Dans un entretien accordé à L’Observateur, Éric Favre a exprimé sa profonde frustration après le comportement du lutteur sénégalais Zarco, lors de la 3e journée de la Ligue Éric Favre Nation MMA, organisée à Abidjan le 17 mai dernier. Alors que tout semblait prêt pour son combat, Zarco a non seulement refusé de monter dans l’octogone à la dernière minute, mais il a également agressé son adversaire nigérian, Kabiru Aderiran, avec une paire de ciseaux dans les vestiaires - un incident qui a profondément choqué les spectateurs, déplore le promoteur.
Ce dernier d'asséner : « Zarco a signé un contrat MMA le 27 février pour l'événement du 17 mai. Et tout le Sénégal était au courant de ce contrat. Nous apprenons que le 28 février, il a signé un contrat pour un combat de lutte [dans l'arène sénégalaise] prévu le 12 juin prochain ».
Pour l'interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias, un tel double engagement est tout simplement incompatible : « Il n’aurait jamais dû signer ces deux contrats à un jour d’intervalle. »
Éric Favre révèle par ailleurs que malgré des soucis de santé signalés, Zarco avait lui-même insisté pour maintenir sa participation. « J'ai prévenu Zarco qu'il serait peut-être opportun de ne pas faire le combat de MMA pour ne pas compromettre celui de lutte. Mais il a insisté. Jamais je ne prendrais une décision qui met en danger la santé d’un athlète », embraye-t-il.
Contre toute attente, c’est lors de la pesée que Zarco a annoncé son refus de combattre. « Il nous a clairement dit qu’il ne voulait pas combattre. Je sentais bien qu’il cherchait des prétextes pour se dérober. À ce moment-là, j’ai compris qu’il nous avait pris pour des cons, qu’il avait pris tout le Sénégal pour des cons », lâche Favre, visiblement amer.
Mais l’affaire a pris une tournure encore plus grave lorsque Zarco a agressé Aderiran avec une paire de ciseaux dans les vestiaires. « Zarco a agressé à coups de ciseaux son adversaire. Le combattant nigérian a été choqué. On est là pour se battre dans une cage, avec des gants, pas avec des ciseaux dans les vestiaires », dénonce-t-il.
L’incident aurait pu avoir de lourdes conséquences judiciaires, mais, selon Éric Favre, l’adversaire nigérian et son entraîneur ont fait preuve de clémence en choisissant de ne pas porter plainte. « C’est un comportement irresponsable, irrespectueux », martèle le patron de la ligue.
Il en appelle à une véritable professionnalisation des lutteurs. « On essaye d’offrir d’autres perspectives aux lutteurs. Mais il va falloir qu’ils se professionnalisent, s’éduquent, respectent leurs engagements et arrêtent de prendre les gens pour des cons », conclut-il.
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