Karim Wade est-il réellement candidat à la mairie de Dakar ?
Je ne me présente pas à la mairie de Dakar, mais je suis dans une liste de la Coalition Sopi 2009. Nous travaillons tous pour faire gagner cette liste à Dakar et partout au Sénégal. Et en cas de victoire, je serai au moins conseiller municipal. Car, il faut le rappeler, au niveau de la Coalition Sopi dirigée par le Pds, le soin est laissé au Secrétaire général national du parti (Ndlr : son père) de choisir les futurs maires. C’est dans ce cadre d’ailleurs, que je suis à Ziguinchor pour soutenir mon ami Abdoulaye Baldé.
La mairie de Dakar n’est-elle pas un tremplin pour vous vers le palais de la République ? D’autant plus que le Sénégal a un président vieillissant.
C’est vous qui le dites. Le Chef d’Etat, malgré son âge, a tellement de punch qu’il n’a rien à envier à un jeune. Vous n’avez pas remarqué la manière dont il est en train de sillonner le pays dans le cadre de sa tournée économique. Aussi, ce que je peux vous dire, est que depuis trois ans, nous avons fait énormément de choses qui font que nous avons bénéficié d’une grande sympathie de la part des Sénégalais. Maintenant, s’agissant de la course pour la présidentielle, ce sont les Sénégalais qui décideront de celui qui sera leur futur président. Mais ce n’est pas le moment d’évoquer la question. N’oubliez pas que nous sommes dans un pays démocratique. Ce qui a lieu de faire, actuellement, est de mobiliser tous nos militants dans le cadre de ces élections pour gagner toutes les collectivités locales. Car, pour l’instant, il y a des défis à relever. Cependant, je crois que tout Sénégalais ambitionne de se présenter à la présidentielle de 2012.
Ne pensez-vous pas que, personnellement, vous avez des obstacles à franchir avant 2012 ?
Je n’ai pas d’obstacles. Il faut comprendre une chose. C’est-à-dire que les futurs dirigeants de ce pays doivent être des vrais leaders capables de prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. J’estime que le Génération du Concret est dans ce sillage.
Vous êtes aujourd’hui à Ziguinchor, est-ce pour oublier la raclée de Sandaga ?
(Rires). Permettez-moi de féliciter mon ami Abdoulaye Baldé pour la mobilisation exceptionnelle qu’il a su réaliser. Maintenant, je pense que vous faites allusion, certainement, aux brassards rouges qui ont été brandis lors de mon passage.
Exactement ?
Mais accordons-nous quand même qu’il n’y avait pas de mobilisation contre moi à Sandaga. Je passais tout simplement. D’ailleurs, je suis content de constater qu’au Sénégal, les citoyens ont des moyens pour manifester leur mécontentement avec des foulards rouges que le Président de la République, a lui-même, leur a suggéré. Au demeurant, cela me permet de mesurer le poids de mes responsabilités dans la gestion des affaires publiques. Je commence déjà à les analyser.
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