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Le « Plus de pub » : A « Jeune à fric », on cire les bottes de Macky Sall

Auteur: SenewebNews

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Abdoulaye Wade a eu droit à son « Plus de pub » dans Jeune Afrique, de même que son fils Karim dont le magazine panafricain se demandait « jusqu’où il ira ?». La réponse est à trouver dans le même magazine qui a fini de miser sur le fils de l’ancien président sénégalais, son joker d’hier. Car près de six mois après le départ de Wade, JA revient au galop et réchauffe ses relations avec le pays de la Téranga. Plus particulièrement avec le président Macky Sall et son entourage, qui s’offrent 26 pages de publicité (gratuite ?) dans le journal des ex-confrères de Cheikh Yérim Seck.

Wade, « la déception », selon JA

« Peut-il changer le Sénégal ? » s’interroge d’emblée Jeune Afrique au sujet de Macky Sall dont la photo sur un tee-shirt barre la couverture du magazine cette semaine. Mais dans ce genre d’exercice, c’est Marwane Ben Yahmed en personne, qui va au front et trempe le premier sa plume dans l’encre à écrire la gloire du Macky, un édito où Wade et son régime sont assimilés à « la déception » de tout un pays.

En revanche, le nouveau président Macky Sall « connaît parfaitement son pays, sa classe politique, son administration et les écueils qui ne manqueront pas de se dresser sur son chemin ». Et quand il s’agit de cirer les bottes de Macky Sall, les journalistes du Soleil peuvent ranger leurs plumes : ils se voient damer le pion par JA, qui ferait meilleur attaché de presse que le canard gouvernemental.

Et de rappeler, en matière d’emploi, les « 500 000 postes à créer en sept ans », une promesse de Macky, un président aussi bien entretenu que son entourage sur 26 pages du magazine. Ce, alors que Macky est censé faire un mandat de cinq et non de sept ans. Une manière de préparer l’opinion à une telle éventualité ?

Les hommes du Président

D’abord le Premier ministre Abdoul Mbaye. « Très peu médiatique, encore moins politique, absolument pas populiste », renseigne Jeune Afrique qui ne s’attarde pas sur le « mystère » Abdoul Mbaye, qui passe le relais à Aminata Tall, bombardée secrétaire générale de la présidence. La « dame de fer », qui ne s’exprime guère dans les médias, retrouve subitement la parole dans les colonnes du magazine. Ministre d’Etat chargée de mettre en place la bonne gouvernance, Tall aura pour mission, nous dit-on,  de « faire en sorte que les fonctionnaires soient au bureau à l’heure, qu’ils travaillent avec efficacité, qu’ils accueillent le public comme il se doit (…) et veiller à ce que les ressources de l’Etat soient bien utilisées ». En somme, un Sénégal idéal, un pays de rêves.

Harouna Dia, l’homme de l’ombre

Ingénieur hydraulique de formation, le principal bâilleur de fonds du parti et de la campagne de Macky Sall « a fait fortune en vendant du poisson au Burkina », fait remarquer l’hebdomadaire. Harouna Dia est « l’homme fort du système ». Mieux, il est « celui qui souffle à l’oreille de Macky », il devient de plus en plus visible depuis l’accession au pouvoir de Macky Sall, dont il est « le vice-président officieux ». Sauf que Harouna ne demande rien : il a refusé le poste de ministre de l’Agriculture qui lui était proposé, poursuit JA, qui souligne que l’influence du milliardaire irrite, jusqu’au niveau de l’Apr, où on accuse Harouna de « placer ses hommes ».

Youssou Ndour, Macky Sall et le Groupe Futurs Médias

Last but not least, le groupe Futurs Médias du chanteur Youssou Ndour, devenu ministre de la Culture et du Tourisme. S’il déclare garantir l’indépendance à son groupe de presse, il n’en demeure pas moins que les prises de position du journal l’Observateur, de la radio RFM et de la télé Tfm ne sont pas pour faciliter les relations entre le chanteur-homme d’affaires et le président Macky Sall. Toujours dans les colonnes de Jeune Afrique, Youssou Ndour déclare ne pas vouloir hypothéquer l’avenir de son groupe de presse du fait de son engagement politique.

Toutefois, tient à préciser le chanteur, « je ne peux pas m’engager en politique et accepter que, dans le même temps, mon journal détruise ce combat ».

A signaler que d’autres personnes plus ou moins influentes dans le  « Macky » ont profité de cette tribune dans JA pour s’offrir une visibilité sur le continent voire internationale, et il est lieu de se demander si toute cette publicité, que l’on n’imagine pas gratuite, est au frais du contribuable sénégalais. Etant donné que Jeune Afrique se veut un remède efficace pour les entreprises et chefs d’Etat africains généralement en manque de popularité.

Auteur: SenewebNews
Publié le: Mardi 25 Septembre 2012

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