Le gouvernement sénégalais s’est résolu à recourir au Congrès pour faire voter un projet de loi portant suppression de la Chambre haute du Parlement, qui a été déjà voté par l’Assemblée nationale mais rejeté par le Sénat, vendredi en séance plénière.
Dans le sens déjà suggéré par la commission des lois du Sénat, les membres de cette institution parlementaire ont majoritairement rejeté le texte soumis à leur examen.
44 voix ont voté contre l’adoption du texte, 28 pour contre deux abstentions.
Le Sénat est composé en majorité de personnes nommées par l’ancien président de la République Abdoulaye Wade.
Le projet de loi portant suppression du Sénat et de la vice-présidence de la République, mais visait également la création du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en remplacement du Conseil économique et social CES).
L’Assemblée nationale, composée majoritairement de députés issus de la nouvelle majorité présidentielle incarnée par le président Macky Sall, avaient déjà adopté le même texte soumis à leur examen ‘’en procédure d’urgence’’.
Au lendemain des inondations nées de fortesprécipitations enregistrées à Dakar, la capitale sénégalaise, et dans les régions de l’intérieur, le président de la République avait annoncé sa volonté de soumettre au Parlement un projet de loi portant sur la suppression du Sénat.
Macky Sall avait indiqué que les ressources servant au fonctionnement du Sénat seront affectées à la gestion des inondations, qui ont été de grande ampleur cette année, à Dakar comme dans les principales capitales régionales du pays.
«On attendra le match final, la semaine prochain», a déclaré le ministre sénégalais de la Justice Aminata Touré, après le rejet de ce texte par les sénateurs.
«Le projet ira jusqu’au bout et je pense qu’on en arrivera pas à un référendum. La prochaine étape, c’est la réunion de l’Assemblée nationale et du Sénat qu’on appelle le Congrès et, à ce moment-là, les parlementaires se prononceront et il faut une majorité de 3/5 pour que le projet passe », a déclaré le Garde des Sceaux.
«On est optimistes et vu la nature des débats aujourd’hui, on se rend compte que le Sénat est partagé. Cela nous complique la tâche un tout petit peu mais c’est la démocratie, ce n’est pas toujours simple », a ajouté Aminata Touré.
2 Commentaires
Sangneuf
En Septembre, 2012 (20:10 PM)Delondres
En Septembre, 2012 (04:54 AM)Participer à la Discussion