Découper Thiès en trois communes d’arrondissement qui viendraient « atténuer ainsi » la surpuissance de la mairie de Ville et contrer ainsi son édile, devenu un adversaire redoutable. Telle est la dernière trouvaille, selon des sources généralement bien informées, de Me Wade pour contenir la digue libérale qui prend eau de toute parts à Thiès. Une solution à la « Parti socialiste » (Ps). On se souvient en effet, que les camarades de Ousmane Tanor Dieng, alors au pouvoir, avaient trouvé une telle recette en 1996 pour reprendre Dakar qui leur avait été arrachée par leurs adversaires libéraux dès 1988. Tentative d’endiguement ou fine solution pour contrer Idrissa Seck dans son fief ? L’avenir le dira.
Idrissa Seck remercié de l’Exécutif, de la direction du Parti démocratique sénégalais (Pds) où il occupait le poste du n°2 et même de la formation purement et simplement, le Thiès libéral est dans la tourmente depuis et étale ses divergences à moins de sept mois des prochaines consultations générales et couplées de 2007. Pour contrer valablement l’édile de la cité du Rail dans son fief, Me Wade peine à trouver un challenger de taille. Le Pds se cherche assurément leader à Thiès, tandis que son Secrétaire général national tente de sauver les meubles et de limiter les dégâts.
La bataille au sein de la famille libérale et « alliée » de Thiès, engagée depuis l’éviction de Idrissa Seck de la Primature suivie du feuilleton dit des « Chantiers de Thiès -2004», continue à faire rage. Elle renvoie même au « lembi goolo… » (l’arène des Singes où celui qui se lève se retrouve automatiquement au sol dit l’adage). De sorte que le Pds peine à se trouver unité à Thiès et un chef qui fédérerait ce rassemblement. Cette situation fort préjudiciable au Pds semble s’exacerber à mesure qu’approchent les échéances « couplées » de 2007. Pour endiguer la déchéance d’une formation politique jadis la « reine » incontestée d’une cité certes rebelle, mais tout aussi amoureuse, Me Wade s’investit et tente de sauver les meubles.
Il cherche à arbitrer à défaut de pouvoir les fédérer les multiples pôles qui se créent aux-grés des circonstances et des alliances et se dissolvent tout autant, au même rythme, partageant cependant, la même inefficacité dans leur dessein de contrer valablement l’édile de Thiès, Idrissa Seck. Le trio : Abdou Fall - Mbaye Diouf, l’ancien Dg des Chemins de Fer qui a tâté de la prison sous le magistère libéral avant de virer au bleu – Yaye kane Gassama s’échine à imposer son conductorat. Tandis que le pôle piloté par le député Abdouaye Dramé - Moustapha Sourang, le ministre de l’Education nationale, néo-libéral - Ibrahima Diagne éprouve les mêmes difficultés. A côté de ces deux entités libérales thiessoises « anti-Idrissa Seck et allié » existe celle du marabout-politicien, Cheikh Béthio Thioune qui semble s’être macqué avec Aminata Niélé Ba, des anciens du Pds, notamment d’ex-calots bleus.
Que dire maintenant, de l’irruption dans ce méli-mélo du ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop, natif de la ville ? Sinon, qu’il paraît vouloir de sa neutralité jusqu’ici observée et semble se positionner désormais en « joker » de Me Wade dans la ville pour un parti en pleine déconfiture. L’homme qui s’était contenté de rassembler amis, parents et alliés autour de la bannière Wade en guise de « deelo ndioukeul » (renvoyer l’ascenseur, traduction approximative de l’auteur), est monté d’un cran dernièrement pour organiser un rassemblement monstre ayant certainement pour objectif de montrer son réel poids dans sa ville. Connu comme un membre de la société civile et simple technocrate jusque-là, il paraît vouloir franchir le rubicond et se positionner en recours dans une Thiès libérale qui se cherche.
Tous ces regroupements pour la plupart circonstanciels au sein de la famille libérale de la cité du Rail ont en commun et en partage leur division et leur impossibilité d’asseoir une primatie susceptible de porter la dragée haute au maire de la ville et à ses alliés. Ces derniers, sans tambour, ni trompette, campent sur leur position et fortifient leur cité. Tandis que leurs adversaires, désormais anciens frères de parti se perdent dans des luttes de positionnement. Ils se préoccupent plus des investitures aux élections législatives et locales prochaines, comme ils s’occupent de la distribution de portefeuilles ministériels et autres directions de sociétés nationales et /ou de conseils d’administration dans un lobbying d’enfer pour les prébendes.
Cependant, la complexité du puzzle politique au sein de la formation libérale à Thiès, semble résulter des « mathématiques » du Maître. Le Secrétaire général national du Pds, Me Wade après avoir en effet, chargé ou donné son aval, à son ministre de la Santé et porte-parole du Pds, Abdou Fall de s’attaquer au bastion de Idy, a vite fait de lancer d’autres ouailles dans la bagarre, souvent à l’insu des uns et des autres. C’est ainsi, qu’après avoir voyagé avec le député libéral de la ville, Abdoulaye Dramé en Chine, il a semblé le mettre en scelle dés son retour en lui fournissant des moyens financiers et logistiques conséquents dans l’optique de battre Idrissa Seck et de fédérer le parti dans la cité. Tâche déjà dévolue à Abdou Fall et compagnie. Sur sa lancée, Me Wade mettra à contribution Cheikh Béthio Thiouneledit dit marabout néo-libéral qui s’octroie les services de Aminata Niélé Ba et de d’autres membres de la famille libérale, notamment des ex-calots bleus. Le Premier ministre, Macky Sall et n° 2 actuel du Pds se déplacera même à Thiès pour présider à une manifestation organisée par le dit Cheikh allié. Le bureau soumis à au Secrétaire général national, par le camp du député Abdoulaye Dramé -suite aux assises des libéraux tenues à Saly Portudal et boycottées par la faction d’Abdou FallD Mbaye DioufD pour la mise en place du directoire de campagne des libéraux à Thiès, n’y change rien.
Une situation et des actes qui ont exacerbé les divisions au sein du Pds, travesti sa mission, celle de conforter le parti dans la ville et région et d’annihiler les ambitions du maire, tout comme ils risquent de faire voler aux éclats, le parti dans la cité du Rail. Toujours est-il que celui-ci connaît désormais des failles béantes et sa digue prend eau dangereusement.
C’est pourquoi le Secrétaire général national du Pds a décidé de prendre les choses en main. Sa dernière trouvaille serait, selon nos sources généralement bien informées, de morceler la commune de Thiès en trois communes d’arrondissement et une mairie de ville. Une solution du « Parti socialiste » (Ps). On se souvient en effet, que les camarades de Ousmane Tanor Dieng, alors au pouvoir, avaient trouvé une telle recette en 1996 pour reprendre Dakar qui leur avait été arrachée par leurs adversaires libéraux dès 1988. Tentative d’endiguement ou fine solution pour contrer Idrissa Seck dans son fief ? L’avenir le dira.
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