Le Sénégal va avoir un vice-président. C’est une première dans l’histoire démocratique de ce pays, une femme devrait occuper le poste, juste le temps de permettre au Président Abdoulaye Wade d’y mettre son successeur à la tête du Sénégal.
L’Assemblée nationale examine demain vendredi en séance plénière le projet de loi constitutionnelle instituant un Vice-président dans sa nouvelle version.
La commission des lois s’est penchée sur le sujet mercredi dans l’après midi.
C’est une procédure d’urgence que le Président de la République, a usé pour faire passer son projet de loi. Dans l’exposé des motifs, le projet parle de la volonté constante du Président Abdoulaye Wade, de renforcer le pouvoir des femmes dans les institutions. Pour mieux vendre leur projet, les exposants rappellent que le poste de vice-président existe en Afrique du Sud ; au Burundi, au Ghana et en Gambie.
C’est faire la différence avec les Etats-Unis où le vice-président est élu sur un "ticket avec le Président de la République, dans les pays africains, le vice-président est nommé par le Président de la République pour l’assister dans sa tâche.
Selon certaines proches du Awa Ndiaye ex-ministre de la femme dans le gouvernement d’Aguibou Soumaré est pressentie pour assurer la vice-présidence. "C’est juste pour satisfaire la promesse faite aux femmes, mais le Président Abdoulaye wade pourrait vite la limoger pour y placer un homme qui devrait lui succéder" avancent des sources généralement bien informées. Le Sénégal a pris cette option. Dans le projet, il est spécifié que c’est le Président de la République qui nomme le vice-président pour une durée indéterminée et peut mettre fin à ses fonctions.
Les pouvoirs qu’il exercera lui sont délégués par le Président de la République. Son salaire et les avantages matériels dont il bénéficie sont fixés par un décret.
Dans l’ordre de préséance, le vice-président occupe le deuxième rang. Il contresigne les décrets pris par le Président la République comme le stipule l’article 28 de la loi fondamentale.
Selon le projet de loi le Président de la République peut déléguer par décret certains pouvoirs au vice-président, au Premier ministre ou aux autres membres du gouvernement à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 42, 46, 47, 49, 51, 52, 72, 73, 87,89 et 90.
Avec la mise en place du poste de vice-président, certains observateurs se demandent si le poste de premier ministre ne va pas être supprimé. Le Président Abdoulaye Wade vient de réaliser un vieux rêve. Dans l’opposition, il avait toujours caressé ce rêve, mais aujourd’hui, la réalité politique sembler commander sa décision. Une nouvelle fois, la Constitution du Sénégal est retouchée pour régler des problèmes politiques.
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