C’est aujourd’hui que les députés de l’Assemblée nationale vont se réunir, à 15 heures, en plénière pour la loi instituant une vice-Présidence de la République. En tout cas, le texte que les députés vont voter aujourd’hui a connu d’importants changements à l’issue de la rencontre de la commission des lois qui s’est réunie hier dans l’après-midi. Selon des sources très sûres, le texte d’origine a connu deux amendements. Le premier est que désormais, un homme pourrait être nommé vice-Président. En effet, le texte initial disait que seule une femme pourrait être au poste. Ce qui faisait dire à certains d’ailleurs que le projet de loi était anti-constitutionnel, parce que sexiste. Avec cette modification donc, le vice-Président pourrait être un homme ou une femme, selon les désirs du chef de l’Etat qui désignera l’occupant au poste. Cette modification ne donne-t-elle pas raison à ceux qui ont toujours clame qu’en réalité, la vice-Présidence était réservée à l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Rien ne s’oppose désormais à ce que lui, ou un autre, soit nommé au poste de vice-président. Tout comme le Président peut toujours, comme il l’avait promis, « donner » le poste aux femmes.
Un mandat inférieur ou égal à celui du président de la République
Le deuxième amendement concerne la durée du mandat du vice-Président. Il était dit dans le texte initial que le mandat du vice-Président était indéterminé. Et que le Président pouvait le dégommer après avoir consulté les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Hier, un deuxième amendement fait désormais que le mandat du vice-Président ne pourra pas excéder celui du président de la République qui est de cinq ans. À côté de ces deux amendements, le texte qui a été retourné par la Présidence à l’Assemblée a connu un troisième changement. En effet, le chef de l’Etat pourrait se passer, s’il le désirait, d’un vice-Président. Le texte d’origine voulait que la nomination d’un vice-Président soit une obligation pour le chef de l’Etat. Recevant les parlementaires, Me Wade avait annoncé son intention de procéder à un correctif du texte pour que la nomination d’un vice-Président ne soit plus une obligation pour le chef de l’Exécutif. Ce, disait-il pour laisser le choix à son successeur.
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