Le philosophe, Hamidou Dia, dénonce « l’égoïsme » au Palais
Par: igfm.sn - IGFM | 03 janvier, 2014 à 14:01:15 | Lu 16094 Fois | 33 Commentaires
Le philosophe, Hamidou Dia, dénonce « l’égoïsme » au Palais Professeur
titulaire de Philosophie et conseiller du président Macky Sall, Hamidou
Dia a dans un entretien accordé à la «Tribune» a révélé qu’au Palais,
il y a des gens qui ont une haute idée d’eux-mêmes. Au palais, il y a
sans doute des amours propres, de l’égoïsme, un culte du moi
extraordinaire, alors que c’est l’inverse qui est souhaité.
Non vraiment non, c'est la faillite...les rats sortent du navire pour tenter de se proteger. DEJA. La fin commence ainsi. Les plus futes prennent date. Pour retourner leurs vestes, demain.
Marchés de confection des bulletins de vote Parfum de magouilles
-Construction d’un pont à Foundiougne Un autre gré à gré pour les chinois de la China bridge and road corporation (CRBC)
-Rupture et Gouvernance vertueuse Diène Farba Sarr emporte deux véhicules de l’Apix avec lui et les affecté à ses deux épouses.
-RTS : Racine Talla se tape chaque mois des vacances auprès de sa femme en France aux fraîs de la boite publique
-Parrain de Baba Maal lors de l’anniversaire du Dande Lenol: Macky Sall "dégaine" des millions cfa, via Farba Ngom
-Aminata Tall case nièces, chauffeurs et parents dans 7 logements de fonction
- Népotisme au Conseil économique Social et environnemental : Aminata Tall nomme sa griotte Soda Mama Fall chargée de mission
-Version faits divers du Yonnu Yokouté: Un Ministre de Macky accusé d’avoir engrossé la fille de son homonyme et tuteur
- Scandale foncier :Ibou Faye, frère de la Première « est accusé d’ occupation illégale du terrain TF 5499/DG d’une superficie de 15200 mètres » ;
- le beau-frère de Macky Sall, Mansour Faye, Délégué générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (Dgpsn) cité dans un gré à gré de 331 millions FCFA ;
j'espère que l'interview est plus que ces bouts de phrase. beaucoup de conseillers de macky ne meritent guere de mettre les pieds au palais. il y en a un qui ne sert qu'à promener les visiteurs pour leur montrer les locaux importants.
Hier nuit j ai fais un reve ou je voyais le Pr Macky Sall pleurer , il suait abondament , il avait du sang sur le visage et il etait tres tres nerveux , sa femme lui demandait Mack lii lane la nii, louco fii djarr.. Elle aussi pleurait et leurs enfants trop choques ne comprennaient rien de ce qui arrivait leur pere , le plus petit lui dit , ils sont mechants ceux qui veulent te taper. Et j ai vu encore beaucoup d hommes et de femmes crier tout en ecoutant la radio comme s ils attendaient des nouvelles..et j ai eu tres peur et quand je me suis reveille j ai fais des prieres pour que nous ayons la paix au Senegal.
C le Sénégalais qui est ainsi dès qu'il a une parcelle de pouvoir il le manifeste même les contrôleurs font montre d'une arrogance hors normes envers les usagers alors que leur job se limite simplement à vérifier les tickets. Quel pays!!!
Hamidou Dia, philosophe et conseiller du Président Sall
«Au Palais, il y a, à coté de ceux qui travaillent et ont un sens élevé du service de l’Etat, très sûrement de l’égoïsme et un culte du moi également détestables»
Professeur titulaire de Philosophie, docteur ès lettres, diplômé d’Etudes approfondies de la sociologie de la connaissance et des idéologies, romancier, poète et critique littéraire, lauréat du jasmin d’argent de la poésie francophone, membre du Groupe de recherches sur les traditions orales, entre autres, Hamidou Dia, théoricien de la trace et de la marque, des séquences et cycles historiques, est un des conseillers les plus écoutés du Président Sall. Parce que l’ambition du chef de l’Etat de gouverner dans la vérité a rencontré ici une des voix libres de notre pays dont le souci n’est pas de plaire, mais d’éclairer juste. Dans l’entretien qui suit, tout y est passé : rôle du philosophe-conseiller, intrigues à la Présidence, lectures préférées du Président Sall…
Réalisé par Félix NZALE
Professeur, en tant que conseiller du Président Macky Sall, comment procédez-vous généralement : il vous interpelle sur une question précise, ou est-ce vous qui, spontanément, lui ouvrez les yeux sur tel ou tel problème en rapport avec votre domaine de compétences ?
Un Président de la République a besoin d’avoir autour de lui un certain nombre d’hommes et de femmes qui l’aident à éclairer sa décision ; à faire avancer des dossiers, etc. Le rôle du conseiller, dans son domaine compétences, c’est de voir ce qui est important pour la République et la Nation, et de faire des notes au Président lui expliquant cela, car il importe qu’une décision présidentielle soit hautement éclairée. Aussi, le Conseiller doit – il toujours avoir l’initiative. D’abord s’informer en profondeur sur son domaine de compétences et être parfaitement au courant des situations, des contextes et des enjeux. Le conseiller doit prendre les devants, préparer des dossiers et même des dossiers dont il sait qu’ils vont finir par être à l’ordre du jour. Il peut être également saisi par le Président sur tel ou tel dossier sur lequel il voudrait qu’on lui fasse une note ; ou qu’on lui apporte un éclairage. L’avis du président de la République, fondé en raison, est toujours motivé par le bien public, l’intérêt général.
Est-ce compliqué ou pas lorsque ce conseiller est un philosophe ?
Oui, parce qu’historiquement la relation entre le Scribe et le Prince est une relation très compliquée. Le Scribe est dans la position idéelle, il est dans le royaume des idées et il pense en termes de ce qui est bien. Le Prince est lui dans la politique, il est dans la gestion du relatif et pense en termes de ce qui est possible. Il y a donc entre eux une relation dialectique souvent compliqué ou complexe. Mais le bon Prince, c’est celui qui sait que le rôle du Scribe c’est, en toute circonstance, d’exercer son esprit critique au service du bien, du bien public. De ce point de vue, le président Macky Sall est un excellent Prince, intrinsèquement, sans qu’il ne soit besoin de convoquer Souleymane Baal ou son ascendance guerrière. Evidemment, cette posture intellectuelle exclut le flagorneur, le conseiller larbin, le conseiller béni oui-oui, le conseiller courtisan, comme il en existe malheureusement dans toutes les cours, fussent – elles républicaines !…
Comme il y en a autour du Chef de l’Etat ?
Très certainement. Il y a des gens qui conçoivent leur rôle en termes de plaire au Prince, en terme d’être toujours d’accord avec lui, même quand on ne sait pas sur quoi le Prince est d’accord avec lui-même. Ce conseiller-là est inutile. Et malheureusement il existe dans toutes cours (dans les chefferies religieuses, partisanes, économiques) etc. Par ailleurs, dans nos sociétés, il y a des gens dont c’est le rôle, il n’est donc pas nécessaire de les concurrencer !
Le Président Sall a-t-il des notions philosophiques ?
Le Président est un ingénieur de formation ; mais j’ai découvert en le pratiquant un homme extrêmement sensible aux questions culturelles, aux questions théoriques, aux questions historiques. Il m’a dit un jour : «Professeur, il faut que je fasse un DEA d’histoire pour approfondir la connaissance que je dois avoir du Sénégal». S’il l’a dit, c’est parce qu’il est conscient que nous avons une histoire extravertie qu’il faudrait certainement réécrire. Il a une grande sensibilité par rapport à la charte du Mandé. Il parle toujours de cette première grande charte dont il sait qu’elle peut être revisitée victorieusement par les Africains. De même qu’il parle très souvent de la nécessité de nous imprégner de l’enseignement de Cheikh Souleymane Baal. Sall est un président qui lit beaucoup.
Quelles sont ses lectures préférées ?
Il a des lectures éclectiques. Je sais aussi qu’il a beaucoup lu, qu’il continue de beaucoup lire. Il aime la littérature en général, africaine en particulier, il aime le commerce des intellectuels. Nous échangeons souvent sur la culture et ses signes. Le Président est très conscient de la nécessité d’un discours de l’Afrique sur elle –même.
Mais c’est un président libéral ?
Oui. Mais le président de la République, qui a une sensibilité libérale, d’essence panafricaine, sans fétichisme doctrinaire ni crispation idéologique, a la claire conscience de la nécessité de s’ouvrir à toutes les valeurs de paix et de justice. Sans a priori théorico-idéologiques. Pour le président de la République, il y a urgence à produire un discours sur nous-mêmes, car tous les discours et doctrines, si beaux soient –ils, n’ont d’efficacité que repensés par nous-mêmes, à partir de nos réalités historiques, sociologiques et culturelles, en fonction du génie propre de nos peuples.
A part vous, il y a trois ou quatre autres philosophes à la Présidence. Il se dit que vous êtes les rêveurs de la troupe, des idéalistes dans un attelage qui se veut pragmatique.
Mais le rêve est productif ! Il est vrai que les gens ont cette idée du philosophe aérien, etc. Le philosophe travaille avec le concept qui est un outil opératoire par lequel on investit le réel. En quête continuelle du savoir lié à l’action, le philosophe a un rôle considérable à jouer dans la Cité. Ce n’est pas pour rien que Platon voulait que le philosophe fût roi ou que le roi fût philosophe. Cela dit, à coté de ce que Heidegger appelle la pensée technique, la pensée calculante qui pense en terme de chiffres, en terme de rendement, il faudrait bien une pensée méditative, une pensée réflexive, une pensée stratégique qui ne se pose pas seulement la question du rendement, des statistiques, mais qui se pose des questions stratégiques fondamentales. Nous sommes aujourd’hui sous l’autorité de la pensée tactique. Et sous son emprise. Un des rôles du philosophe c’est d’élever la pensée à une dimension méditative, réflexive, prospective, bref, à la dimension stratégique. Et je suis très heureux du fait que le Président m’appelle «M. le professeur» plutôt que «M. le conseiller». Ou mawnan - grand frère, en langue puular. Cela montre bien le type de relation que nous avons, dont je me félicite de la qualité, dont je l’en remercie infiniment. Il sait aussi pouvoir compter sur moi, et surtout compter sur mon indépendance d’esprit. Pour moi, la pensée doit toujours être libre parce qu’elle n’est responsable que devant elle-même. Cette liberté irréductible ne l’empêche pas d’être empathique. Constructive et positive. Je sais aussi que penser, c’est penser dans l’inconfort, dans le doute, dans l’incertitude. Mais c’est de cet inconfort là, de cette incertitude là, de ce doute là, que vont jaillir des intuitions fécondes. Voilà pourquoi il faut récuser la pensée technique, cette « pensée calculante » qui ne pense plus mais calcule, dont elle procède – celle qui pense tout en termes de rendement, gain, productivité, efficacité.- et en laquelle Heidegger voyait le signe même de la mort de la pensée.
Vous militez pour la restauration de la pensée ?
Oui, car aujourd’hui, la pensée est défaite. il est Difficile de se livrer à l’exercice de la pensée libre – il n’est d’ailleurs de pensée que libre – dans ce Pays, sans que ne se lève le Soupçon fétide, à la mauvaise haleine. A cause des logiques partisanes : tout est mauvais ou tout est bon : ce qui est excessif, donc insignifiant. Penser, c’est penser dans le gris, comme les chats, la nuit ; accepter le labeur et la claudication qu’il présuppose ; travailler à rendre intelligibles nos réalités. Il faut donc promouvoir une pensée neuve, laborieuse, claudicante souvent, exigeante toujours. Une pensée scandaleuse, non parcimonieuse, qui résiste, qui restaure et instaure, loin des rhétoriques flamboyantes (ou discours des média pour parler comme Juan Montero Gómez) et des litanies stériles que Lucien Sève nomme LA Confusion médiatique. Une pensée-levain qui ne désespère pas le futur prochain, tant il est vrai que pour l’Afrique, il n’y a pas de destin forclos ; il n’y a que des responsabilités désertées.
Comment se passe la vie au Palais avec les intrigues, les peaux de bananes, etc ?
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a gens qui ont une peut être trop haute idée d’eux-mêmes. La ruse et la duplicité sont incontournables en politique, mais l’intelligence politique des circonstances historiques, que Machiavel appelle virtù, c’est encore mieux.
Au Palais, il y a sans doute des amours propres, de l’égoïsme, un culte du moi extraordinaire, alors que c’est l’inverse qui est souhaité, c'est-à-dire mettre son moi au service de la mission collective. Ce qui demande beaucoup d’humilité et de modestie. Mais tout cela ce n’est pas nouveau ; ça existe dans toutes les cours politiques, ça existe dans tous les lieux de pouvoir. Y compris au niveau du pouvoir religieux, politique, culturel, universitaire. Je tiens, moi, que le moteur de l’action c’est l’ambition, pas la raison. Sauf qu’il ne faut pas penser l’ambition personnelle comme conflictuelle avec l’ambition collective. On peut avoir pour ambition personnelle de servir l’ambition collective. C’est ma position et c’est ma conviction. Par ailleurs, Macky Sall ferme une longue séquence historique et en ouvre une nouvelle. Premier chef d’Etat à être né après les indépendances, il va forcément inaugurer la gouvernance modeste et vertueuse. Sall doit être le Président du Rassemblement, le Président des grands consensus. Mais le débat doit être contradictoire, animé, fécond, fort. Il importe, dans une démocratie, qu’il y ait débat, qu’il y ait contradictions ; mais seulement débat au plan intellectuel. Ensuite il faut rappeler que la finalité de la démocratie, c’est le consensus qui ne veut pas dire unanimisme. Sous ce rapport, il faudrait que l’opposition soit renforcée et protégée. La protection de la minorité est tout aussi importante, car la minorité d’aujourd’hui peut être la majorité de demain. Et l’appel du Président pour une Union pour la majorité présidentielle n’est pas assimilable à la transhumance. C’est parce que les lignes politiques doivent continuer à bouger pour la vitalité de notre démocratie.
Vous parliez de «gouvernance sobre et vertueuse», toutes choses que semblent ignorer des responsables comme Moustapha Cissé Lo…
Il faut d’abord que l’on s’entende sur quelque chose : Ce n’est pas parce que le Président Macky Sall a pris le pouvoir le 25 mars 2012 que, du coup, les mentalités vont changer immédiatement. Il faudrait travailler à les changer, et cela relève plus d’un processus d’éducation, d’émergence de la citoyenneté. Pendant la campagne électorale, tous les candidats, sans exception, ont fait campagne autour des valeurs. Parce qu’il y a dans ce pays un renoncement philosophique et éthique sans précédent ; un effondrement sans précédent des valeurs qui sont brandies pour être mieux bafouées. Que des pratiques détestables d’hier resurgissent aujourd’hui, il ne faut pas s’en étonner et il faut éviter de stigmatiser Moustapha Cissé Lô et consorts… Les gens ont tendance à jeter l’opprobre sur Abdoulaye Wade comme étant celui qui a le plus sali les mœurs et tari les cœurs. Wade n’a fait qu’amplifier cette déliquescence. Il nous a juste tendu le miroir qui reflète ce que nous sommes au fond, avec nos béances, nos lâchetés, nos turpitudes, notre salissure par l’argent, etc. L’image qu’il nous a renvoyée nous a paru insupportable et nous avons cassé le miroir, mais le miroir seulement.... Ce qui veut dire qu’il y a un formidable travail à entreprendre et je pense que le Président Macky Sall, dont je voudrais que le nom soit lié à l’histoire, en a pris la mesure.
ha ha les anciens taupes de Macky sous Wade commencent à sortir de leurs troux tu es tout faut personne ne croit en toi arretes de pleurnicher wayyyyyyy
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20 Commentaires
Barro2008
En Janvier, 2014 (14:18 PM)Zemblakim
En Janvier, 2014 (14:19 PM)Zembla
En Janvier, 2014 (14:31 PM)Maïmoune
En Janvier, 2014 (14:37 PM)Doyewaaar
En Janvier, 2014 (14:42 PM)Marchés de confection des bulletins de vote Parfum de magouilles
-Construction d’un pont à Foundiougne Un autre gré à gré pour les chinois de la China bridge and road corporation (CRBC)
-Rupture et Gouvernance vertueuse Diène Farba Sarr emporte deux véhicules de l’Apix avec lui et les affecté à ses deux épouses.
-RTS : Racine Talla se tape chaque mois des vacances auprès de sa femme en France aux fraîs de la boite publique
-Parrain de Baba Maal lors de l’anniversaire du Dande Lenol: Macky Sall "dégaine" des millions cfa, via Farba Ngom
-Aminata Tall case nièces, chauffeurs et parents dans 7 logements de fonction
- Népotisme au Conseil économique Social et environnemental : Aminata Tall nomme sa griotte Soda Mama Fall chargée de mission
-Version faits divers du Yonnu Yokouté: Un Ministre de Macky accusé d’avoir engrossé la fille de son homonyme et tuteur
- Scandale foncier :Ibou Faye, frère de la Première « est accusé d’ occupation illégale du terrain TF 5499/DG d’une superficie de 15200 mètres » ;
- le beau-frère de Macky Sall, Mansour Faye, Délégué générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (Dgpsn) cité dans un gré à gré de 331 millions FCFA ;
Me Nyc
En Janvier, 2014 (14:53 PM)Et surement la plus négatif.
J'espère que c'est ça de l'égoïsme.
Lokosso
En Janvier, 2014 (15:11 PM)Asterix
En Janvier, 2014 (15:12 PM)remettez le dans son contexte!
Miwi
En Janvier, 2014 (15:13 PM)Deug
En Janvier, 2014 (15:43 PM)Sadikhseye
En Janvier, 2014 (16:29 PM)s k dit tjs M SALL FAYE au liberaux.
Thior Faby
En Janvier, 2014 (16:40 PM)Systeme Ps
En Janvier, 2014 (17:06 PM)Quand on a des
opporteniste ,
,menteurs
Arrivistes
Indignes
Malhonnetes
Ingrats
Sans foi ni Loi
Qui aboient
Comme Souleymane Jules. Diop
Latif Coulibaly
Dansoko Vieux loup
Youssou 'N'dour
Tanor Dieng
Moustapha Niasse a l'Assemblee
Moustapha Cisse Lo
Barthelemy Dias
Extra ....................
Mr Dia tu auras de serieux probleme
Car Macky ne voit rien et n'attend rien
IL est entoure des gens dangereux
La situation d'aujourd'hui du plais
Est la meme au temps de Wade
Le plais =Wade sans Wade
1passant
En Janvier, 2014 (17:25 PM)Hass
En Janvier, 2014 (17:47 PM)Mafe
En Janvier, 2014 (18:05 PM)à
En Janvier, 2014 (18:07 PM)Hamidou Dia
En Janvier, 2014 (23:02 PM)«Au Palais, il y a, à coté de ceux qui travaillent et ont un sens élevé du service de l’Etat, très sûrement de l’égoïsme et un culte du moi également détestables»
Professeur titulaire de Philosophie, docteur ès lettres, diplômé d’Etudes approfondies de la sociologie de la connaissance et des idéologies, romancier, poète et critique littéraire, lauréat du jasmin d’argent de la poésie francophone, membre du Groupe de recherches sur les traditions orales, entre autres, Hamidou Dia, théoricien de la trace et de la marque, des séquences et cycles historiques, est un des conseillers les plus écoutés du Président Sall. Parce que l’ambition du chef de l’Etat de gouverner dans la vérité a rencontré ici une des voix libres de notre pays dont le souci n’est pas de plaire, mais d’éclairer juste. Dans l’entretien qui suit, tout y est passé : rôle du philosophe-conseiller, intrigues à la Présidence, lectures préférées du Président Sall…
Réalisé par Félix NZALE
Professeur, en tant que conseiller du Président Macky Sall, comment procédez-vous généralement : il vous interpelle sur une question précise, ou est-ce vous qui, spontanément, lui ouvrez les yeux sur tel ou tel problème en rapport avec votre domaine de compétences ?
Un Président de la République a besoin d’avoir autour de lui un certain nombre d’hommes et de femmes qui l’aident à éclairer sa décision ; à faire avancer des dossiers, etc. Le rôle du conseiller, dans son domaine compétences, c’est de voir ce qui est important pour la République et la Nation, et de faire des notes au Président lui expliquant cela, car il importe qu’une décision présidentielle soit hautement éclairée. Aussi, le Conseiller doit – il toujours avoir l’initiative. D’abord s’informer en profondeur sur son domaine de compétences et être parfaitement au courant des situations, des contextes et des enjeux. Le conseiller doit prendre les devants, préparer des dossiers et même des dossiers dont il sait qu’ils vont finir par être à l’ordre du jour. Il peut être également saisi par le Président sur tel ou tel dossier sur lequel il voudrait qu’on lui fasse une note ; ou qu’on lui apporte un éclairage. L’avis du président de la République, fondé en raison, est toujours motivé par le bien public, l’intérêt général.
Est-ce compliqué ou pas lorsque ce conseiller est un philosophe ?
Oui, parce qu’historiquement la relation entre le Scribe et le Prince est une relation très compliquée. Le Scribe est dans la position idéelle, il est dans le royaume des idées et il pense en termes de ce qui est bien. Le Prince est lui dans la politique, il est dans la gestion du relatif et pense en termes de ce qui est possible. Il y a donc entre eux une relation dialectique souvent compliqué ou complexe. Mais le bon Prince, c’est celui qui sait que le rôle du Scribe c’est, en toute circonstance, d’exercer son esprit critique au service du bien, du bien public. De ce point de vue, le président Macky Sall est un excellent Prince, intrinsèquement, sans qu’il ne soit besoin de convoquer Souleymane Baal ou son ascendance guerrière. Evidemment, cette posture intellectuelle exclut le flagorneur, le conseiller larbin, le conseiller béni oui-oui, le conseiller courtisan, comme il en existe malheureusement dans toutes les cours, fussent – elles républicaines !…
Comme il y en a autour du Chef de l’Etat ?
Très certainement. Il y a des gens qui conçoivent leur rôle en termes de plaire au Prince, en terme d’être toujours d’accord avec lui, même quand on ne sait pas sur quoi le Prince est d’accord avec lui-même. Ce conseiller-là est inutile. Et malheureusement il existe dans toutes cours (dans les chefferies religieuses, partisanes, économiques) etc. Par ailleurs, dans nos sociétés, il y a des gens dont c’est le rôle, il n’est donc pas nécessaire de les concurrencer !
Le Président Sall a-t-il des notions philosophiques ?
Le Président est un ingénieur de formation ; mais j’ai découvert en le pratiquant un homme extrêmement sensible aux questions culturelles, aux questions théoriques, aux questions historiques. Il m’a dit un jour : «Professeur, il faut que je fasse un DEA d’histoire pour approfondir la connaissance que je dois avoir du Sénégal». S’il l’a dit, c’est parce qu’il est conscient que nous avons une histoire extravertie qu’il faudrait certainement réécrire. Il a une grande sensibilité par rapport à la charte du Mandé. Il parle toujours de cette première grande charte dont il sait qu’elle peut être revisitée victorieusement par les Africains. De même qu’il parle très souvent de la nécessité de nous imprégner de l’enseignement de Cheikh Souleymane Baal. Sall est un président qui lit beaucoup.
Quelles sont ses lectures préférées ?
Il a des lectures éclectiques. Je sais aussi qu’il a beaucoup lu, qu’il continue de beaucoup lire. Il aime la littérature en général, africaine en particulier, il aime le commerce des intellectuels. Nous échangeons souvent sur la culture et ses signes. Le Président est très conscient de la nécessité d’un discours de l’Afrique sur elle –même.
Mais c’est un président libéral ?
Oui. Mais le président de la République, qui a une sensibilité libérale, d’essence panafricaine, sans fétichisme doctrinaire ni crispation idéologique, a la claire conscience de la nécessité de s’ouvrir à toutes les valeurs de paix et de justice. Sans a priori théorico-idéologiques. Pour le président de la République, il y a urgence à produire un discours sur nous-mêmes, car tous les discours et doctrines, si beaux soient –ils, n’ont d’efficacité que repensés par nous-mêmes, à partir de nos réalités historiques, sociologiques et culturelles, en fonction du génie propre de nos peuples.
A part vous, il y a trois ou quatre autres philosophes à la Présidence. Il se dit que vous êtes les rêveurs de la troupe, des idéalistes dans un attelage qui se veut pragmatique.
Mais le rêve est productif ! Il est vrai que les gens ont cette idée du philosophe aérien, etc. Le philosophe travaille avec le concept qui est un outil opératoire par lequel on investit le réel. En quête continuelle du savoir lié à l’action, le philosophe a un rôle considérable à jouer dans la Cité. Ce n’est pas pour rien que Platon voulait que le philosophe fût roi ou que le roi fût philosophe. Cela dit, à coté de ce que Heidegger appelle la pensée technique, la pensée calculante qui pense en terme de chiffres, en terme de rendement, il faudrait bien une pensée méditative, une pensée réflexive, une pensée stratégique qui ne se pose pas seulement la question du rendement, des statistiques, mais qui se pose des questions stratégiques fondamentales. Nous sommes aujourd’hui sous l’autorité de la pensée tactique. Et sous son emprise. Un des rôles du philosophe c’est d’élever la pensée à une dimension méditative, réflexive, prospective, bref, à la dimension stratégique. Et je suis très heureux du fait que le Président m’appelle «M. le professeur» plutôt que «M. le conseiller». Ou mawnan - grand frère, en langue puular. Cela montre bien le type de relation que nous avons, dont je me félicite de la qualité, dont je l’en remercie infiniment. Il sait aussi pouvoir compter sur moi, et surtout compter sur mon indépendance d’esprit. Pour moi, la pensée doit toujours être libre parce qu’elle n’est responsable que devant elle-même. Cette liberté irréductible ne l’empêche pas d’être empathique. Constructive et positive. Je sais aussi que penser, c’est penser dans l’inconfort, dans le doute, dans l’incertitude. Mais c’est de cet inconfort là, de cette incertitude là, de ce doute là, que vont jaillir des intuitions fécondes. Voilà pourquoi il faut récuser la pensée technique, cette « pensée calculante » qui ne pense plus mais calcule, dont elle procède – celle qui pense tout en termes de rendement, gain, productivité, efficacité.- et en laquelle Heidegger voyait le signe même de la mort de la pensée.
Vous militez pour la restauration de la pensée ?
Oui, car aujourd’hui, la pensée est défaite. il est Difficile de se livrer à l’exercice de la pensée libre – il n’est d’ailleurs de pensée que libre – dans ce Pays, sans que ne se lève le Soupçon fétide, à la mauvaise haleine. A cause des logiques partisanes : tout est mauvais ou tout est bon : ce qui est excessif, donc insignifiant. Penser, c’est penser dans le gris, comme les chats, la nuit ; accepter le labeur et la claudication qu’il présuppose ; travailler à rendre intelligibles nos réalités. Il faut donc promouvoir une pensée neuve, laborieuse, claudicante souvent, exigeante toujours. Une pensée scandaleuse, non parcimonieuse, qui résiste, qui restaure et instaure, loin des rhétoriques flamboyantes (ou discours des média pour parler comme Juan Montero Gómez) et des litanies stériles que Lucien Sève nomme LA Confusion médiatique. Une pensée-levain qui ne désespère pas le futur prochain, tant il est vrai que pour l’Afrique, il n’y a pas de destin forclos ; il n’y a que des responsabilités désertées.
Comment se passe la vie au Palais avec les intrigues, les peaux de bananes, etc ?
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a gens qui ont une peut être trop haute idée d’eux-mêmes. La ruse et la duplicité sont incontournables en politique, mais l’intelligence politique des circonstances historiques, que Machiavel appelle virtù, c’est encore mieux.
Au Palais, il y a sans doute des amours propres, de l’égoïsme, un culte du moi extraordinaire, alors que c’est l’inverse qui est souhaité, c'est-à-dire mettre son moi au service de la mission collective. Ce qui demande beaucoup d’humilité et de modestie. Mais tout cela ce n’est pas nouveau ; ça existe dans toutes les cours politiques, ça existe dans tous les lieux de pouvoir. Y compris au niveau du pouvoir religieux, politique, culturel, universitaire. Je tiens, moi, que le moteur de l’action c’est l’ambition, pas la raison. Sauf qu’il ne faut pas penser l’ambition personnelle comme conflictuelle avec l’ambition collective. On peut avoir pour ambition personnelle de servir l’ambition collective. C’est ma position et c’est ma conviction. Par ailleurs, Macky Sall ferme une longue séquence historique et en ouvre une nouvelle. Premier chef d’Etat à être né après les indépendances, il va forcément inaugurer la gouvernance modeste et vertueuse. Sall doit être le Président du Rassemblement, le Président des grands consensus. Mais le débat doit être contradictoire, animé, fécond, fort. Il importe, dans une démocratie, qu’il y ait débat, qu’il y ait contradictions ; mais seulement débat au plan intellectuel. Ensuite il faut rappeler que la finalité de la démocratie, c’est le consensus qui ne veut pas dire unanimisme. Sous ce rapport, il faudrait que l’opposition soit renforcée et protégée. La protection de la minorité est tout aussi importante, car la minorité d’aujourd’hui peut être la majorité de demain. Et l’appel du Président pour une Union pour la majorité présidentielle n’est pas assimilable à la transhumance. C’est parce que les lignes politiques doivent continuer à bouger pour la vitalité de notre démocratie.
Vous parliez de «gouvernance sobre et vertueuse», toutes choses que semblent ignorer des responsables comme Moustapha Cissé Lo…
Il faut d’abord que l’on s’entende sur quelque chose : Ce n’est pas parce que le Président Macky Sall a pris le pouvoir le 25 mars 2012 que, du coup, les mentalités vont changer immédiatement. Il faudrait travailler à les changer, et cela relève plus d’un processus d’éducation, d’émergence de la citoyenneté. Pendant la campagne électorale, tous les candidats, sans exception, ont fait campagne autour des valeurs. Parce qu’il y a dans ce pays un renoncement philosophique et éthique sans précédent ; un effondrement sans précédent des valeurs qui sont brandies pour être mieux bafouées. Que des pratiques détestables d’hier resurgissent aujourd’hui, il ne faut pas s’en étonner et il faut éviter de stigmatiser Moustapha Cissé Lô et consorts… Les gens ont tendance à jeter l’opprobre sur Abdoulaye Wade comme étant celui qui a le plus sali les mœurs et tari les cœurs. Wade n’a fait qu’amplifier cette déliquescence. Il nous a juste tendu le miroir qui reflète ce que nous sommes au fond, avec nos béances, nos lâchetés, nos turpitudes, notre salissure par l’argent, etc. L’image qu’il nous a renvoyée nous a paru insupportable et nous avons cassé le miroir, mais le miroir seulement.... Ce qui veut dire qu’il y a un formidable travail à entreprendre et je pense que le Président Macky Sall, dont je voudrais que le nom soit lié à l’histoire, en a pris la mesure.
Pepes
En Janvier, 2014 (01:47 AM)à
En Janvier, 2014 (09:54 AM)Participer à la Discussion