« Gagner ou mordre la poussière » Abdou Fall et Cie semblent comprendre l’enjeu de la présidentielle de 2012

C’est dans une salle loin d'être remplie  au complexe Daniel Brottier, hier dans l’après-midi, que les libéraux, sous la houlette du ministre d’Etat directeur de cabinet politique du chef de l’Etat Abdou Fall, ont tenu leur réunion de mise au point des placements et ventes de cartes. Une rencontre qui a vu une participation forte de femmes et du commissaire superviseur Lamine Dia, député libéral venu faire la situation de la vente des cartes et la phase de montage des secteurs.

Pour le commissaire superviseur, il est temps pour eux tous, autant qu’ils sont de s’unir et de faire bloc pour remporter une victoire éclatante au soir de Février 2011.  Au cours de la manifestation, le libéral n’a pas manqué de préciser à l’endroit de ses frères qu’ils se doivent de gagner l’élection présidentielle qui se dessine si demain ils ne voudraient pas mordre la poussière. Pire dira t-il, si le parti perd à Dakar, Pikine et Thiès, il lui sera difficile de remporter les élections gagner « Nous avons une lourde responsabilité en 2012 ». Le Pds s’apprête ainsi à placer dans la commune  près de 100 000 cartes et pour les premiers jets, seules 40 000 voire 50 000 ont été placées déjà. Occasion pour le ministre d'Etat, directeur de cabinet politique du chef de l'Etat de donner son opinion sur les temps forts de l'actualité.

En ces termes se confie Abdou Fall « Je pense qu’il n’est pas encore trop tard pour un appel à la raison. Mais il faudrait que l’autorité de l’Etat puisse s’exercer. On peut aller vers une solution apaisée qui permette de faire face aux problèmes soulevés », déclare le ministre d’Etat directeur de cabiner politique du chef de l’Etat en marge, hier, de la réunion de mise au point de Lamine Dia commissaire superviseur des opérations de vente de cartes et montage des secteurs Pds dans la région de Thiès. D’après Abdou Fall, c’est regrettable de voir un groupe qui a joué un très grand rôle dans l’espace médiatique puisse connaître « du dérive » au point d’utiliser l’antenne pour appeler à des actions de violences. D’autant plus, dira t-il, que le problème relève d’ordre administratif qui n’est pas spécifique au groupe Walfadjri. Puisque, fait-il savoir, l’ensemble des groupes de presse, en particulier audiovisuels, est confronté à ce problème de redevances. « Par conséquent, ces questions devraient être gérées sur le plan administratif et peut être même à la limite si le besoin se fait sentir, au plan juridique, bien qu’il existe au plan réglementaire beaucoup de règles et mécanismes qu’on peut convoquer pour trouver une issu heureuse plutôt que sur le champ de la violence politique ».

Aussi se dit il gêné, en tant que démocrate, par ces appels à la violence lancés depuis quelques jours par le leader du groupe Walfadjri. Car, poursuit-il, le pays a connu un essor médiatique exceptionnel ces dix dernières années. Mieux, précise le ministre d’Etat, la presse libre dont le groupe Sud, l’un des pionniers en 1993, a connu une évolution notable avec le concours de Walfadjri entre1997 et 1998 « Et personne ne peut mettre en doute l’effort exceptionnel du président de la république pour élargir l’espace de liberté et celui du champ de la démocratisation de l’audiovisuel au Sénégal. C’est avec Me Abdoulaye Wade en 2000 que l’audiovisuel s’est libéralisé dans le pays. On a près de 4 à 5 chaînes privées à côtés de celles publiques ». Aussi,  avoue t-il son souhait  de voir tous les autres groupes de presse qui partage le staff avec le président du groupe Walfadjri  d'agir en sorte  que la raison puisse prévaloir et qu’on puisse aller vers une solution apaisée qui permet de faire face aux problèmes soulevés sans entraîner des difficultés qui peuvent être de nature à remettre en cause les fondements du système démocratique « Il n’y aucun problème insurmontable au point d’en arriver à ces extrémités là. Et je pense qu’il n’est pas encore trop tard pour appeler à la raison ».