Karim Wade ne cache plus ses ambitions politiques, en marge de sa rencontre avec les sept syndicats de l’aéroport, il leur a demandé de faire fie des accusations faites à son encontre par des hommes politiques qui ont peur de son ascension vers le sommet.
La rencontre tant attendue entre le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des? Transports aériens et des Infrastructures, et les travailleurs de l’aéroport a finalement eu lieu avant-hier nuit. Prévue à 18 heures, elle a finalement débuté à 20 heures, pour se terminer à 23 heures. Arrivé avec deux heures de retard, Karim s’est excusé à plusieurs reprises. Avant de s’entretenir longuement avec ses partenaires sociaux sur toutes les questions. Wade-fils a tenu à mettre en confiance ses collaborateurs en déplorant le manque d’effectifs de la plate-forme aéroportuaire de Dakar et en déclarant qu’il va le résoudre. Car, il soutient que «l’aéroport international Blaise Diagne sera au standard des aéroports de dernière génération et, pour sa gestion, nous avons besoin de ressources humaines de qualité». Par conséquent, il leur demande de le soutenir dans sa mission. Il veut réussir la mission que le président lui a confiée. Il n’a pas manqué de faire savoir aux travailleurs que les hommes politiques vont dire beaucoup de choses sur lui. Mais il leur demande de ne pas croire tout ce que ces politiciens racontent sur lui, car ils ont peur de lui. «Ils ont peur que j’atteigne le sommet», c’est pourquoi ils racontent des contrevérités sur lui.
Risques d’un Joola bis à l’aéroport
Tous les représentants syndicaux ont répondu présents à la rencontre. Ils ont beaucoup échangé. Et les syndicalistes se sont aussi permis d’interpeller Karim Wade sur toutes les questions qui les préoccupent. Sur le foncier à l’aéroport, qui fait l’actualité, mais aussi sur les questions techniques de l’aéroport. Le ministre ne s’est pas beaucoup attardé sur la question foncière. Mais il a décidé de saisir M. Mathiaco Bessane, directeur général de l’Anacs, sur la question de la sécurité. Car les syndicalistes soutiennent que les travaux au sein de la plateforme aéroportuaire occasionnent des perturbations dans la communication. Les tracteurs et autres engins de constructions atténuent la qualité des communications et des signaux Hf (Haute fréquence). Ce qui peut occasionner des accidents graves.
«Si je demande 10 milliards à l’Etat, le Pm va me virer»
Le ministre d’Etat a aussi été interpellé sur la situation qui prévaut à l’Agence nationale de la météorologie du Sénégal (Anams). Mais il soutient être conscient de cette situation. Il a même avancé qu’il a besoin d’un budget de 10 milliards pour faire fonctionner la structure. Mais il explique qu’avec la situation économique, s’il demande cet argent au ministre de l’Economie et des Finances, le Premier ministre sera informé et il risque de le virer. Donc, il demande un peu de patience à ses partenaires. Le ministre d’Etat est revenu en large sur l’Asecna et sur les décisions qu’il fait prendre aux pays membres.
Convocation prochaine des cinq sociétés membres de l’Upoas
Lors de la rencontre, Karim Wade a instruit Bessane de convoquer les sociétés Sofrasep, Tap Air Portugal, Kenyan Airways, Iberia et Ethiopian Airlines. Car ces sociétés membres de l’Union des prestataires et opérateurs des aéroports du Sénégal (Upoas) refusent d’appliquer l’accord signé avec le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et des activités annexes (Suttaaas) concernant l’augmentation des salaires des travailleurs de 4 à 8 pour cent à partir de septembre 2008. Devant entrer en vigueur depuis avril 2009 au plus tard, l’accord n’est appliqué que par l’Ahs, Shs, Air France, Dakar Catering, Senca et Abs. Karim Wade prévient que les sociétés qui ne seront pas en règle avec l’Ads ne seront pas transférées à Diass, qui sera livré en septembre 2010.
0 Commentaires
Participer à la Discussion