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Politique

La confusion d’abord, le désordre après… !Une présidentielle de tous les dangers…

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La confusion d’abord, le désordre après… !Une présidentielle de tous les dangers…
Nécessaire dérapage. Avec les résultat sortis des urnes le 19 mars 2000 et que Abdou Diouf a stoïquement accepté le 20 suivant en félicitant son tombeur avant même leur proclamation, le modèle démocratique sénégalais a été perçu par des observateurs avertis comme un système qui venait ainsi d’atteindre sa phase de maturation. Il avait cessé d’être une expérience pour entrer dans une période de modélisation. Ainsi, avec l’alternance issue de l’élection présidentielle de mars 2000, la démocratie sénégalaise semblait être parvenue au stade de véritable système malgré quelques scories et des imperfections manifestes.



L’interdiction de la publication de sondages politiques - et non de leur réalisation - en était une. Mais, un impair voulu ou calculé vient de rompre d’avec cette disposition de la loi qui depuis 1986 empêchait à l’opinion d’être informée sur les résultats des sondages politiques qui étaient bien réalisés par des services de l’Etat ou par des groupes économiques et financiers qui en avaient les moyens. Les sondages en soi ne sont que des indices de mesure de l’état de l’opinion à un moment donné. Autrement, un sondage n’est que l’instantané d’un moment et non une affirmation définitive encore moins une vérité absolue ou une prise de position immuable. Autrement dit, la meilleure leçon à tirer d’un sondage est sa relativité et sa vérité de conjoncture qui permettent d’en tirer des enseignements grâce aux données collectées auprès des sondés.

Du fait d’une législation aujourd’hui désuète ou d’une interdiction que la maturité de l’opinion publique a dépassé, il semble être venu le moment de dépoussiérer cette disposition de la loi. Il est même sain et salutaire que dans un système politique électif et ouvert que la cote de popularité des hommes publics soit régulièrement mesurée et portée à l’attention de l’opinion publique. Cela peut avoir des vertus pédagogiques pour tous les prétendants à la direction des affaires publiques. Cela peut aussi avoir des aspects didactiques pour l’opinion publique et les citoyens électeurs car, bien que subjectif, un sondage oblige les candidats aux suffrages à intégrer la compétition, à soigner leur look, à entretenir leur image et à être plus regardant sur les attentes des populations et la perception que ces dernières se font d’eux. Néanmoins, un sondage n’est pas une arme politique, il est tout au plus un instrument de travail.

Il peut aider à appréhender au mieux les états de l’opinion, à mieux mesurer les tendances, les fluctuations et les inclinaisons. Leur relativité n’empêche pas d’en tirer de gros et grands profits pouvant empêcher ou prévenir de grosses fautes politiques ou de commettre des méprises dans la compréhension des états de l’opinion et de la psychologie des masses et foules politiques. Ainsi, on peut être un chouchou des médias ou des sondages et électoralement se retrouver toujours coincé dans la queue du peloton aux élections. Tout comme on peut ne pas être perçu par des sondés comme le leader idéal et être électoralement au-devant du tableau du fait du profil que l’on dégage qui se trouve être plus en adéquation par rapport à la nature du scrutin et des attentes du moment de l’opinion. A cet effet, la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis ayant opposé Georges Bush à John Kerry en est un exemple d’école.

Un sondage peut indiquer une cote de popularité. Il peut tout autant révéler les préférences des sondés. Mais, il ne sera jamais l’oracle exact d’une élection ni l’arme pour gagner une bataille politique. Il est un instrument de gestion et de pouvoir.





La nouvelle croisade. L’Asie est indiscutablement le continent à la mode. Ce début du 21e siècle voit deux grands pays et aussi deux grandes civilisations s’affirmer sur la scène internationale. La Chine et l’Inde sont devenus des réalités économiques, industrielles et démographiques que nul ne peut ignorer. Les présidents américains et français, Georges Bush et Jacques Chirac ne s’y trompent pas et assurent un rôle de VRP pour que leurs pays respectifs puissent devenir des partenaires de poids de ces deux pays asiatiques. Jusqu’à la fin du siècle dernier, l’ancienne Union Soviétique et le Japon impérial et millénaire étaient les pays vitrine. Sur le plan industriel, la Corée du Sud, Taiwan, et Singapour ont été longtemps les "petits japons ". Mais depuis que Pékin a repris Hong Kong et Macao et que la première démocratie de la planète, l’Union Indienne, a maîtrisé et résolu son agriculture et l’alimentation de son milliard d’habitants, l’axe indo-chinois est devenu le pôle de croissance et de richesses de l’Asie.

Les bouleversements que cela va produire sur la planète et la marche du monde ne font que montrer leurs premiers signes. Bush et Chirac l’ont compris et ne veulent pas que les Etats-Unis et la France soient en reste. Il reste que d’autres continents comme l’Amérique avec le Brésil et le Mexique, et comme l’Afrique avec le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie devraient les rejoindre.

C’est donc maintenant qu’il faut élaborer une nouvelle politique étrangère et définir ses axes de coopération stratégiques et diplomatiques.

Abdoulaye Bamba Diallo

Une présidentielle de tous les dangers…


Ça chauffe. L’offre de dialogue politique faite récemment à l’ensemble de la classe politique par l’actuel locataire du Palais de la République semble certainement morte de sa belle mort à cause de la tournure actuelle que prennent les choses avec ce réveil du front social et estudiantin.



Les graves accusations portées contre certains leaders de l’opposition républicaine par les petits chefs du parti majoritaire, ainsi que les violentes diatribes que des opposants ont adressées au Chef de l’Etat ces derniers temps sonnent comme l’enterrement d’une coexistence civilisée et marquent le départ d’une campagne présidentielle qui sera, à tous les coups passionnée, violente et impitoyable. Cela est d’ailleurs la norme et la règle au Sénégal. Les veilles d’élection présidentielle sont toujours féroces et sans pitié. La seule chose qui aura changé depuis 2000 est que, pour une fois, le leader du PDS n’est pas le principal opposant et adversaire du Régime en place. De 1983 à l’an 2000, Abdou Diouf et le parti Socialiste ont toujours reçu les coups, invectives et critiques féroces de l’opposition.

Le retournement de situation qui s’est opéré depuis le 19 mars 2000 avec la défaite de Abdou Diouf est que le candidat sortant du septennat actuel et qui est candidat à sa réélection a choisi de continuer à conserver le rôle de l’opposant qui abreuve ses adversaires de critiques. Il les installe ainsi dans une position défensive naturelle et les neutralise pour les empêcher de l’attaquer et, surtout, de le critiquer ou de l’interpeller. Ce dérèglement des règles de fonctionnement permet donc au camp de la majorité présidentielle de dicter la marche à suivre. Elle peut être avantageuse car l’opposition semble, présentement, empêtrée dans cette posture d’accusée. Il reste seulement à savoir si cette stratégie du Pouvoir est efficace et pourra être payante à terme.

Inhibé et culpabilisé avec la défaite du 19 mars 2000, le Parti Socialiste s’était réfugié dans une attitude craintive et avait choisi de faire le dos rond durant les premières années de l’alternance en attendant que la bourrasque finisse de s’estomper. Cela avait conduit son chef, Ousmane Tanor Dieng à théoriser son concept " d’opposition républicaine ". Avec les premières séparations du côté du cap des vainqueurs du 19 mars et l’arrivée de l’AFP, du PIT et finalement de la LD/MPT, un bloc d’opposition républicaine s’est formé autour du PS. Cela a fait l’affaire du camp sopiste qui avait ainsi en face d’elle une opposition, mais pas du tout d’opposants qui lui menaient la vie dure comme le PDS le faisait entre 1988 et 2000 au système PS. Il reste seulement à savoir si cette stratégie de l’encerclement et de l’étouffement du Pouvoir actuel à l’encontre de l’opposition ne va pas conduire cette dernière à se radicaliser et à aller vers des positions extrémistes.

Un dirigeant avisé est celui qui, souvent, sait bien faire la balance entre la carotte et le bâton. Un homme politique adroit est celui qui sait toujours aménager une (belle) porte de sortie à ses adversaires. Et un redoutable chef militaire est celui qui sait triompher de son ennemi sans avoir besoin de le mettre au pied du mur, mais en lui faisant rapidement comprendre qu’il avait tout à gagner en acceptant de perdre une bataille et en gardant assez d’atouts pour attendre… la prochaine.

Le couplage des élections était déjà un premier casus belli. Accuser en plus d’anciens alliés et d’anciens tenants du Pouvoir pendant plusieurs décennies d’intelligence avec des pays étrangers afin de chercher à déstabiliser le pays est un acte qui ne peut que précipiter des épreuves. De pareilles attitudes ont, dans un passé récent, conduit et plongé des pays du continent dans des situations meurtrières pour les populations et l’unité nationale.



Ça brûle. Sacrée volaille ! Finalement, le danger vient du ciel et les oiseaux en sont ses vecteurs de propagation. La grippe aviaire a fini donc de s’épandre et de se répandre sur tous les continents. Le Nigeria et l’Egypte sont les premiers pays du continent à la recevoir. Il s’agit maintenant d’organiser les moyens de défense afin de sauver les populations avicoles. Cela va naturellement coûter de l’argent et enrichir encore plus les multinationales pharmaceutiques.

Il est à remarquer que, finalement, l’existence humaine est pleine de situations renversantes et de fortunes diverses. Ainsi, à chaque progrès médical, scientifique où des maladies sont vaincues, apparaissent tout autant et tout de suite de nouvelles pandémies. Il en est ainsi du Sida à la fin du siècle dernier, de la fièvre aphteuse, celle de Maalbourg, etc. Et ce sont toujours les industries pharmaceutiques qui proposent des médicaments, des sérums, des vaccins. Etonnant non !

Comme si, après la peste autrefois, le choléra, le typphus, etc. limités ou contenus, de nouvelles maladies sortaient des laboratoires !




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