour ceux qui n’ont pas encore déposé, mais surtout en demandant au service des mines de nous remettre au moins des récépissés de dépôt. Cela nous permettra de travailler sans souci. Nous sommes des pères de famille et nous n’avons pas d’autres moyens de subsistance ».
Plusieurs jakartamen pointent du doigt la responsabilité de l’Administration. Makam Cissé, venu de Nganda, dénonce : « Nous sommes ici depuis hier pour réclamer des attestations de dépôt. Les forces de défense et de sécurité nous interpellent partout. Et à défaut de papiers, nos motos sont saisies. Nous avons déposé depuis le début de l’opération et aujourd’hui, on nous traite de la même manière que ceux qui ne l’ont pas fait. C’est décourageant. »
Face à la presse, ils interpellent également le ministère de tutelle, l’exhortant à faire pression sur les services des mines pour délivrer les documents attendus. « Nous demandons au président, au Premier ministre et à notre ministre de tutelle de donner des ordres fermes pour que nous puissions continuer à exercer notre métier sans entrave », conclut l’un des porte-parole.
Interpellé sur la situation, le chef du Service régional des mines de Kaffrine, visiblement agacé, n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes.
Alors que la Tabaski approche, la tension monte chez les motocyclistes, dont les revenus quotidiens sont aujourd’hui mis à mal. Ils espèrent une réaction rapide des autorités pour sortir de cette impasse.
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