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Politique

La société civile veut ramener l’opposition sénégalaise aux urnes

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La société civile veut ramener l’opposition sénégalaise aux urnes

APA-Dakar (Sénégal) La société civile sénégalaise a invité le Président Abdoulaye Wade, élu au premier tour de l’élection présidentielle du 25 février dernier, à renouer le dialogue avec les formations de l’opposition qui ont décidé de boycotter les élections législatives du 3 juin prochain.

Pour le Professeur Amsatou Sow Sidibé, Directrice de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix (IDHP), initiatrice de la table ronde « Législatives 2007 : plaidoyer pour la consolidation de la démocratie au Sénégal », tenue mercredi à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « il n’est jamais trop tard pour bien faire et il faut arriver à une paix des cœurs et créer les conditions favorables pour que l’opposition, dans son ensemble, puisse participer aux prochaines élections législatives ».

Selon Mme Sidibé, « il est acquis que tout le monde veut le dialogue » et il suffit de créer les modalités, dans le dialogue et l’entente, pour que la démocratie participative soit sauvée et que tous les acteurs politiques soient représentés au Parlement.

Le "dialogue" et la "palabre africaine" ont été les maîtres mots de cette rencontre, qui a fait le plein en personnalités politiques de tous bords, personnalités civiles, universitaires, religieuses, traditionnelles, mais aussi une foule d’étudiants.

Pour la sociologue Fatou Sarr Sow, directrice du Laboratoire Genre à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), « les jeunes sont en train d’observer leurs aînés et les politiques doivent arrêter de s’entendre sur le dos des citoyens sénégalais ».

« Une Assemblée nationale où on noterait l’absence du tiers de la population, suscite des interrogations et ces législatives auraient pu être le deuxième tour réclamé par l’opposition », a-t-elle ajouté.

Le Professeur Iba Der Thiam de la Cap 21 (mouvance présidentielle) a, quant à lui, rappelé qu’un boycott "n’est pas une preuve de recul de la démocratie" et qu’il s’inscrit même dans la tradition politique du pays, car « le premier vote au Sénégal s’est fait le 9 janvier 1935 et le premier boycott a eu lieu en 1937 et cela s’est fait de façon récurrente jusqu’en 1990 ».

Il s’est dit ouvert à l’initiative de dialogue de la société civile, s’engageant même à user de son poids pour faciliter la rencontre demandée avec le Président Wade.

Le professeur Thiam a aussi qualifié l’élection présidentielle sénégalaise du 25 févtrier dernier « de sérieuse et reconnue au niveau international".

Pour appuyer son argumentaire, le coordonnateur des partis qui soutiennent Abdoulaye Wade a fait la comparaison avec les élections au Nigéria dont les mêmes observateurs internationaux ont souligné le caractère "non transparent", "inéquitable" et "pas juste".

Le Nigéria est pourtant, un géant en Afrique au double plan démographique (140 millions d’habitants) et éconmique (sixième exportateur mondial de pétrole), a ajouté Iba Der Thiam.

Les représentants du Parti socialiste, Abdoulaye Elimane Kane et Aminata Mbengue Ndiaye, se sont dit ouverts au dialogue, faisant remarquer que la décision de boycott a été "une conséquence du refus du pouvoir de dialoguer avec l’opposition".

« Il faut être deux pour dialoguer et définir au préalable les règles du jeu dans la confiance », soutient la députée socialiste.

Le Secrétaire général de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADDHO), Alioune Tine, a expliqué que l’Afrique vit cette année cinq élections qui sont difficiles, rappelant que le Sénégal, comme le Cap Vert, sont les seuls pays de l’Afrique de l’Ouest où il n’y a pas eu de coup d’Etat.

« Le problème de l’acceptation des résultats par les vaincus est partout présent en Afrique », a-t-il dit.

Le président de l’Association sénégalaise des Nations Unies (ASNU), Babacar Kébé, pense de son côté qu’« une tension dure depuis le 25 février et si elle perdure, cela pourrait nuire à la démocratie ».

Selon Kébé, le boycott "ne fait pas baisser la tension entre le pouvoir et l’opposition".

Aussi a-t-il indiqué que la société civile "devrait agir" pour ne pas être accusée de « non assistance à démocratie en danger ».

Dans son exposé, la philosophe Aminata Diaw Cissé a relevé « qu’il n’y a pas de Dieu pour dire sa vérité en politique comme en démocratie ».

Les communications et débats de la table ronde de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix (IDHP), feront l’objet d’un mémorandum destiné au Président Abdoulaye Wade.

Il faut aller vite et réfléchir sur comment mettre l’Etat et l’opposition autour d’une même table, ont estimé plusieurs intervenants, soulignant l’urgence d’agir parce que les élections législatives sont prévues pour le 3 juin 2007.



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